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14/03/2018

Le diable en personne - P. FARRIS

le diable en personne, peter farris, littérature, littérature américaine, romans, roman noir, états-unis, actu, actualitéEn pleine forêt de Géorgie du Sud, au milieu de nulle part, Maya échappe in extremis à une sauvage tentative d'assassinat. Dix-huit ans à peine, victime d'un vaste trafic de prostituées régi par le redoutable Mexico, elle avait eu le malheur de devenir la favorite du maire et de découvrir ainsi les sombres projets des hauts  responsables de la ville. Son destin semblait scellé mais c'était sans compter sur Leonard Moye, un type solitaire et quelque peu excentrique, qui ne tolère personne sur ses terres et prend la jeune femme sous sa protection. Une troublante amitié naît alors entre ces deux êtres rongés par la colère.

La quatrième de couverture pose bien le décor et l'atmosphère de ce roman noir lu pour le Prix des lecteurs de l'Armitière. C'est sombre, les personnages sont en colère, voire enragés, n'obéissent qu'à leurs propres lois, mais on se prend d'affection pour eux. Maya et Leonard forment un tandem improbable. Ils vont s'observer, se jauger, et puis finalement s'apprivoiser et unir leurs forces pour combattre ceux qui veulent la peau de Maya. Elle n'a pas l'air très douée la petite prostituée mais elle a une mémoire exceptionnelle. Elle se souvient mot pour mot des propos qu'on lui tient et le maire a été un peu trop bavard. Alors forcément, elle gêne. Réussiront-ils à se débarrasser des sbires de Mexico et du bras droit du maire? Je vous laisse découvrir la fin de l'histoire.

Au début du roman je me suis demandé où Peter Farris voulait m'emmener, puis au bout du compte j'ai eu beaucoup de mal à lâcher le bouquin. On a envie de connaître la suite et on tourne les pages. L'intrigue est pas mal menée et le style se tient. Ce fut plutôt un bon moment de lecture même si, avouons-le, cette histoire est déjantée et sordide!

Le diable en personne - Peter FARRIS - Ed. Gallmeister - 2017

24/10/2017

Les jours enfuis - J. McINERNEY

livres,lecture,romans,littérature,littérature américaine,jay mcinerney,actu,actualitéTout était là, mais Jack en disait trop dans sa première mouture, il doutait trop de la qualité de son matériau alors qu'en fait, il avait déjà tout mis en place et fourni chaque détail dont le lecteur avait besoin. Russell lui avait montré ce qui s'y trouvait déjà et comment dépasser sa crainte de ne pas être assez explicite, citant l'éternel cliché qui veut que "moins c'est plus".

J'ai découvert Jay McInernay dans la Grande Librairie il y a quelques mois. Il était interviewé chez lui, à New York, à l'occasion de la sortie de son dernier livre, Les jours enfuis. Ce roman fait partie d'une trilogie dont le premier volet a été publié en 1993 sous le titre Trente ans et des poussières. L'auteur y auscultait sans compromis les années folles de la finance dans les années 80. La suite, intitulée La Belle vie, a paru en 1997. Les protagonistes étaient projetés au cœur de l'après 11 septembre. Dans la dernière partie, on plonge dans l'année précédant l'investiture d'Obama à la tête des Démocrates pour la course à la Présidentielle américaine.

Russell et Corinne Calloway, la cinquantaine, vivent à New-York dans le très chic quartier de TriBeCa et passent leurs vacances dans les Hamptons. Ils ont des jumeaux, Storey et Jeremy, âgés de onze ans. Lui est directeur d'une maison d'édition, elle s'occupe d'une association caritative. Ils sortent  beaucoup: vernissages, lancements de livres, galas de charité dans la haute société new-yorkaise... La vie est belle. Mais - parce qu'il y a un mais - quand on pénètre leur intimité, on voit que leur vie n'est peut-être pas si belle que l'on croyait.

Tous les couples ont leurs hauts et leurs bas, et là, pour le coup, il y a plus de bas que de hauts. Outre la maison d'édition de Russell menacée de faillite, refait surface un ancien amant de Corinne. Elle est elle-même étonnée qu'il l'attire toujours autant. Et elle succombe de nouveau à son charme, prétextant un week-end avec une amie pour aller le retrouver.

Jay McInernay peint une société new-yorkaise où l'argent coule à flot (même si la crise financière est là) et où tromper sa femme (ou son mari) semble presque normal. En tout cas ça semble normal pour la plupart des personnages masculins. Et pour quelques personnages féminins. J'avoue que ça m'a un peu dérangée.

Il y a bien sûr des chapitres qui s'attardent sur l'opposition entre l'Amérique profonde et le microcosme new-yorkais, sur le fait de savoir si les Américains sont prêts à élire un noir à la Maison blanche, mais tout de même, ce n'est pas ce qui fait la majorité du roman. Et j'ai donc beaucoup de mal à dire si j'ai aimé ce livre ou pas.

Les jours enfuis - Jay McINERNAY - Ed. de l'Olivier - 2017

01/09/2017

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - H. LEE

livres,littérature,lecture,littérature américaine,prix pulitzer,pulitzer,harper lee,ne tirez pas sur l'oiseau moqueur,états-unis,actu,actualitéJ'avais reçu ce livre dans le cadre du swap American Sixties il y a de cela quelques années et il m'attendait sagement sur une étagère. Il attendait surtout que je me décide à le considérer et à me dire qu'il était temps de le lire.

Début mai je rédigeai un post dans lequel j'évoquai mon objectif de faire descendre ma PAL significativement d'ici le 31 décembre. Mais comme j'aime bien compliquer les choses, je me suis lancé un  challenge supplémentaire, à savoir lire quelques gros morceaux de la littérature qui prennent racine sur mes étagères... Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur faisait partie de ma petite liste à éjecter de la PAL. Mais ce n'était pas gagné. Pour tout vous avouer, je lis rarement des ouvrages dont les personnages principaux sont des enfants ou des adolescents. Et quand je l'ai commencé, je me suis dit "ouh la la, elle va être longue, cette lecture". Puis, les pages allant, je me suis attachée à Jean Louise (dite Scout) et à son frère Jeremy. Tous les deux vivent à Maycomb, petite localité de l'Alabama. L'histoire se déroule au début du 20ème siècle. Scout, qui a grandi, raconte son enfance dans un état où la parole des Blancs faisait foi. Elle jette un regard sur son passé, sur les événements qui l'ont marqué: la peur de passer devant la maison de Boo Radley, les étés passés à jouer avec Dill, l'ennui à l'école, l'incendie de la maison de sa voisine, et cette vilaine histoire de viol, dont le vrai coupable ne fut pas condamné parce qu'il était blanc... Tous ces événements sont imbriqués et donnent un merveilleux roman initiatique. Et au final, j'ai beaucoup aimé cette histoire, quittant à regret mes deux protagonistes.

Ce roman, le seul qu'ait écrit Harper Lee, a connu un succès mondial. Il a reçu le prix Pulitzer en 1962 et est étudié dans les écoles et les lycées américains. Je ne saurais que trop vous le recommander!

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper LEE - Ed. LGF / Le Livre de Poche - 2009

06/07/2014

Ne le dis à personne - H. COBEN

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Ayant adoré le film avec François Cluzet et Marie-Josée Croze, j'ai eu envie de lire le livre d'Harlan Coben. Mais j'avais en tête le scénario imaginé par Guillaume Canet et j'ai eu beaucoup de mal à me faire à l'idée que l'histoire se déroule aux Etats-Unis. Puis je n'ai pas retrouvé certains détails du film qui me plaisaient davantage que ceux de l'histoire. Donc ce fut une lecture en demi-teinte.

David Beck, pédiatre, a perdu sa femme il y a huit ans dans de bien sordides conditions. Cependant, alors qu'il consulte ses mails sur son ordinateur, il en découvre un pour le moins étrange. Un e-mail qui lui parle de "l'heure du baiser". Or, l'heure de leur 1er baiser, personne n'est au courant à part Elizabeth et lui. Il croit à une farce mais au fond de lui il se demande qui a bien pu lui envoyer cet e-mail. Et si... oui, et si Elizabeth n'était pas morte? Ce n'est pas lui, Beck, qui est allé reconnaître le corps après le drame. C'est Hoyt Parker, le père d'Elizabeth, qui travaillait dans la police qui est allé à la morgue.

Puis, un deuxième e-mail arrive qui donne rendez-vous à Beck dans un parc de New-York à l'heure du baiser. L'e-mail n'est toujours pas signé et le doute s'installe. Beck, recherché pour des cadavres retrouvés dernièrement non loin de l'endroit où Elizabeth a été tuée, va mener tant bien que mal sa petite enquête. Il va découvrir de sérieuses incohérences dans le rapport d'autopsie de sa femme.

Cette lecture ne fut pas un coup de cœur. J'ai trouvé le rythme un peu lent. Ma préférence va au film. 

Ne le dis à personne - Harlan COBEN - Ed. France Loisirs - 2012

03/10/2012

Babbitt - S. LEWIS

livres,littérature,littérature américaine,sinclair lewis,actu,actualitéJ'avais ce livre depuis un bout de temps dans ma PAL. Un livre gagné lors d'un concours sur un blog. La gentille Marion m'a donc fait parvenir ce roman de Sinclair Lewis publié pour la première fois en 1922. J'ai mis du temps à le lire. L'histoire n'est pas hyper passionnante. L'intérêt de ce roman réside dans le portrait fouillé du personnage central: ses ressentis, ses pensées et ses désirs.

Le livre fourmille de descriptions et rend compte précisément de l'état d'esprit de George F. Babbitt, agent immobilier de son état, qui travaille avec son beau-père dans la très florissante, mais aussi très conservatrice, ville de Zenith. Notre homme fait partie des meilleures sociétés de la ville, défend les intérêts capitalistes et vilipende les socialistes et les ouvriers.

Mais un beau jour Babbitt se rebelle contre tout ça et contre lui-même. Il se met à avoir des idées libérales et donne raison sur certains points au plus fervent activiste de gauche que compte la ville, Seneca Doane. Ses amis de l'Athletic club et des Boosters s'en offusquent et se mettent à l'éviter. Babbitt se met par ailleurs à fréquenter une bande de débauchés et néglige la communauté religieuse où il avait l'habitude de se rendre. Sa femme en prend elle aussi ombrage et les disputes se succèdent...

Babbitt s'affranchira-t-il de toutes les convenances ou bien reviendra-t-il dans le chemin qu'il avait jusqu'alors suivi? N'a-t-il pas le regret de ne jamais avoir fait ce dont il avait vraiment envie?

Cette lecture fut intéressante mais je ne la conseillerai pas à tout le monde. Si vous êtes passionnés par les Etats-Unis - et tout particulièrement le début du 20ème siècle - alors ce livre est pour vous. En revanche, si vous n'avez pas beaucoup d'affinités avec la culture américaine, je pense que vous pouvez en différer la lecture...

Babbitt - Sinclair LEWIS - Ed. Stock - 2010