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31/07/2025

Juillet en quelques mots #105

Qui part sans parapluie un jour où ils annoncent de l'orage? // Payer le voyage en bus d'une Péruvienne prise au dépourvu par la pluie et par le temps. Elle risquait de manquer son train. Laquelle Péruvienne vit à Londres depuis 15 ans, était en visite à Paris et avait décidé de découvrir Rouen en une journée. Echanger en anglais puis un peu en espagnol... // Avoir sur son portable l'application IDF Mobilités mais ne pas avoir celle du réseau Astuce. (Allez comprendre!) // Aller marcher et favoriser la sécrétion d'endorphines // Essayer de se projeter // Et toujours des petites nuits // Un maire qui reçoit une lettre signée d'un chien... (Pas banal et franchement ça m'a fait bien rire!) // Des chaussures couleur de pluie // Confiture d'abricots // Des moments de doute // Et essayer de refaire mon capital énergie... (Comme on recharge un téléphone. Mais là, c'est plus long...) // Compotée de bananes, citron vert et épices // Aqua Allegoria Mandarine Basilic // Une histoire de bouquet // Quelques pas de danse // Ne pas accorder de crédit aux paroles d'un homme qui a un peu trop bu // Lire trois livres différents en même temps // Le podcast de Pauline Laigneau est vraiment très intéressant // Se plonger dans l'univers des écrivains // Marmelade d'oranges et tomates cerises // Cette nouvelle me donne du fil à retordre // Grosses pluies // "Tu es plutôt chipo ou merguez?" // Limiter les gros projets ou comment mettre en place la slow productivity

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29/07/2025

La machine à écrire #8

Le bruit du ressac se propage. Les vagues frappent les roches noires qui encerclent la plage de l'Ecluse avant de venir mourir sur le sable. Le bouillonnement de l'eau s'amplifie. Le vent prend de la vitesse et s'engouffre maintenant dans les branches des arbres enracinés sur la pointe du Moulinet. Leurs feuilles jouent une musique sombre. La nuit se faufile. Les pleurs des goélands fendent l'air par intermittence. On dirait des enfants qui n'arrivent pas à s'endormir, inquiets de ce que l'obscurité charrie. Et toujours en fond sonore le bruit de l'eau, des rouleaux qui vont et viennent de plus en plus vite sous les assauts du vent.

J'entends des pas près de moi et des jappements. Je me retourne. Un homme et son chien, un Beagle, passent à quelques mètres. L'animal se colle à son maître, il semble avoir froid, pousse des petits cris plaintifs qui ressemblent à une supplique. Il voudrait rentrer.

Je les regarde s'éloigner. Les pas de l'homme résonnent sur la façade du Casino. Je quitte moi aussi la plage. Le bruit bourdonnant du vent devient insupportable. 

Exercice tiré du n°4 de La Machine à Ecrire: choisir un tableau ou une photographie et travailler l'univers sonore uniquement.

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27/07/2025

Les dimanches en photo (211)

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25/07/2025

La machine à écrire #7

Une feuille coupée en deux. A l'horizontale. Je plisse les yeux. En haut de la feuille, du bleu. En bas, du vert. Un vert mouvant, ondulant sous la brise. Des milliers d'ondes parcourent le bas de la feuille. Puis, au milieu, un point noir. On dirait qu'il grossit. La lumière m'empêche de le percevoir avec précision. J'ai l'impression, l'espace d'un instant, qu'il a disparu. Et comme par magie je le distingue à nouveau. Je ne le quitte pas des yeux; j'ai peur qu'il ne se sauve. Il grossit. 

Je l'avais cru noir mais il change de couleur. Est-il multicolore? Il semble danser sur la crête de la partie verte. Je ferme les paupières un instant. Sera-t-il toujours là quand je les rouvrirai? Et s'il avait disparu? Mais l'envie de savoir est plus forte. Trois, deux, un... Il est toujours là et me semble avoir encore grossi. Est-il gris? Sa forme semble elle aussi changer. De rond il se transforme en une espèce de rectangle qui se détache sur le fond bleu. L'image m'arrive en contre-jour et je ne peux être sûre de sa couleur. Les contours du rectangle sont cependant plus nets. Il semble encore se modifier. Je croyais que ce n'était qu'un rectangle et voilà qu'un petit carré surgit au-dessus de celui-ci. Un carré blanc, sur rectangle gris, de plus en plus gros. A mesure qu'il se déplace sur la ligne d'horizon - et que le soleil tourne - je le distingue plus nettement.

Il avance vers moi. Du moins c'est l'impression que j'en ai. Il grossit encore. Et prend à nouveau une autre allure. Il glisse sur l'eau, s'approche, prend les traits d'un cargo qui délestera bientôt son fardeau. Le port du Havre n'est qu'à quelques kilomètres à vol d'oiseau. 

Exercice tiré du n°4 de La Machine à Ecrire: décrire un paysage en essayant à chaque phrase de "zoomer" un peu plus jusqu'à arriver sur un très gros plan. 

 

22/07/2025

La machine à écrire #6

Sous les paupières, deux grands disques vert émeraude. Les cils frémissent, les globes oculaires remuent, la bouche s'ouvre dans un bâillement qui annonce le réveil et détend tous les muscles du visage. Les perciennes de peau hâlée s'entrouvrent légèrement pour laisser passer la lumière du jour. (1)

L'humain s'éveille, s'étire, froisse les draps, tourne la tête vers la fenêtre. Il fait bouger son corps, le réchauffe, bascule ses jambes dans le vide. Le lit ne ressemble plus à rien, des vêtements sont éparpillés dans la chambre teintée de beige et de gris perle. (2)

Exercice tiré du n°4 de La Machine à Ecrire: raconter en trois phrases ( paragraphe 1 ou paragraphe 2) en suivant le découpage suivant: gros plan, plan moyen, plan large. 

20/07/2025

Les dimanches poétiques (372)

Nous nous reverrons un jour ou l'autre 

Si vous y tenez autant que moi 

Prenons rendez-vous 

Un jour n'importe où 

Je promets que j'y serai sans faute 

À Noël comme à la Pentecôte 

À Rio de Janeiro ou à Moscou 

Plus on est de fous 

Plus on rit de tout

Nous nous reverrons un jour ou l'autre 

J'y tiens beaucoup... 

Charles AZNAVOUR

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18/07/2025

La machine à écrire #5

Il a épuisé ses atouts. Tous ses atouts. Il est vrai qu'il n'en avait pas tant que ça. Je lui sors une dernière argutie dont j'ai le secret. Il capitule. Il abandonne, se détourne et va bouder dans son coin. Je sais qu'il reviendra quand il aura digéré sa défaite. C'est-à-dire dans quelques heures. La bouderie est une perte d'élan, une perte de vie, de précieuses secondes. Je le laisse aller dans sa tanière. Je retourne dans le bureau.

Assise, devant l'ordinateur, je réfléchis à cette dernière dispute. On en est là?! Une thérapie de couple serait peut-être nécessaire. Voilà que je surfe sur le Web à la recherche de thérapeutes. En voilà un qui habite à deux rues de chez nous. Les références sont sérieuses. J'appelle. Il ne sera pas difficile de convaincre Philip d'y aller. Il sait que nous en avons besoin. Cette situation ne peut pas durer. 

Exercice tiré du n°4 de La Machine à Ecrire: rédiger un texte sans utiliser une lettre. Difficulté facile: la lettre "m".