21/02/2010
Les dimanches poétiques (6)
Battre la campagne - Raymond QUENEAU
Dans la prairie altier marchait un sycomore
il gardait ses moutons aux sons d'un transistor
balançant son feuillage au rythme des musiques
que jettent à tout vent les ondes téséfiques
Un agneau qu tétait engraissant ses gigots
dit: vieux voudrais-tu pas éteindre ta radio
ça fait tourner le lait de ma maman brebis
et c'est mauvais pour moi, moi qui suis son petit
Alors le sycomore prenant son transistor
l'enterre sous ses pieds que l'on nomme racines
c'est pourquoi l'on entend dans les forêts voisines
parfois au fond des bois un petit air de cor
10:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : poésie, littérature, queneau, actualité, forêt, nature | Facebook |
Commentaires
et bien moi aussi je découvre grâce à toi et autres blogueurs mais je n'ai jamais le temps de visiter tout le monde , beau texte ...
bon dimanche
Écrit par : pascale | 21/02/2010
il a fumé la moquette !!!
Écrit par : Lystig | 21/02/2010
@pascale: merci!
@Lystig: qui? Queneau ou Verlaine?
Écrit par : La Plume et la Page | 21/02/2010
Génial !!!
@ Lystig : je crois que Queneau fumait fréquemment la moquette... c'est comme ça qu'on l'aime !
Écrit par : Schlabaya | 21/02/2010
Ah j'aime !!!
Écrit par : Celsmoon | 21/02/2010
Beau et rigolo : de quoi bien commencer une nouvelle semaine. Thanks !!
Écrit par : Pickwick | 22/02/2010
C'est super rigolo et ça change des poètes a tendance toujours triste et dépressive ! lol ! ;-)
Écrit par : Marie | 22/02/2010
@Schlabaya: Génial! c'est le mot!
@Celsmoon: contente que tu apprécies.
@Pickwick: please, don't mention it!
@Marie: oui, ce texte est original et plutôt gai. Ca change des poètes sinistres...
Écrit par : La Plume et la Page | 22/02/2010
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