Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09/02/2013

Le brouhaha des onomatopées

Tiberio attendait la fin de la semaine avec impatience. Il se sentait de plus en plus fatigué. Le surmenage des dernières semaines y était sans doute pour quelque chose. Bien qu'il n'eût pas dépassé la cinquantaine sa jeunesse était loin. Il n'avait plus la même énergie. Puis, il avait mis quelque temps à prendre ses marques dans ce nouvel environnement. Il avait aussi davantage de responsabilités.

Les nouvelles politiques sur la restructuration des universités avaient nécessité de multiples réorganisations des services au sein de la faculté. Un surplus de travail auquel il avait également fallu faire face sans broncher au risque sinon de se faire virer comme un malpropre. Le doyen n'était pas réputé pour être conciliant. A force de patience et de persévérance Tiberio avait malgré tout réussi à rendre le climat moins tendu avec la tête chenue. Il avait même pu lancer une grande enquête sur les habitudes de restauration des étudiants et analyser leurs besoins afin de réduire les coûts du restaurant universitaire.

Mais il était aussi impatient que la semaine se termine pour emmener Flavio et Marcella à Fiumicino. La ville maritime accueillait pendant une semaine un rassemblement de vieux gréements, messagers d'un autre temps... et d'autres moeurs. Il avait réservé une chambre dans une pension de famille de la via Porto Romano d'où ils pourraient rejoindre les quais à pied. Il entendait déjà le brouhaha des onomatopées accueillant les bateaux.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 91 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

textes originaux,écriture,littérature,rome,actu,actualité

Commentaires

Ah, les vieux gréements qui font rêver... :D Ils nous changent du climat de restructuration. ;-) J'aime beaucoup ton texte, qui nous offre une tranche de vie réaliste. :D

Écrit par : ceriat | 12/02/2013

Oui, et les vieux gréements sont un moyen de se réapproprier le passé...

Écrit par : La Plume et la Page | 25/02/2013

Les commentaires sont fermés.