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17/08/2014

Les dimanches en photo (56)

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16/08/2014

Les vacances du petit Nicolas

cinéma,films,les vacances du petit nicolas,kad merad,valérie lemercier,actu,actualitéVoilà un film qui fait du bien. C'est drôle, ça ne prend pas la tête, et il y a (malgré les grosses ficelles) de beaux sentiments. Un film qui s'adresse aux petits comme aux plus grands. J'ai eu plaisir à retrouver la plage des Dames à Noirmoutier et l'hôtel complètement rénové pour l'occasion. Il y a aussi des scènes du film tournées à l'île d'Yeu, notamment celles du fort où Nicolas et Isabelle fuguent pour toujours vivre ensemble après s'être regardés en chien de faïence une bonne partie des vacances.

Nicolas s'est vite fait des copains sur la plage. Les gamins ne sont pas avares de bêtises (et de bonbons) et les adultes se comportent parfois un peu comme des enfants.

Bref, j'ai bien ri. De plus les acteurs sont bons et le générique du début est réellement superbe. Voilà deux autres bonnes raisons d'aller le voir.

Les vacances du petit Nicolas - Laurent Tirard - Avec Valérie Lemercier, Kad Merad, Dominique Lavanant, Mathéo Boisselier, Judith Henry, Bouli Lanners... - 2014

09/08/2014

A l'ombre de la cathédrale

C'est dans un état de lassitude que Marcella et Tiberio avaient quitté Rome pour quelques jours de repos à Sienne. Des vacances bien méritées car depuis plusieurs mois ils n'avaient cessé de courir l'un et l'autre pour aider Berghetti. Et les affaires étaient loin d'être terminées.

Mais dans leur pension à l'ombre de la cathédrale, ils avaient tout de suite fait le vide. Le Duomo, majestueux, à l'architecture mêlant le roman et le gothique, semblait les protéger. C'est le premier monument qu'ils avaient visité dans la ville. La cathédrale était réputée pour son Pavimento, un carrelage dans le cœur racontant l'histoire du peuple juif. Il avait été commencé au Trecento. Cette beauté, visible de fin août à fin octobre, n'était pas la seule richesse de la ville. Le baptistère situé en contrebas de la cathédrale, qui retraçait la vie de Saint Jean-Baptiste, était une autre merveille. Un cercle de cordons délimitait d'ailleurs la zone accessible tout autour afin que les visiteurs n'aillent pas tripatouiller les sculptures et les détériorer. Le baptistère avait été construit au XIVè siècle dans la continuité du Duomo. L'endroit était couvert de magnifiques polychromes où se mêlaient la Passion du Christ et sa douleur sur la croix ainsi qu'une kyrielle d'anges qui volait ici et là. Mais ce n'était pas encore le plus bel endroit.

C'est dans la bibliothèque Piccolomini que Tiberio et Marcella avaient été réellement émerveillés. Les murs offraient au regard des fresques du Pinturicchio exceptionnellement bien conservées.  Les fresques n'étaient pas éclairées par des lucarnes mais par de grands vitraux qui coulaient jusqu'au sol. Tous les visiteurs restaient bouche bée. La splendeur du lieu les laissait sans voix. Tout comme les théologiens scholastiques venus faire des recherches à Sienne que Tiberio et Marcella avaient croisés. Les étudiants se déplaçaient beaucoup à travers l'Italie et l'Europe pour trouver matière à insérer dans leur mémoire de fin d'études et passaient tous par Sienne.

En sortant du Duomo Marcella et Tiberio s'étaient installés à une terrasse de la Piazza del Campo où ils avaient commandé un Crodino. Le serveur leur avait apporté le soda dans des grands verres décorés d'une fine tranche de citron. Mais le réconfort que leur avait procuré la boisson avait été de courte durée. En quelques secondes à peine le ciel était devenu tout noir et ils durent courir pour se réfugier à l'intérieur du bar. La pluie battante résonnait sur toutes les façades. Le pavé rouge de la place, surnommée le coquillage pour sa ressemblance avec la Saint-Jacques, luisait sous l'eau ruisselante et les éclairs de l'orage. Marcella avait cherché quand elle avait assisté à un tel déluge à Rome mais en vain. Elle ne s'en rappelait pas. Un oubli qui l'avait contrariée car elle avait d'habitude une bonne mémoire. Les sollicitations de Berghetti ces derniers mois, qui lui avaient pompé la moelle comme un vampire aurait sucé jusqu'à sa dernière goutte de sang, l'avaient affaiblie. Elle avait maigri et elle n'était pas allée chez le coiffeur depuis des semaines. Ses cheveux étaient de toutes les longueurs. Sa coupe avait besoin d'être rafraîchie.

Après l'orage Tiberio et Marcella étaient allés à la Torre del Mangia. L'édifice, construit dans la première moitié du XIVè siècle, mesurait 102 mètres de haut. Ils avaient pris le chemin de la tour comme beaucoup d'autres touristes. Des touristes qui étaient légion à cette époque de l'année. Malgré l'heure tardive beaucoup d'entre eux s'y étaient arrêtés. On disait que sous les quatre angles de la tour des pierres portant des inscriptions latines et hébraïques avaient été déposées. Ceci conduisait la majorité des visiteurs à poser les mains sur les quatre angles de la tour. L'immortalité des légendes favorisait les pratiques les plus curieuses mais pas seulement sur ce site.

Au Museo Civico, qu'ils avaient visité quelques jours plus tard, les Italiens se signaient devant la Vierge à l'enfant de Simone Martini dans la Sala del Mappamondo. C'était la plus grande salle du musée, située au premier étage du Palazzo Pubblico, et de loin la plus belle. Marcella était restée en admiration devant les fresques pendant au moins une demi-heure. A l'entrée du musée, délimitée par une grosse corde ressemblant à une liane, elle avait récupéré une brochure pour comprendre toutes les subtilités du lieu et avait suivi consciencieusement la visite.

Tiberio et Marcella s'étaient beaucoup promené à pied dans la ville. Ils avaient arpenté les ruelles et avaient musardé dans les quartiers les plus éloignés de la pension où ils avaient réservé. Main dans la main ils s'étaient imprégnés de l'ambiance de Sienne.

Même s'ils vivaient dans le péché, aux yeux des passants ils avaient l'air d'un couple marié depuis des années. De leurs deux identités ils avaient réussi à n'en faire qu'une. Les épreuves des dernières semaines n'y étaient sans doute pas pour rien.

Ce texte a été rédigé pour l'édition n°33 des Plumes d'Asphodèle. Il n'est pas libre de droit, la photo non plus.

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08/08/2014

Sur le bord de l'inaperçu - M. GUILLOU (très bien)

livres,littérature,michel guillou,sur le bord de l'inaperçu,actu,actualitéJ'ai acheté Sur le bord de l'inaperçu parce que j'avais entendu une bonne critique à la radio. Comme beaucoup de mes livres, il a dormi un très long moment dans l'étagère. Je l'avais presque oublié. Puis, bien décidée à faire descendre ma PAL pendant juillet et août, je l'ai sorti. Et je ne fus pas déçue.

C'est une sorte de voyage en "absurdie" que nous propose Michel Guillou. Un voyage dans un monde à la fois absurde et poétique, où ce qui n'est pas évident pour nous l'est pour les habitants de Baldéa, un étrange pays dont personne de connaît les frontières mais où les habitants sont prêts à vous prêter une route s'il n'en existe aucune pour aller là où vous voulez aller.

Les Baldéens sont un peu nos doubles, revus et corrigés par la plume fantaisiste et fantasque de Michel Guillou qui manie merveilleusement la langue française et fait de merveilleux jeux de mots.

Un livre qu'il vous faut lire pour sa drôlerie et l'érudition de l'auteur. Ce fut un extraordinaire moment de lecture pour moi.

Sur le bord de l'inaperçu - Michel GUILLOU - Ed. Gallimard - 2009

07/08/2014

Du plaisir de flâner en librairie au mois d'août

Quel bonheur de flâner dans les librairies au mois d'août. Personne, ou si peu. Juste des passionnés qui hantent les allées, se déplaçant dans un souffle à la manière de fantômes. Et puis les vendeuses ne sont pas stressées. Elles sont même souriantes quand on leur demande si elles ont le livre d'Antoine Paje qu'on ne trouve pas dans le rayonnage.

C'est bien plus agréable que de devoir trouver un coin de sable pas encore occupé. On a le temps de s'arrêter devant les tables où reposent des dizaines d'ouvrages, de les feuilleter à loisir sans qu'un malotrus vous bouscule.

Partie dans l'idée d'acheter Et il me parla de cerisiers, de poussières et d'une montagne... d'Antoine Paje, je suis ressortie avec trois ouvrages. Enfin, le troisième était offert pour l'achat de deux poches. C'est ce que m'a dit la caissière m'indiquant de choisir dans le bac placé au bout du comptoir. Je ne me suis pas fait prier. Donc, en plus du bouquin d'Antoine Paje, je suis repartie avec Le pont des anges de Philippe Le Guillou (dont j'avais beaucoup aimé Le bateau brume), et Les cœurs fêlés de Gayle Forman que j'ai choisi dans le bac.

Vous me croirez si vous voulez, j'ai commencé celui choisi dans le bac avant les deux autres. Installée dans un Café et ayant un peu de temps devant moi, j'ai bien lu une bonne quarantaine de pages. Il faut dire qu'avec le fond musical, j'ai commencé celui dont j'avais le moins envie et que je jugeais moins sérieux. Mais j'ai accroché à l'histoire. Moi qui d'ordinaire n'est pas fan des bouquins pour ados (j'ai largement passé l'âge!) et bien j'ai été agréablement surprise.

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05/08/2014

Le tribunal des âmes - D. CARRISI

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J'ai beaucoup aimé ce polar car plus on tourne les pages, moins on a l'impression de connaître le fin mot de l'histoire. Quand on croit saisir le dénouement, Donato Carrisi nous montre que les évidences sont fragiles et les fait voler en éclats.

On suit deux enquêtes en parallèle qui en fin de compte vont se rejoindre. L'une est menée par Sandra, enquêtrice photographe qui cherche à connaître les vraies raisons et les conditions de la mort de son mari. La deuxième enquête est menée par un certain Marcus, qui a réchappé d'une blessure mais qui a oublié une partie de son passé. Personne ne doit savoir qu'il existe et ne doit pas donner son nom à qui que ce soit. Il est guidé par Clemente, une sorte de mentor, dans la poursuite de la vérité.

Des indices sont semés ici et là par Donato Carrisi et on comprend toute leur importance à la fin du bouquin. Des indices qui nous font voir que les gens qu'on pensait connaître ne sont pas ceux qu'on croit. Bref, c'est plein de suspense. Même si c'est une histoire plutôt sordide, avec de vrais méchants qui ne font pas semblant, ça se lit bien et l'intrigue est bien ficelée. Est-ce que quelqu'un de fondamentalement méchant peut devenir un gentil? C'est en substance la question que je me suis posée en refermant le livre.

Le tribunal des âmes - Donato CARRISI - Ed. Le Livre de Poche/LGF - 2013

03/08/2014

Une année de lecture

Et bien le bilan n'est pas excellent. Je ne peux même pas dire qu'il est bon. J'ai lu moitié moins de livres que l'an passé. Je ne compte que 20 bouquins au compteur. Minable! Mais bon, j'ai eu beaucoup moins de temps pour lire et j'avais d'autres priorités alors je ne vais pas me flageller. Vingt livres ce n'est quand même pas si mal. C'est mieux que rien du tout.

Comme l'an passé, j'ai comptabilisé mes lectures, mais j'ai aussi calculé à combien elles me revenaient. Se cultiver c'est pas gratuit... Et pour ça je remercie les copines qui me prêtent des livres. Et puis la bibliothèque a été également une bonne alternative.

Dans l'ensemble je n'ai pas eu de grosse déception. Juste Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari. Le sujet était intéressant mais le style ne m'a pas plu du tout. Quelques bonnes surprises parmi lesquelles Un avion sans elle de Michel Bussi, Inferno de Dan Brown, Le tribunal des âmes de Donato Carrisi, L'échappée belle d'Anna Gavalda, Le rapport Gabriel de Jean d'Ormesson, La madonne de Notre-Dame d'Alexis Ragougneau, L'île des beaux lendemains de Caroline Vermalle, et S'abandonner à vivre de Sylvain Tesson.

Passons maintenant aux chiffres. Du 1er août 2013 au 31 juillet 2014 le coût de mes lectures s'élève à 268,51 euros. Mais en réalité je n'ai dépensé que 51,81 euros. Le coût total des livres empruntés à la bibliothèque et aux amis est de 178,60 euros. Quant aux livres que j'ai reçus lors de partenariats ou qu'on m'a offerts, le coût s'élève à 38,10 euros. Même si le bilan n'est pas énorme en quantité, il est bon en ce qui concerne la qualité des bouquins. Et puis cette année fut très raisonnable côté dépenses. Vive les amis et la bibliothèque!

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