14/01/2018
Les dimanches poétiques (216)
"Il est infiniment probable qu'on ne meurt pas d'une maladie, d'un accident, voire de vieillesse: je prétends au contraire qu'on meurt de ce qu'on n'a pas vécu."
Frédéric BERTHET
(Exergue du livre de Victor Pouchet Pourquoi les oiseaux meurent)
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31/12/2017
Les dimanches poétiques (215)
"Personne ne reliait Dravelle à la catastrophe mais j'étais certain de sa responsabilité. Il avait échappé aux enquêtes, aux poursuites. Il était vivant. Il touchait sa pension, il marchait dans la rue en homme libre. Et puis c'était lui, avec Mainate, qui étaient responsables de la mort de Jojo. Ils l'avaient envoyé à la mine. Deux salauds en embuscade au bar "Chez Madeleine", qui faisaient passer les jeunes de leur première à leur dernière bière."
Sorj CHALANDON Le jour d'avant
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17/12/2017
Les dimanches poétiques (214)
"Deux cœurs qui s'aiment, animés d'une même passion, vivent dans un autre univers; ils parlent un autre langage; sans se voir ils s'entendent, sans communiquer ils se comprennent; ils se devinent."
Sophie COTTIN Claire d'Albe
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03/12/2017
Les dimanches poétiques (213)
"Tout doucement, mon petit monde se dépeuple. Autour de moi, les gens meurent et les maisons se vident. Les enfants ont leur vie ailleurs, et pour les vacances ils préfèrent les plages bondées au calme des champs de blé et au meuglement des charolaises. Il y a quelques années, c'étaient surtout les hommes qui partaient retrouver le bon Dieu. Depuis peu, les veuves commencent elles aussi à s'en aller."
Véronique de BURE Un clafoutis aux tomates cerises
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19/11/2017
Les dimanches poétiques (212)
"Ses articulations étaient en bon état, sa musculature aussi, à l'exception peut-être d'un léger relâchement. Son cœur, par contre, était tapissé de graisse et battait lourdement, ce n'était plus qu'une charge, un boulet, pas une source de vie. On pouvait à tout instant craindre qu'il ne s'arrête, paralysant le corps de son propriétaire, le privant de son fluide essentiel et le précipitant dans la mort. Ce serait la triste revanche d'un organe interne épuisé sur un homme qui lui vouait pourtant, depuis sa conception, une confiance absolue. S'il marquait une pause, ne serait-ce que l'espace d'une centaine de pulsations, pour reprendre son souffle, tout serait fini. Ses précédents milliards de battements ne signifieraient plus rien."
Arto PAASILINNA Petits suicides entre amis
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05/11/2017
Les dimanches poétiques (211)
"Quand a débuté exactement l'histoire d'amour? Quand la complicité intellectuelle et intime s'est-elle muée en autre chose? Difficile à dire, l'un et l'autre se refusent à donner la moindre indication datée. "Personne ne saura jamais à quel moment notre histoire s'est transformée en histoire d'amour, ça nous appartient, c'est notre secret", assure Brigitte."
Anne FULDA Emmanuel Macron un jeune homme si parfait
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22/10/2017
Les dimanches poétiques (210)
"Je me suis d'ailleurs mis à ressembler aux rats, depuis trente-cinq ans que je vis dans les caves, je n'aime plus guère me baigner, bien qu'il y ait une salle de bains juste derrière le bureau du chef. Si je prenais un bain, j'en tomberais malade, je dois y aller tout doucement avec l'hygiène; comme je travaille avec mes mains, sans gants, je me les lave tous les soirs, mais je connais ça, moi! Si je me les lavais plusieurs fois par jour, j'aurais la peau toute gercée. Parfois, pourtant, quand l'idéal grec de beauté m'envahit, je me lave un pied ou même le cou, la semaine suivante l'autre pied ou un bras, et, quand vient l'époque des grandes fêtes religieuses, je me nettoie le torse et les jambes, mais c'est prévu d'avance et je prends de l'antigrippine contre le rhume des foins que j'attrape même quand il tombe de la neige, et je connais ça, moi!"
Bohumil HRABAL Une trop bruyante solitude
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