Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

01/11/2020

Les dimanches poétiques (266)

"La fin de l'année.

Tous les problèmes

De ce monde flottant balayés."

BASHÔ, haïku

poésie,poèmes,haïku,lecture,littérature,actu,actualité,bashô

14/02/2016

Les dimanches poétiques (176)

Après plusieurs semaines découvrir ces mots sur mon écharpe:

"Because of your smile you make life more beautiful."

poèmes,écharpes,saint-valentin,actu,actualité

 

09/11/2014

Les dimanches poétiques (143)

"Respecter une femme, c'est pouvoir envisager l'amitié avec elle; ce qui n'exclut pas le jeu de la séduction, et même, dans certains cas, le désir et l'amour."

Tahar BEN JELLOUN

poèmes,poésie,citations,littérature,actu,actualité

24/06/2012

Les dimanches poétiques (76)

Le Pont Mirabeau - Guillaume APOLLINAIRE

Sous le point Mirabeau coule la Seine

Et nos amours

Faut-il qu'il m'en souvienne

La joie venait toujours après la peine

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

Les mains dans les mains restons face à face

Tandis que sous

Le pont de nos bras passe

Des éternels regards l'onde si lasse

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

L'amour s'en va comme cette eau courante

L'amour s'en va

Comme la vie est lente

Et comme l'Espérance est violente

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

Passent les jours et passent les semaines

Ni temps passé

Ni les amours reviennent

Sous le pont Mirabeau coule la Seine

Vienne la nuit sonne l'heure

Les jours s'en vont je demeure

poésie,poèmes,apollinaire,littérature,actu,actualité

11/03/2012

Les dimanches poétiques (69)

Mon rêve familier - Paul Verlaine

  • Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
  • D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime
  • Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
  • Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.
  • Car elle me comprend, et mon coeur transparent
  • Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
  • Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
  • Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
  • Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
  • Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
  • Comme ceux des aimés que la vie exila.
  • Son regard est pareil au regard des statues,
  • Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
  • L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

12/02/2012

Les dimanches poétiques (66)

  • Âme ou soeur
  • Jumeau ou frère
  • De rien mais qui es-tu
  • Tu es mon plus grand mystère
  • Mon seul lien contigu
  • Tu m'enrubannes et m'embryonnes
  • Et tu me gardes à vue
  • Tu es le seul animal de mon arche perdue

 

  • Tu ne parles qu'une langue aucun mot déçu
  • Celle qui fait de toi mon autre
  • L'être reconnu
  • Il n'y a rien à comprendre
  • Et que passe l'intrus
  • Qui n'en pourra rien attendre
  • Car je suis seule à les entendre
  • les silences et quand j'en tremble

 

  • Toi, tu es mon autre
  • La force de ma foi
  • Ma faiblesse et ma loi
  • Mon insolence et mon droit

 

  • Moi, je suis ton autre
  • Si nous n'étions pas d'ici
  • Nous serions l'infini...

 

  • Lara FABIAN Tu es mon autre 

06/02/2012

Wislawa Szymborska s'est éteinte

La poétesse polonaise Wislawa Szymborska est décédée mercredi 1er février à Cracovie à l'âge de 88 ans. Prix Nobel de littérature en 1996, elle était l'auteur d'une vingtaine de recueils de poèmes plus ou moins philosophiques portant sur des questions morales de notre époque dans un style étudié. Indépendante d'esprit, elle est toujours restée à l'écart de la vie politique, comme bon nombre d'intellectuels polonais pour qui la dimension spirituelle de la vie prévaut sur le reste.

szymborska[1].jpg

Sous une petite étoile

  • Que le hasard m'excuse de le dire nécessité,
  • et qu'elle-même m'excuse si malgré tout j'ai tort.
  • Que le bonheur supporte que je le prenne sans façons.
  • Que les morts me pardonnent ces souvenirs fanés.
  • Et le temps, les univers manqués par seconde.
  • Pardon à l'amour ancien si le nouveau est premier.
  • Guerres lointaines, permettez ces fleurs dans le salon.
  • Plaies ouvertes, excusez mes égratignures.
  • Que les clameurs montant des abîmes pardonnent ce menuet.
  • Et les gens dans les gares - mon sommeil matinal.
  • Sois indulgent, espoir harcelé, laisse-moi rire parfois.
  • Oubliez, déserts, que je n'accoure avec une cuillerée d'eau.
  • Et toi, vieil épervier, toujours dans la même cage
  • fixant depuis des lustres le même point dans l'espace
  • veuille bien m'absoudre encore, fusses-tu empaillé.
  • Pardon à l'arbre abattu pour les quatre pieds de la table.
  • Pardon aux grandes questions pour les petites réponses.
  • Vérité, ne fais point trop attention à moi.
  • Gravité, j'implore ta miséricorde.
  • Souffre, mystère de l'être, que j'arrache des fils à ta robe.
  • Ne m'en tiens pas rigueur, âme, de ne t'avoir trop souvent.
  • Que me pardonne le tout de ne pouvoir être partout.
  • Que me pardonnent tous de ne pouvoir être chacun.
  • Je sais: tant que je vis, je n'ai aucune excuse,
  • car je me fais ainsi obstacle à moi-même.
  • Pardonne-moi, langue, d'emprunter des mots pathétiques
  • et de faire l'impossible pour qu'ils paraissent légers.