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21/02/2016

Les dimanches poétiques (177)

"C'est un fait, la vie nous déstabilise en permanence, faut-il s'en plaindre? Imaginons, au contraire, une existence réglée comme du papier à musique, dans laquelle nous saurions toujours ce qui nous attend. Quel ennui! Alors laissons-nous aller joyeusement, sourire aux lèvres, au lieu de nous crisper vainement et de souffrir encore plus. Le lâcher-prise nous conduit à une forme de consentement, pour les menues broutilles du quotidien comme pour les événements plus importants."

Frédéric LENOIR La puissance de la joie

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Prague - Malà Strana

07/02/2016

Les dimanches poétiques (175)

"Or, l'amour-passion est porteur de déceptions. La passion, comme son nom l'indique, est un amour passif, au sens spinoziste du terme, un amour qui engendre des joies passives, car il se fonde souvent sur une illusion ou des projections ; nous attendons de l'autre qu'il comble nos besoins, nos peurs, nos manques, et pour cela, nous l'idéalisons."

Frédéric LENOIR La puissance de la joie

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17/01/2016

Les dimanches poétiques (174)

"Or, dans un an ou deux, cette odeur aurait mûri et pris une vigueur telle que nul être humain, homme ou femme, ne pourrait s'y soustraire. Et les gens seraient réduits à merci, désarmés, sans défense, devant le charme de cette jeune fille, et ils ne sauraient pas pourquoi. Et comme ils sont stupides et ne savent se servir de leur nez que pour souffler dedans, mais qu'ils croient pouvoir tout connaître par leurs yeux, ils diraient que c'est parce que cette jeune fille possède la beauté, l'élégance et la grâce. Bornés comme ils sont, ils loueraient ses traits réguliers, sa silhouette svelte et sa poitrine parfaite. Et ils diraient que ses yeux sont comme des émeraudes, et ses dents comme des perles, et ses membres comme de l'ivoire, et Dieu sait encore quelles comparaisons idiotes."

Patrick SÜSKIND Le parfum

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20/12/2015

Les dimanches poétiques (172)

"Les gens veulent être heureux. C'est souvent pour cela qu'ils sont malheureux. Le bonheur est un état qui s'enfuit dès qu'on cherche à le définir. Intoxiqués par les livres, les films et les chansons, on rêve à un idéal trompeur. Les hommes sont bien irréfléchis de partir à sa recherche. Il ne s'en attrape que le courant d'air, par hasard, quand on a éliminé des parasites qui semblaient n'avoir rien à voir avec lui. Le courant d'air s'échappe. C'est bien plus tard, ayant pris conscience que le climat a changé, qu'on se rappelle sa fraîcheur. C'était donc ça, le bonheur? se demande-t-on."

Charles DANTZIG Encyclopédie capricieuse du tout et du rien

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13/12/2015

Les dimanches poétiques (171)

"Tout en formulant ses pensées, Mila vit apparaître le visage de Goran dans le miroir. Il était derrière elle. Mais il ne regardait pas la salle d'interrogatoire. Dans le reflet, il cherchait ses yeux.

Mila se tourna. Ils se regardèrent longuement, en silence. Ils étaient unis par le même abattement, la même affliction. Il fut naturel de se pencher vers lui, fermer les yeux et chercher ses lèvres. Enfoncer les siennes dans sa bouche, et sentir qu'il lui répondait."

Donato CARRISI Le chuchoteur 

29/11/2015

Les dimanches poétiques (170)

"L'amour, c'est  d'abord aimer follement l'odeur de l'autre."

Pascal QUIGNARD Vie secrète

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08/11/2015

Les dimanches poétiques (169)

"L'agent spécial Stern portait toujours un costume cravate. De préférence marron, beige, ou bleu foncé, avec des chemises à fines rayures. Mila déduisit que sa femme devait tenir au fait qu'il sorte avec des vêtements bien repassés. Son apparence était soignée. Les cheveux coiffés en arrière avec un peu de brillantine. Il se rasait tous les matins, et en plus d'être lisse la peau de son visage avait l'air douce, elle sentait bon. C'était un type précis, Stern. De ceux qui ne changent jamais leurs habitudes, et pour qui il est bien plus important d'avoir l'air en ordre que d'être à la mode."

Donato CARRISI Le chuchoteur

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