13/11/2017
Le vide l'attirait
Il regarda ses pieds un long moment avant de poser ses yeux sur le lointain. Le train filait au creux de la vallée. Tobias ne savait plus quelle destination il avait choisi. Malgré les idées noires qui le taraudaient il trouva le paysage beau. Mais ce n'était pas ça qui allait le faire changer d'avis. Il voulait en finir.
L'air lui fouettait maintenant le visage. Le train était lancé à toute allure. Le contrôleur était passé vérifier les tickets et ne repasserait probablement pas jusqu'à ce que la loco entre en gare. Mais quelle gare? Il s'en fichait. De toute façon il ne la verrait pas. De nouveau il regarda ses pieds. Le ballaste défilait. Le vide l'attirait. Puis, alors qu'il allait prendre son élan, une pression le tira à l'intérieur du train. Ce fut si soudain et violent qu'il se trouva projeté au sol. La porte se ferma dans un grand bruit métallique.
Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°283 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.
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Commentaires
Mais que c'est il passé ? de si violent et de si soudain ? une main bienveillante, un contrôleur ... enfin, il est sauvé, et j'espère, sorti d'affaires !
Écrit par : la fllibust | 15/11/2017
Je ne sais pas s'il est totalement sorti d'affaires mais il est sauf!
Écrit par : La plume et la page | 19/11/2017
rooh ! c'est frustrant de ne pas pouvoir remercier cette main énergique !
Écrit par : Blandine | 15/11/2017
A-t-il eu le temps de voir qui l'a sauvé?
Écrit par : La plume et la page | 19/11/2017
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