22/11/2015
Spectre
"No one is made of steel", disait il y a quelques semaines Daniel Craig à une télévision française. Pas même James Bond. Mais vu les événements des derniers jours, force est de constater que certains individus sont fait d'une matière proche de l'acier. Des individus dotés de trois neurones et au cerveau complètement lessivé.
Ceci étant dit, même pas peur. Je suis allée voir Spectre dans un cinéma situé dans un centre commercial. On m'a fait ouvrir deux fois mon sac mais ça ne m'a pas dérangé. J'étais prête à l'ouvrir une troisième fois si on me l'avait demandé.
J'ai adoré ce James Bond que j'ai vu en VOST contrairement à Skyfall. Et mes amis, ça fait toute la différence!
James est un vrai électron libre dans cet opus. Le film s'ouvre sur une scène de rue à Mexico, une sorte de carnaval où des milliers de gens déguisés en spectres fêtent les morts. 007 n'est pas là par hasard. Il a une petite idée derrière la tête, celle d'éliminer un type du nom de Sciarra. Et pour y parvenir, il ne va pas hésiter à mouiller la chemise. Il détruit un immeuble et poursuit ensuite le fameux Sciarra dans la ville. La scène se termine dans un hélicoptère à grands coups de poings. Et James réussit à épargner les gens qui font la fête en maitrisant l'hélicoptère. Cette scène d'ouverture est vraiment époustouflante. La meilleure à mon avis depuis que Daniel Craig incarne l'agent 007.
Lorsque M apprend l'incident, il demande à 007 ce qu'il faisait à Mexico. L'agent secret lui répond qu'il avait des vacances en retard... Bien sûr M ne va pas apprécier l'attitude de l'agent et le met à pied. Mais vous connaissez James Bond. S'il tient une affaire il va jusqu'au bout, avec ou sans l'accord de ses supérieurs. Il entend bien découvrir qui se cache derrière l'organisation d'où étaient issus les méchants croisés dans Casino Royale, Quantum of Solace, et Skyfall. (D'où l'intérêt pour les spectateurs d'avoir vu les précédents opus.)
Dans Spectre l'agent 007 est au service de sa majesté mais aussi au service des femmes. C'est un vrai tombeur! Il vole au secours de la veuve éplorée de Sciarra (Monica Bellucci) et promet au Roi Pâle de protéger sa fille (Léa Seydoux). Quant au méchant, complètement givré, il s'avère être quelqu'un que James Bond connaît bien. Le tue-t-il à la fin du film? Un agent secret a un permis de tuer mais aussi de ne pas tuer... Je vous laisse découvrir la fin.
J'ai trouvé Daniel Craig bien meilleur dans Spectre que dans Skyfall. Il a un peu plus de dialogues et la VOST permet d'avoir les émotions qui collent aux paroles. Ce qui est rare lorsque la voix de l'acteur est doublée. Les images sont superbes. Il y a beaucoup de gros plans et on en prend plein les yeux. Et je ne vous parle pas des paysages. Sans compter la BO interprétée par Sam Smith : "For you I have to risk it all, Cause the writing's on the wall."
Spectre - Sam MENDES - Avec Daniel Craig, Christoph Waltz, Léa Seydoux, Monica Bellucci, Ralph Fiennes, Ben Wishaw...
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14/07/2015
Far from the Madding Crowd
J'avais envie d'aller au cinéma et parmi tous les films à l'affiche il n'y avait que le synopsis de celui-ci qui me plaisait. L'histoire est tiré du roman éponyme de Thomas Hardy qui se déroule dans le Dorset à la fin du 19ème siècle.
Pour faire court, Bathsheba Everdene, jeune femme pleine de vie et célibataire, va être courtisée par trois hommes. Le premier s'appelle Gabriel Oak. C'est un fermier qui a réussi à se constituer un élevage de moutons. C'est un bosseur qui connaît son métier. Il est charmant mais un peu timide mais se lance tout de même. Bathsheba refuse son offre, évoquant son indépendance et la peur de perdre sa liberté.
Le deuxième à la courtiser est Mr Boldwood, homme très bien établi mais un peu taciturne auquel Bathsheba envoie une carte de Saint-Valentin équivoque. Mr Boldwood va penser que la dame a des sentiments pour lui. Ce qui s'avérera complètement faux, à son grand désarroi.
Enfin, le dernier à tourner autour de Bathsheba est le sergent Frank Troy qui va la courtiser par dépit et surtout pour oublier l'humiliation dont il a été victime quelques heures plus tôt. Il devait se marier le jour-même mais sa future épouse n'est pas venue. On apprend un peu plus tard qu'elle s'est trompée d'église. Donc, le fameux Troy va faire la cour à Miss Everdene qui va tomber dans les griffes de cet homme imbu de sa personne, qui ne connaît rien aux travaux des champs et qui va se révéler violent.
Lequel des trois va-t-elle choisir? Le premier l'aime du fond du cœur mais n'ose pas s'imposer car il sait qu'il n'est que fermier. Le second est prêt à faire des concessions pour qu'elle dise oui. Quant au troisième il s'amuse avec elle et n'a visiblement pas l'intention de la rendre heureuse ce que malheureusement Bathsheba ne voit pas...
Les paysages sont magnifiques et voir ce film en VO était un plus, à mon avis. Quant aux acteurs ils sont tous excellents. Et Matthias Schoenaerts campe un très beau farmer Oak!
Far from the Madding Crowd - Thomas VINTERBERG - Avec Carey Mulligan, Matthias Schoenaerts, Michael Sheen, Tom Sturridge, Jessica Barden, Juno Temple... - 2015
23:30 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, films, far from the madding crowd, culture, actu, actualité, thomas vinterberg, matthias schoenaerts | Facebook |
16/08/2014
Les vacances du petit Nicolas
Voilà un film qui fait du bien. C'est drôle, ça ne prend pas la tête, et il y a (malgré les grosses ficelles) de beaux sentiments. Un film qui s'adresse aux petits comme aux plus grands. J'ai eu plaisir à retrouver la plage des Dames à Noirmoutier et l'hôtel complètement rénové pour l'occasion. Il y a aussi des scènes du film tournées à l'île d'Yeu, notamment celles du fort où Nicolas et Isabelle fuguent pour toujours vivre ensemble après s'être regardés en chien de faïence une bonne partie des vacances.
Nicolas s'est vite fait des copains sur la plage. Les gamins ne sont pas avares de bêtises (et de bonbons) et les adultes se comportent parfois un peu comme des enfants.
Bref, j'ai bien ri. De plus les acteurs sont bons et le générique du début est réellement superbe. Voilà deux autres bonnes raisons d'aller le voir.
Les vacances du petit Nicolas - Laurent Tirard - Avec Valérie Lemercier, Kad Merad, Dominique Lavanant, Mathéo Boisselier, Judith Henry, Bouli Lanners... - 2014
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30/04/2014
Une rencontre
Voilà un film romantique à souhait! Un film que j'aurais très bien pu ne pas aller voir. Les critiques entendues ici et là étaient bonnes mais parfois, les critiques ne suffisent pas à me décider à y aller. Alors pourquoi suis-je allée voir ce film? Pour l'histoire? Les acteurs? Je ne sais pas trop pourquoi en fait. Comme si quelque chose m'avait poussé à y aller sans que j'en sois consciente. Il fallait que je vois ce film.
Elsa (Sophie Marceau), est un écrivain reconnu. Elle est mère de trois enfants, en instance de divorce, et vient de rompre avec son jeune amant. Pierre (François Cluzet), est avocat pénaliste. Il a une vie parfaite avec sa femme et ses deux enfants. Il est fidèle et aime toujours sa femme après 15 ans de vie commune. Mais lorsque Pierre et Elsa se rencontrent, à l'occasion de la sortie du dernier livre d'Elsa, leur cœur va être chamboulé. Pierre trouve Elsa très belle mais cette dernière a un tabou, les hommes mariés. Même si l'attirance est forte rien ne se passe entre eux.
Cependant, la vie est facétieuse, Elsa et Pierre vont se revoir quelque temps après en boîte de nuit alors qu'elle vient fêter l'anniversaire d'une amie et lui, un procès qu'il a gagné avec un associé. L'attirance est toujours la même et après quelques verres, ils vont flirter sur la piste de danse. La magie des corps opère. Ils s'embrassent. Mais au bout de la nuit, pas de folie. Au moment de se quitter, ils n'échangent pas leurs numéros. Ils préfèrent s'en remettre aux hasards de la vie même si l'un et l'autre sont terrorisés à l'idée de ne plus se revoir. Chaque moment de leur existence va désormais être peuplé de fantasmes avec l'être qu'ils ont laissé filé.
Je ne vais pas vous raconter la fin du film, juste vous retranscrire ces deux phrases de Pierre qui en disent long: "Je nous préfère l'éternité" et "Pour qu'une histoire ne s'arrête jamais, il faut pas qu'elle commence".
J'ai aimé les acteurs. Sophie Marceau n'a rien perdu de sa pêche, François Cluzet a un charme fou et est toujours très juste. J'ai aussi aimé les belles images de Paris et de Londres . (Le pont des Arts et Big Ben dans le même film ça fait mon bonheur!) Puis j'ai aimé aussi ce film pour des petits détails (qui me font dire que c'est pour ça que je devais le voir): le parfum d'orange amère ou d'orange verte (que j'adore! le green tangerine du parfumeur londonien Miller Harris est une pure merveille!), puis un reportage de JT diffusé dans la lucarne au moment où Pierre se prépare pour sortir (on y parle de peinture, de sculpture...), un détail que je suis peut-être la seule à avoir retenu mais ce serait trop long à expliquer pourquoi...
Bref, c'est un film que je suis super contente d'avoir vu. Et je ne cherche plus pourquoi j'y suis allée. Je devais voir ce film, il n'y a aucun doute là-dessus.
Une rencontre - Lisa AZUELOS - Avec Sophie Marceau, François Cluset, Lisa Azuelos, Alexandre Astier... - 2014
17:00 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, films, françois cluset, sophie marceau, lisa azuelos, une rencontre, actu, actualité | Facebook |
09/03/2014
The Grand Budapest Hotel
Le dernier film de Wes Anderson m'a beaucoup plu. Le réalisateur nous livre un petit film savoureux dont la scène se joue en grande partie au Grand Budapest Hotel (en République de Zubrowka), un célèbre lieu de villégiature tenu d'une main de maître par le concierge en chef, M. Gustave (Ralph Fiennes). Il est l'homme aux clés d'or et sait y faire avec les vieilles dames riches qui viennent dans l'établissement plus pour lui que pour les bains hongrois.
M. Gustave est poète à ses heures et toujours parfumé à L'air de panache. Il est célibataire et sans attaches. Le Grand Budapest Hotel est toute sa vie. Alors quand le jeune Zero Moustafa se fait embaucher comme Lobby boy, M. Gustave le prend sous son aile et lui apprend les ficelles du métier. Zero devient son Lobby boy personnel et tous les deux vont vivre de sacrées aventures à travers l'Europe en mutation.
Des aventures qu'ils n'auraient pas vécues si l'une de ses riches amies n'avait pas été retrouvée assassinée chez elle. On soupçonne M. Gustave car elle a décidé de lui léguer L'enfant à la pomme, un tableau d'une grande valeur. La famille conteste le legs, et tout particulièrement Dmitri, le fils de la morte, qui n'entend pas s'en laisser compter par le concierge.
Chaque plan est "léché". Chaque détail est pensé. Tout ce que l'on voit à l'écran a été minutieusement étudié. Et on rit beaucoup pendant le film. Bref, c'est du grand art. Bravo Mr Anderson! Et y a pas à dire, Ralph Fiennes est un excellent acteur. Une fois de plus j'ai été bluffée par sa capacité à entrer dans la peau du personnage.
The Grand Budapest Hotel - Wes ANDERSON - Avec Ralph Fiennes, Tilda Swinton, Tony Revolori, Edward Norton, Adrien Brody...
20:00 Publié dans Cinéma, Films, Loisirs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, films, wes anderson, ralph fiennes, the grand budapest hotel, actu, actualité | Facebook |
06/12/2013
Quai d'Orsay
Le dernier film de Bertrand Tavernier est inspiré de la BD homonyme de Christophe Blain et Abel Lanzac. C'est en fait une chronique de la vie du ministère des Affaires étrangères avec un ministre virevoltant qui a des airs de Dominique de Villepin.
C'est Thierry Lhermite qui joue le rôle du ministre. Niels Arestrup incarne le directeur de cabinet, et Raphaël Personnaz a le rôle du chargé de mission engagé pour rédiger les discours. Mais au ministère il faut d'abord trouver sa place. Ou du moins un bureau. Car il y a plus d'employés que de locaux à disposition. Certains occupent des salles sous les toits où ils peuvent tout juste bouger.
Sans parler de la place à trouver auprès des collègues. Il y a les bienveillants et les autres. Ceux qui font bonne mine devant et qui dénigre le petit nouveau auprès des chefs, ceux qui croient tout savoir mais qui n'y connaissent pas grand chose, les sérieux, les dilettantes... Le chargé de mission va en baver. Il y autant de méthodes de travail que de conseillers.
J'ai trouvé les acteurs très bons, tout particulièrement Raphaël Personnaz, Niels Arestrup et Bruno Raffaelli. Tous très bons sauf peut-être Thierry Frémont qui, comme d'habitude, en fait des tonnes et au bout du compte est moyennement crédible.
Ceci étant dit, j'ai passé un très bon moment et j'ai beaucoup ri.
Quai d'Orsay - Bertrand TAVERNIER - Avec Thierry Lhermite, Niels Arestrup, Raphaël Personnaz, Julie Gaillet, Thomas Chabrol, Bruno Raffaelli... - 2013
18:00 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, films, quai d'orsay, bertrand tavernier, affaires étrangères, bd, actu, actualité | Facebook |
21/05/2013
Song for Marion (coup de coeur)
Pas facile de vous parler de ce film pour lequel j'ai eu un gros coup de coeur. L'histoire est triste et il vaut mieux ne pas oublier les mouchoirs mais il y a aussi beaucoup de tendresse, de l'humour et de la joie de vivre. Je ne comprends pas qu'on n'ait pas plus entendu parler de ce film qui est, selon moi, une petite pépite. De plus l'histoire est servie par des acteurs remarquables.
Marion (Vanessa Redgrave) et Arthur (Terence Stamp), retraités, habitent un quartier de la classe moyenne de Londres. Marion est atteinte d'un cancer mais elle est d'une énergie incroyable et ne manquerait pour rien au monde les répétitions avec la chorale du quartier. Une chorale dirigée par Lizzy, une jeune femme pétillante (Gemma Arterton) pour qui le chant est une vraie passion. Mais cette activité n'est pas du goût d'Arthur, grincheux, renfermé, et fâché avec la Terre entière. Il voudrait que Marion se ménage davantage.
Elle, elle n'a que faire des recommandations de son mari mais un jour elle fait un malaise lors d'une répétition. Le diagnostic tombe: la maladie a repris le dessus et il n'y a pas d'espoir de guérison. La toubib lui dit d'en profiter au maximum, de s'empiffrer de chips et de crème glacée si ça lui chante, et surtout de faire ce qu'elle a envie de faire. James (Christopher Eccleston), leur fils, est sonné par la nouvelle. Il ne s'est jamais bien entendu avec son père et n'a jamais vraiment partagé de moments de complicité avec lui. Perdre sa mère, avec laquelle il s'entend bien, est un vrai déchirement.
Mais pour Arthur la séparation va s'annoncer aussi difficile. Il était très proche de Marion malgré leurs caractères opposés. La chorale pourrait-elle aidé Arthur à devenir différent et surtout à porter un autre regard sur la vie?
Les acteurs - ai-je besoin de le répéter - sont formidables. Redgrave et Stamp mériteraient un prix d'interprétation. (Je leur décerne une Plume d'or!) Et les chansons choisies pour la chorale par la pétillante Lizzy sont très pop-rock et pas du style (à première vue) des choristes du 3ème âge qu'elle dirige. Le film commence avec une chanson des années 7O interprétée par Charlie Rich The most beautiful girl, mais il y en a pour tous les goûts. Marion chante True Colors de Cyndi Lauper, et la chorale répète Let's talk about sex du groupe Salt N Pepa.
Vraiment, allez voir ce film. Vous ressortirez différents du cinéma.
Song for Marion - Paul ANDREW WILLIAMS - Avec Vanessa Redgrave, Terence Stamp, Gemma Arterton, Christopher Eccleston
22:30 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, films, song for marion, terence stamp, vanessa redgrave, londres, actu, actualité | Facebook |