21/02/2025
La maison de l'amour
Philip et Victoria n'avaient pas déménagé pour officialiser leur liaison. Chacun avait gardé son appartement. Elle, adorait la vue qu'elle avait sur Kensington Gardens. Lui, aimait la proximité avec son bureau. C'est Victoria qui, la plupart du temps, se rendait chez Peterson. Elle ne voulait pas envenimer davantage les choses avec Peter. Moins il croisait Philip, mieux c'était. Il en voulait beaucoup à Victoria de l'avoir quitté pour Peterson, un type de cinq ans son aîné. Peter pensait qu'il n'avait rien à craindre d'un homme plus vieux que lui. Il avait été bien naïf de penser ça.
S'ils n'avaient pas changé leurs habitudes à Londres, Philip et Victoria avaient cependant eu un coup de foudre pour une maison à Brighton. Un week-end qu'ils se baladaient sur la côte, ils avaient vu une belle bâtisse blanche à vendre. Tous les deux avaient remarqué les bow windows et les nombreuses fenêtres qui laissaient présager une belle clarté à l'intérieur de la maison. Philip avait noté le numéro de téléphone inscrit sur la pancarte et ils avaient appelé le soir-même. Ils l'avaient visité le lendemain et avaient complètement craqué. Victoria voyait déjà comment la décorer. Philip avait exactement les mêmes goûts qu'elle. Cette maison leur ressemblerait et scellerait leur amour.
Ce texte a été écrit pour l'atelier d'écriture Une photo Des mots n° 240 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits, la photo (de Leiloona) n'est pas libre de droits non plus. Texte publié initialement sen novembre 2016.
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16/02/2025
Les dimanches poétiques (358)
"Tu sais,
je suis convaincue que si tu penses très fort à la personne que tu aimes,
elle finira par l'entendre."
Marion FRITSCH
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14/02/2025
Tels deux mollusques sur des draps blancs
La saturation des rues à l'heure de pointe avait considérablement réduit la progression de Peter. Il se dirigeait vers l'hôpital. Victoria y avait été admise avec Peterson. Après une folle course poursuite dans Hyde Park ils avaient été percutés par un véhicule devant Marble Arch alors qu'ils s'apprêtaient à arrêter Jeremy Swanton. Mais l'époustouflant violoniste avait mystérieusement disparu. Victoria avait juste entendu un claquement de portières.
L'attente fut longue. On ne le laissa pas voir Victoria avant une bonne heure. Au dire des infirmières qui sortaient de la salle d'examen, Victoria avait récolté une belle collection de contusions. Mais de toute évidence elle s'en sortait bien. Aucun traumatisme crânien n'avait été diagnostiqué.
Quand enfin il put entrer dans la salle, Victoria et l'inspecteur étaient inertes, tels deux mollusques échoués sur des draps blancs. Peter eut un mouvement de recul. Une infirmière coiffée d'une huppe lui dit qu'on leur avait injecté une forte dose de sédatifs et qu'ils n'allaient pas se réveiller tout de suite. Ce ne fut pas de voir Victoria étendue là sans réactions qui le fit reculer mais ce fut de trouver un homme allongé à quelques centimètres d'elle. D'un coup des flammèches de jalousie enflammèrent son coeur. S'il n'avait pas été dans un hôpital il n'aurait pas hésité une seconde à tordre le cou de cet inconnu gisant à côté de sa fée.
Voyant qu'il ne pourrait pas parler à Victoria avant un bon moment il alla finasser avec les médecins pour connaître l'identité du type qui était soigné avec elle et comment il avait atterri là. Quand il apprit qu'il s'agissait d'un inspecteur il se demanda ce que Victoria pouvait bien faire avec lui. Travaillaient-ils ensemble? Victoria l'avait-elle interviewé pour un article? Ou bien étaient-ils amants? Peter se refusait à accorder de l'importance à cette dernière suggestion de son esprit, pourtant elle revenait sans cesse l'enquiquiner comme un marteau tapant regulièrement sur un clou.
Au bout de trois heures Victoria émergea d'un univers à la fois brumeux et cotonneux. De son demi-sommeil elle entendit des personnes se chicaner. Elle crut reconnaître des voix d'hommes mais tout cela lui semblait loin. Les sédatifs agissaient encore. Elle évoluait dans une dimension peuplée de nouveautés et de fabuleux rituels. Elle se vit goûter un gratin de macaroni aux courgettes, plat qu'elle n'avait jamais mangé jusqu'alors. Puis, elle eut la sensation d'être bercée à chaque fois qu'elle voulait se déplacer dans cette autre dimension d'où elle entendait de plus en plus nettement des sons. Jusqu'au moment où, de sa retraite vaporeuse, elle reconnut les voix de Peter et de Philip Peterson s'invectivant.
Texte rédigé pour l'édition 76 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits. Publié initialement le 03 octobre 2012.
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09/02/2025
Les dimanches en photo (207)
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02/02/2025
Les dimanches poétiques (357)
Le péril s'évanouit quand on ose le regarder.
François - René de Chateaubriand
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31/01/2025
Janvier en quelques mots #100
Finir les bouteilles // Et les restes // M'offrir des fleurs. Parce que ça me faisait envie. Ne pas attendre que quelqu'un m'en offre... // Le travail ça me maintient debout même si je n'ai pas tous les jours envie // Et puis cela m'évite de trop ruminer // Y penser à chaque fois que je passe dans ce couloir... // Vous faites comment vous, quand quelqu'un vous manque? // Trouver le car coat de mes rêves couleur encre // Matin givré sur la côte d'Albâtre. Paysage féerique // Et voir que la citrine est toujours en vitrine... // Le même jour croiser, entre autres, le proviseur adjoint du lycée Jeanne d'Arc quand j'y étais élève et un ancien directeur des services de la mairie de Bois-Guillaume parti à la retraite quand j'étais encore correspondante de presse. (Autant dire que ça fait un paquet d'années...) // Je ne regrette pas ces chaussettes Josette et Tic achetées à Saint Malo. (Elles sont bien, bien chaudes!) // Passion écharpes // Ce roman de Claudie Hunzinger, "Un chien à ma table", s'inscrit dans la catégorie nature writing // Et si j'allais voir l'Ange au sourire? // Me décider à prendre rendez-vous pour passer cette écho... // Tellement bien sous ma couette! // Prendre le temps de lire // Le ménage, ça revient vite. (Trop vite!) // Célébrer les petites victoires plutôt que les grandes réussites // Un bordel sans nom! // J'ai horreur qu'on me mente. Le mensonge peut provoquer chez moi une colère noire // A sa place ce n'est pas à Rouen que je chercherais... // On m'a toujours dit que j'avais les mêmes yeux verts qu'une de mes arrière-grand-mères paternelles // Avoir plein d'idées mais ne pas savoir par quels bouts les prendre // Dr Jekyll et Mr Hyde...
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26/01/2025
Les dimanches poétiques (356)
"L'ironie, qu'est-ce que c'est classe. J'aurais aimé être une ironique contestataire. Mais pour moi, il y avait encore un écho, un éclat, un frisson qui se manifestait dans le monde, comme le palimpseste d'un paradis à déchiffrer ente ses débris. Auxquels je tenais, profondément imbriquée."
Claudie HUNZINGER in Un chien à ma table (Ed. J'ai lu - Juillet 2023- p. 249)
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