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16/11/2012

En flânant le long du fleuve

Marcella s'arrêta sur le pont Sisto. Elle regarda l'eau du Tibre s'écouler sous ses pieds. Une légère brise faisait ondoyer la surface dans un camaïeu orangé. Le coucher de soleil était beau. Comme elle beaucoup de passants s'arrêtèrent pour profiter des dernières lueurs de la journée. Trois vieilles femmes s'étaient accoudées au muret de pierres. Elle tendit l'oreille mais ne parvint pas à entendre disctinctement ce qu'elles racontaient.

Elle ne se lassait pas de marcher dans la ville. Elle avait d'ailleurs visité tous les quartiers à pied. Dès qu'elle avait un peu de temps elle chaussait ses baskets et allait se balader. Il lui arrivait parfois de faire plusieurs kilomètres. Elle allait jusqu'à Saint-Pierre et revenait en flânant le long du fleuve. C'était un loisir comme un autre. Un plaisir. 

Malgré la pollution les jours de grande chaleur et les miasmes des détritus qui s'accumulaient parfois dans les rues, Rome était une ville agréable. Marcella allait le plus souvent travailler à pied. Elle était employée au consulat de la République française, situé via Giulia, à deux cents mètres à vol d'oiseau du Palais Farnese. Elle connaissait le trajet par coeur. Elle aurait pu y aller les yeux fermés. Elle y allait à pied sauf, bien sûr, lorsque sa gorge était irritée par le froid piquant de l'hiver. Elle s'y rendait alors en bus. Mais le trajet était loin d'être direct. Les lignes de bus passaient pour la plupart par le pont Garibaldi ce qui lui faisait faire des détours interminables et l'obligeait à partir une demi-heure plus tôt.

Ce qu'elle aimait tout particulièrement quand elle avait un moment de libre, c'était de retrouver quelques amis à la "Bonne cuisinière" pour manger un morceau et d'aller ensuite au "Rendez-vous des acteurs" pour boire un dernier verre. Elle avait d'ailleurs proposé au nouveau voisin de l'accompagner lors d'une de ses virées nocturnes. Une soirée simple, autour d'un bon plat, qui lui avait visiblement fait plaisir. Tiberio était jovial et subtil. Après avoir été douze ans intendant de la prison de Venise, il était depuis peu économe à la faculté de philosophie de Rome. Il avait été désigné parmi une dizaine de candidats aux profils très divers. Il avait un peu appréhendé ce changement de vie, surtout pour son fils Flavio. Mais le gamin s'était bien habitué à la capitale italienne. Il s'était rapidement fait de nouveaux copains. A chaque fois qu'il croisait Marcella ils se saluaient avec effusion. Le courant était bien passé entre eux. Certains samedis elle allait même le voir jouer au foot.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 81 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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Haut-le-coeur!

 

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James avait réussi à semer ses poursuivants. Il se trouvait maintenant dans une rue étroite qui abritait quelques restaurants. Il eut un haut-le-coeur. L'odeur qui s'échappait des différents établissements semblaient provenir de plats recuits dont il n'aurait voulu manger pour rien au monde. La rue était pour ainsi dire aveugle, éclairée seulement devant les restaurants par quelques lampions blancs gravés de caractères chinois.

Il ne s'arrêta pas. Les hommes qui étaient à ses trousses étaient sûrement en train d'inspecter les restaurants, ouvrant le plus petit placard pour voir s'il ne s'y cachait pas. Il fallait qu'il arrive à trouver une cachette sûre pour reprendre son souffle et éventuellement y passer la nuit. Ca lui permettrait de réfléchir à la meilleure solution pour sortir du quartier.

Ce texte a été rédigé pour le Blog à 1000 mains. Il n'est pas libre de droits et la photo de Xave non plus.