Les dimanches poétiques (286)

"Mon amour,

tu sais, les choses sont très difficiles pour moi aussi: il faut d'une part écouter le "malheur", c'est-à-dire toute la légende douloureuse, illusoire, terrorisée (ma mère) des corps dans la nuit - et, d'autre part, préparer le saut nouveau, agrandir l'écart... Je m'appuie entièrement sur toi. L'aventure, ça a été de sortir l'un et l'autre de nos cercles infernaux (familiaux, reproductifs) pour aller à l'air libre, cet air que personne, en principe, ne peut respirer ni accepter que quelqu'un respire. Nous devons toujours nous souvenir que personne ne peut supporter "la sortie". Personne, ou alors des exceptions rarissimes, mais à ce moment-là ce n'est plus "quelqu'un", c'est autre chose, la même  étincelle, peut-être, mais où? On est uniques. [...]"

Philippe SOLLERS in Lettres à Dominique Rolin 1958-1980 (Ed. Gallimard - 2017)

Novembre en quelques mots #62

Toujours accro à la tête de veau // Synchronicité : At last, my love has come along, My lonely days are over... // Moments précieux // Mais repartir complètement vidée // 3ème dose // Over crowded streets // Pas partie pour acheter une jupe mais craquage absolu // Le goût de l'Italie // Raclette party! // Je n'y arrivais pas malgré l'envie // Il a dû le sentir // Quand les yeux parlent // Je vais bientôt ouvrir un magasin de chaussures... // Bisous, hein?! // Le coeur léger // Ca fait du bien // Le Black Friday ou miser sur les basiques // It's beginning to look a lot like Christmas, everywhere I go...

Les dimanches en photo (167)

Octobre en quelques mots #61

Journée parisienne: l'Arc-de-Triomphe wrapped // Et flâner dans les grands magasins // Le cerveau est une drôle de machine // "Mourir peut attendre", l'un des meilleurs James Bond. Il termine l'époque Daniel Craig en beauté. J'ai versé une petite larme à la fin... // Pas avancé dans ma lecture du moment. Pas la tête à ça // Grands pontes de la médecine ou enfants gâtés // Expression de petit garçon à qui l'on explique qu'il doit être sage // La peau de l'autre: parfois elle brûle et enflamme le coeur // Petite virée sur la Côte fleurie, avec grosse pluie et éclaircies

Septembre en quelques mots #60

A Stanislas le Bienfaisant, la Lorraine reconnaissante // Essayer de ne pas penser à la reprise // Et elle fut bien éprouvante // Peut-être est-ce moi qui l'attendait depuis tout ce temps? // Mon passé qui me revient en pleine figure // La vie sait nous donner de bonnes gifles. (De sacrées bonnes baffes!) // J'ai pleuré. Pleuré toutes les larmes de mon corps // Hélas, le temps ne se rattrape guère... // Comprendre que je n'ai plus le temps pour l'orgueil et la fierté // Charge émotionnelle épuisante // Le fil rouge invisible du destin. Intangible! // Et plein de détails qui me reviennent à l'esprit, comme si toutes ces années n'étaient pas passées // Le coeur à vif // M'inquiéter // M'occuper l'esprit pour ne pas ruminer  // Réserver ce billet de train pour Paris parce qu'il faut prendre la vie à bras le corps !

Les dimanches en photo (166)

Les dimanches poétiques (285)

"Tout ce que j'aperçois dans ce monde est animé d'un mouvement simultané de va-et-vient, tout s'avance et d'un coup tout recule, comme un soufflet de forge, comme ma presse sous la commande des boutons rouge et vert, clopin-clopant tout bascule en son propre contraire, et c'est grâce à cela que le monde ne cloche pas."

Bohumil HRABAL Une trop grande solitude (Ed. Robert Laffont - 2015)