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16/09/2025

La machine à écrire #19

A deux heures de route de Maputo nous entrons dans la forêt tropicale. L'air a un degré d'humidité élevé. La chaleur est étouffante. Le chauffeur arrête le véhicule en bord de piste au beau milieu de cette forêt sempervirente. Au fur et à mesure que nous la pénétrons, je découvre les différentes strates qui la composent.

Après avoir pris quelques notes sur la litière - constituée de feuilles mortes et débris divers, ainsi que de mousses et de fougères - je m'attarde sur la strate arbustive. Les jeunes arbres et arbustes qui y poussent sont déjà référencés et je note simplement leur nom et en évalue leur proportion. Je crains que nous ne découvrions rien de nouveau lors de cette expédition. Mais la canopée me réserve une belle surprise. Je découvre un arbre jamais vu jusqu'alors. Ses feuilles me sont inconnues tout comme ses fruits. Ils sont de forme oblongue et mesurent environ vingt centimètres. Leur couleur oscille entre le vert et le bleu. Leur peau est duveteuse et parsemée de petits picots.

Les scientifiques mozambicains qui m'accompagnent me certifient qu'ils n'en ont jamais vus. Je prends un de ces fruits qui jonchent le sol et je l'entaille dans la longueur avec mon couteau suisse. Sa chair est tendre et de couleur jaune orangé. Juteuse. J'en découpe en morceau en prenant bien soin de retirer la peau. Sa texture est granuleuse sur la langue et son goût n'est ni sucré, ni acidulé. Cependant, je n'avale pas le morceau. Je le recrache dans le tapis forestier. Avant de repartir je prélève trois autres fruits afin de les analyser. Ils seront conservés dans le laboratoire du centre de recherches. 

Exercice tiré du n°5 de La Machine à Ecrire: écrivez le contenu du journal de bord d'un scientifique qui découvre un fruit inconnu. Pistes: quelle est sa forme, de quelle couleur est-il? Son goût, sa texture?

14/09/2025

Les dimanches en photo (213)

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09/09/2025

La machine à écrire #18

Mon amour, on ne va pas pouvoir dîner ensemble ce soir. Un empêchement de dernière minute. Pense bien à sortir le chien du voisin

Exercice tiré du n°5 de La Machine à Ecrire: vous avez été kidnappé, mais vous avez eu le temps d'envoyer un texto. Que dit-il? Il doit avoir l'air "banal" mais permettre à votre destinataire de comprendre que quelque chose ne va pas. 

07/09/2025

Les dimanches poétiques (377)

En vain ai-je lutté, rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime.

Jane AUSTEN Orgueil et préjugés

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01/09/2025

Août en quelques mots #106

Saint Marc Market Place // Ciel changeant // Nouvelle qui me donne du fil à retordre mais plaisir inouï à écrire et inventer une histoire autour d'une photo // Vraiment pas faite pour la foule // Envie de me remettre à l'aquarelle. Envie de créer, de laisser parler les pinceaux // Gâteau aux pêches et au rhum // Photos de mariage // Plonger dans Cézembre d'Hélène Gestern. Un magnifique roman dont la mer et la Côte d'émeraude sont des personnages à part entière. Un vrai coup de coeur! // Le temps des robes et des tenues légères // Lorsqu'il m'a remerciée une "dernière fois pour tout" je me demande ce qu'il y avait derrière le "tout"?... // Des jours avec et des jours sans // La chanson Toulouse de Nougaro m'émeut à un point que vous n'imaginez pas! Comme la musique du film La liste de Schindler et la dernière scène du film Le Cercle des Poètes disparus, qui me fait pleurer // Salade piémontaise maison. Miam! // Braderie dans les stations balnéaires // Glace peanut chocolate // Le Salon du Livre de Villers-sur-Mer ou l'art de faire diversion // Et quelques livres de plus dans la PAL // Certains commerçants prennent vraiment les estivants pour des vaches à lait... // Pastrami // Dans la salle de bain me mettre soudain à penser à Nicolas Anelka et me demander ce qu'il est devenu... // Soleil en morceaux // Parfois les problèmes s'arrangent d'eux-mêmes // J'ai déjà dit que je n'aimais pas qu'on me mente. Il vaudrait mieux en prendre compte... // Ma patience a des limites // Et je ne suis pas du genre à lâcher l'affaire! // Il me manque // Je pourrais déménager en Bretagne. Le soleil y est généreux...

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31/08/2025

Les dimanches poétiques (376)

[…] Ce jour-là près de la source, Dieu sait ce que tu m’as dit

Mais l’été finit sa course, l’oiseau tomba de son nid

Et voilà que sur le sable nos pas s’effacent déjà

Et je suis seul à la table qui résonne sous mes doigts

Comme un tambourin qui pleure sous les gouttes de la pluie

Comme les chansons qui meurent aussitôt qu’on les oublie

Et les feuilles de l’automne rencontrent des ciels moins bleus

Et ton absence leur donne la couleur de tes cheveux

 

Une pierre que l’on jette dans l’eau vive d'un ruisseau

Et qui laisse derrière elle des milliers de ronds dans l’eau

Au vent des quatre saisons, tu fais tourner de ton nom

Tous les moulins de mon cœur.

 

Chanson de Michel Legrand utilisée pour le film L’Affaire Thomas Crown

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29/08/2025

La machine à écrire #16

Jonas observait la scène depuis l'arrière boutique. Il avait manqué pouffer de rire à deux reprises. Son patron demanda au client "vous êtes sûr que vous voulez que je les répare?" "Oui, oui", répondit l'homme derrière le comptoir avec la mine fermée. Il avait un visage taillé au scalpel. Jonas n'avait jamais vu quelqu'un avec un menton aussi pointu. 

Le cordonnier était perplexe. Le client insistait. "Elles sont quasiment neuves et m'ont coûté une fortune. Et puis j'en ai besoin pour aller travailler." C'est là que le cordonnier s'est demandé si le bonhomme avait bien toute sa tête. 

On entendit un éclat de rire fuser dans l'arrière boutique, suivi de plusieurs autres. Jonas pleurait. Le patron, lui, essayait de garder son sérieux malgré tout, jetant un oeil aux autres clients qui s'impatientaient. Puis, il prit la paire de palmes que lui tendait le client et lui remit un ticket tout en lui expliquant qu'il regarderait ce qu'il pouvait faire. Une fois l'énergumène sorti tout le monde partit dans un fou rire qui dura plusieurs minutes. 

Exercice tiré du n°4 de La Machine à Ecrire: faire un micro récit avec un personnage et une situation pris au hasard. Ici un cordonnier et une paire de palmes