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11/10/2015

Les dimanches poétiques (167)

"Au lieu de quoi le cœur. Le bon vieux cœur. Le cœur moteur. La pompe qui couine, qui se bouche, qui déconne. Un boulot de plombier, aime-t-il dire: écouter, faire résonner, identifier la panne, changer les pièces, réparer la machine, tout cela me convient parfaitement - cabotin en cet instant, se dandinant d'un pied sur l'autre, minimisant le prestige de la discipline quand tout cela flatte sa mégalomanie."

Maylis de KERANGAL Réparer les vivants

poésie,littérature,romans,actu,actualité

04/10/2015

Les dimanches poétiques (166)

"Un des plus grands mystères des rapports entre les sexes est l'instant où un homme remarque une femme, est ébloui par elle. L'objet de la fascination peut être un mot entendu ou le son d'une voix ou un silence. Ou encore un seul regard, fugitif. Ou, parfois, le dessin et la couleur des lèvres qu'un petit bout de langue humecte ou ravive furtivement, la forme du nez, un port de tête, la longueur d'un cou, une jambe ou une hanche, la poitrine, le mouvement des mains, un geste souvent anodin, emprunté ou détendu et tout en rondeur, ou quelquefois le long bruissement des bas de soie quand une jambe frotte l'autre fortuitement, l'odeur des cheveux, et aussi une gouttelette de pluie dans les cheveux ou en équilibre sur le bord du pavillon de l'oreille et son reflet fugace dans un rayon de lumière."

Wlodzimierz ODOJEWSKI Oksana, l'Ukrainienne

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 Sculpture de Jean-Marc DEPAS

27/09/2015

Les dimanches poétiques (165)

"Ah, vous avez souri! Ne dites pas non, vous avez souri. Ah, c'est merveilleux! La vie est belle! et vous êtes comme elle... si belle, vous êtes si belle, vous aussi..."

Jacques PREVERT Dialogue du film Les enfants du paradis

P1160245 Brassaï (2).jpg

20/09/2015

Les dimanches poétiques (164)

  • Alors mon coeur
  • Tu m'dis plus bonjour
  • Toi le vainqueur
  • Toi le muscle de l'amour
  • Dis, pourquoi tu restes dans ton coin
  • Dis, pourquoi t'es fermé comme un poing
  • A triple tour
  • Pourquoi, dis, tu fais le sourd?

 

  • Alors mon coeur
  • Tu tires le linceul
  • Dans la torpeur
  • Glacé tu me laisses seul
  • Dis, t'ai-je fait tellement de mal
  • Dis, que fatigué tu aies fait la malle
  • Sans retour
  • Crevé comme un vieux tambour

 

  • Tu t'souviens plus
  • Des merveilleux matins
  • Tu t'sens fourbu
  • Vieux drummer pulsant l'tempo du sang humain
  • Joue encore un nouveau chorus
  • Ressors-moi ton archet
  • Mon beau stradivarius
  • Frappe ton sabot
  • Mon cœur, ô!

 

  • Fais-moi l'amour
  • Je n'suis bon qu'à ça
  • Cogne comme un sourd
  • Pour me réveiller la joie
  • Dis, à quoi tu sers dans cette cage
  • Dis, sois fou d'amour, sois fou de rage
  • Mais parle-moi
  • Tout nu
  • A cœur perdu

 

Claude NOUGARO A cœur perdu

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13/09/2015

Les dimanches poétiques (163)

J'ai ta main dans ma main

Je joue avec tes doigts,

J'ai mes yeux dans tes yeux

Et partout l'on ne voit,

Que la nuit, belle nuit, que le ciel merveilleux,

Qui fleurit, tour à tour, tendre et mystérieux.

Viens plus près, mon amour,

Ton cœur contre mon cœur,

Et dis-moi qu'il n'est pas de plus charmant bonheur,

Que ces yeux dans le ciel, que ce ciel dans tes yeux,

Que ta main qui joue avec ma main.

Charles TRENET J'ai ta main

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16/08/2015

Les dimanches poétiques (162)

"C'est impossible, dit la Fierté,

C'est risqué, dit l'Expérience,

C'est sans issue, dit la Raison,

Essayons, murmure le Cœur."

William Arthur Ward

poésie,littérature,livres,actu,actualité

19/07/2015

Les dimanches poétiques (161)

"- Oui, monsieur, bien sûr. 

- Alors, vous vous trompez, vous ne me connaissez pas du tout, et vous ne savez pas de quel amour je suis capable. Chaque atome de votre chair m'est aussi précieux que ma propre chair; dans la souffrance, dans la maladie, j'y attacherais autant de prix. Votre intelligence est un trésor pour moi; si elle était ruinée, elle resterait toujours mon trésor. Si vous étiez folle, je vous emprisonnerais dans mes bras, non dans une camisole de force; votre étreinte, même furieuse, aurait un charme pour moi. Si vous vous jetiez sur moi aussi férocement que cette femme l'a fait ce matin, je vous presserais sur mon cœur avec autant d'amour que de force pour vous contenir. Je ne m'éloignerais pas de vous avec dégoût, comme je l'ai fait devant elle; dans vos moments d'apaisement, vous n'auriez pas d'autre garde, pas d'autre nurse que moi; je me pencherais sur vous avec une inlassable tendresse, même si vous ne me donniez pas un sourire en retour; je ne me fatiguerais jamais de plonger mon regard dans vos yeux, même s'ils n'avaient plus une lueur de conscience pour me reconnaître."

Charlotte BRONTË Jane Eyre