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06/02/2012

Wislawa Szymborska s'est éteinte

La poétesse polonaise Wislawa Szymborska est décédée mercredi 1er février à Cracovie à l'âge de 88 ans. Prix Nobel de littérature en 1996, elle était l'auteur d'une vingtaine de recueils de poèmes plus ou moins philosophiques portant sur des questions morales de notre époque dans un style étudié. Indépendante d'esprit, elle est toujours restée à l'écart de la vie politique, comme bon nombre d'intellectuels polonais pour qui la dimension spirituelle de la vie prévaut sur le reste.

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Sous une petite étoile

  • Que le hasard m'excuse de le dire nécessité,
  • et qu'elle-même m'excuse si malgré tout j'ai tort.
  • Que le bonheur supporte que je le prenne sans façons.
  • Que les morts me pardonnent ces souvenirs fanés.
  • Et le temps, les univers manqués par seconde.
  • Pardon à l'amour ancien si le nouveau est premier.
  • Guerres lointaines, permettez ces fleurs dans le salon.
  • Plaies ouvertes, excusez mes égratignures.
  • Que les clameurs montant des abîmes pardonnent ce menuet.
  • Et les gens dans les gares - mon sommeil matinal.
  • Sois indulgent, espoir harcelé, laisse-moi rire parfois.
  • Oubliez, déserts, que je n'accoure avec une cuillerée d'eau.
  • Et toi, vieil épervier, toujours dans la même cage
  • fixant depuis des lustres le même point dans l'espace
  • veuille bien m'absoudre encore, fusses-tu empaillé.
  • Pardon à l'arbre abattu pour les quatre pieds de la table.
  • Pardon aux grandes questions pour les petites réponses.
  • Vérité, ne fais point trop attention à moi.
  • Gravité, j'implore ta miséricorde.
  • Souffre, mystère de l'être, que j'arrache des fils à ta robe.
  • Ne m'en tiens pas rigueur, âme, de ne t'avoir trop souvent.
  • Que me pardonne le tout de ne pouvoir être partout.
  • Que me pardonnent tous de ne pouvoir être chacun.
  • Je sais: tant que je vis, je n'ai aucune excuse,
  • car je me fais ainsi obstacle à moi-même.
  • Pardonne-moi, langue, d'emprunter des mots pathétiques
  • et de faire l'impossible pour qu'ils paraissent légers.

05/02/2012

Les dimanches poétiques (65)

"Le suicide m'attriste. J'ai l'idée d'un gâchis, d'un aveuglement, d'un attentat. On ne fait pas assez la distinction entre la vie que l'on mène et la vie que l'on porte. La vie que l'on mène est, somme toute, secondaire, variable, changeante, soumise à des aléas, déterminée. Elle peut être heureuse ou malheureuse, mais elle ne doit pas remettre en cause la vie que l'on porte - il y a, peut-être, des exceptions; je n'en suis pas sûr. La recherche du bonheur occupe beaucoup les gens. C'est normal, c'est humain. Le bonheur n'est pas mon propos.

Cependant, il existe des moments d'harmonie, de connivence. C'est comme un murmure à l'oreille de l'âme, un fil fin traversant le chas de l'être. On se fond. On s'amenuise et on grandit à la fois. On respire le vent, toutes fenêtres grandes ouvertes. On se balance aux trapèzes, on se pend aux anneaux, les nuages sont nos muscles. On coule dans le lit du monde sur des coussins de pulpe. La musique s'échappe des galets. Une cheminée brûle au coin d'un rêve, les flammes nous lèchent les tempes. Il fait frais et chaud. Un pinceau de soie nous peint les veines d'une couleur douce. Nos battements de paupières sont des tunnels enchantés. La lumière du jour est une confidence. Les étoiles nous piquent le visage."

Laurent GRAFF Selon toute vraisemblance

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29/01/2012

Les dimanches poétiques (64)

"Lothaire venait souvent en visite avec sa vièle, je comprenais mieux sa peine désormais, nos deux souffrances se ressemblaient et, dans cette communion de sentiments, son amour doux me touchait plus que je ne saurais dire. Il chantait pareil à un instrument où l'on souffle.

Quelle différence du cri au chant! Modulation splendide de la douleur, le chant recoud ce que le cri déchire.

Mon coeur s'échauffait au son de la musique, je le sentais remuer sous mes côtes. Nos chairs s'accordaient de part et d'autre de ma grille et nos regards se frôlaient délicieusement parfois."

Carole MARTINEZ Du domaine des Murmures

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08/01/2012

Les dimanches poétiques (63)

"Il est grand temps de rallumer les étoiles."

Guillaume APOLLINAIRE Les Mamelles de Tirésias

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11/12/2011

Les dimanches poétiques (62)

"Non, Emmi, vous n'êtes pas n'importe qui. Si quelqu'un n'est pas n'importe qui, c'est bien vous. Et surtout pas pour moi. Vous êtes comme une deuxième voix en moi, qui m'accompagne au quotidien. Vous avez fait de mon monologue intérieur un dialogue. Vous enrichissez ma vie spirituelle. Vous remettez en question, vous insistez, vous parodiez, vous vous opposez à moi. Je vous suis reconnaissant pour votre esprit, pour votre charme, pour votre vivacité, et même pour votre "mauvais goût".

Daniel GLATTAUER Quand souffle le vent du nord

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(La photo n'est pas libre de droits.)

27/11/2011

Les dimanches poétiques (61)

  • I believe in pink.
  • I believe that laughing is the best calorie burner.
  • I believe in kissing, kissing a lot.
  • I believe in being strong when everything seems to be going wrong.
  • I believe that happy girls are the prettiest girls.
  • I believe that tomorrow is another day and
  • I believe in miracles.

Audrey HEPBURN

20/11/2011

Les dimanches poétiques (60)

"Londres la cosmopolite, Londres la sublime, Londres la fascinante m'enivrait d'une débauche de parfums, de sons et de couleurs. Londres, toujours foisonnante de vie et d'idées nouvelles."

Bob GARCIA Le Testament de Sherlock Holmes 

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(La photo n'est pas libre de droits.)