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30/04/2020

Avril en quelques mots #43

Pancakes (On s'occupe comme on peut...) // Beaucoup de mal à récupérer et une fatigue constante qui impacte le moral // Vivement que tout ça se termine // Et ce ciel qui nous nargue // L'avantage de bien connaître la rive droite // Nature sauvage // Certaines personnes ont vraiment le fond méchant // Grapiller un peu de jolies choses chaque jour // "It's sad, so sad, It's a sad, sad situation..." Penser à mon beau rayon de soleil // Regarder Une nounou d'enfer plutôt que les infos // Parce que les infos me font péter les plombs ces derniers temps... // Je ne supporte pas qu'on réduise mes libertés et mes droits // Organiser mon temps différemment et faire avant tout ce dont j'ai envie // Faire avec ce qu'il y a dans le frigo et inventer des recettes // Vacances à la maison... Alors que j'aurais dû retrouver ma belle île aux mimosas 

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26/04/2020

Les dimanches en photo (140)

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19/04/2020

Sur les négatifs

Francesco avait réussi à installer une chambre noire dans l'appartement de la via Dei Sabini. Il aimait l'argentique et l'odeur des produits pour révéler les images. Les premières photos développées montraient les deux curés qu'ils avaient vus près de la fontaine de Trevi. Et il y avait bien là l'un de ceux qui étaient venus le trouver à l'université pour lui faire peur, le terroriser. L'autre, il ne l'avait jamais vu. Mais c'était peut-être un autre complice, un religieux dévoué à la même cause, et dont il faudrait aussi se méfier.

Les photos suivantes étaient des portraits de Marcella. Elle avait très bien joué son rôle de touriste devant la fontaine. Il avait fait plusieurs clichés. Ce serait de merveilleux souvenirs pensa-t-il quand elle ne serait plus à ses côtés. Elle ne resterait pas indéfiniment avec lui et regagnerait un jour son appartement de la via Santa Dorotea. Mais il n'arrivait pas à imaginer la vie sans elle. Sans cette jeune femme qui l'avait secouru un soir d'été. Il était bien avec elle. Ils s'entendaient à merveille. Marcella l'avait pris dans ses filets bien involontairement. Elle n'avait jamais cherché à lui plaire. Francesco ne voulait pas imaginer la vie d'après. Comme il ne voulait pas s'avouer qu'il était tombé amoureux. À bientôt 56 ans il savait qu'il ne pourrait pas la retenir, elle qui en avait à peine 40. 

Texte précédent:

Il avait flairé le danger

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier L'écriture au temps du corona: jour 4 initié par BricàBook. Il n'est pas libre de droit, la photo de Barna Kovacs, non plus.

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Les dimanches poétiques (256)

"Les Allemands et les Austro-Hongrois qui étaient en France le 3 août 1914, c'étaient autant d'hommes et de femmes qui passèrent instantanément du statut d'étrangers à celui d'ennemis. Et il y en avait des milliers éparpillés sur le territoire, assignés à résidence dans le meilleur des cas, tabassés dans le pire. Les trains étant réquisitionnés, ils ne pouvaient pas repartir vers l'Est. Qu'ils soient curistes ou courtiers, ouvriers ou touristes, qu'ils soient là pour le travail ou par amour, sans rien y pouvoir ils étaient tous bloqués, et si l'un deux s'était risqué à monter dans l'un des wagons chargés de militaires, il n'aurait pas survécu."

Serge JONCOUR in Chien-Loup (Ed. Flammarion - 2018)

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12/04/2020

Les dimanches en photo (139)

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05/04/2020

Les dimanches poétiques (255)

"J'avais grimpé au coeur d'un arbre et je regardais, ébloui, la féerie du monde. Qui aurait pu se douter, face à tant de beauté, à l'intelligence si parfaite de toutes ces couleurs, à cette explosion de vie, que nous avions rendu en quelques années cette planète malade? Il y a cent mille ans, des hommes avaient regardé comme moi, peut-être perchés dans des arbres, ce spectacle grandiose. Etions-nous trop prétentieux, trop bêtes, pour dédaigner ainsi cette beauté, pour la saccager?"

René FREGNI in Dernier arrêt avant l'automne (Ed. Gallimard - 2019)

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