Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

04/05/2014

Jamais d'avis en demi-teinte

"Je n'aime pas la tiédeur des sentiments", avait répondu Berghetti à Marcella. Il est vrai qu'elle n'avait jamais d'avis en demi-teinte. Et elle ne faisait pas souvent preuve d'humilité. Elle voulait toujours avoir raison, donner la bonne réponse avant les autres. C'était sans doute un peu par orgueil. Ce jour-là elle s'était confiée à Berghetti sur le sujet et lui avait demandé pardon d'avoir eu aussi vite un avis tranché. La réponse de Francesco l'avait rassurée.

Elle avait des avis tranchés mais avançait ses conclusions sans arrogance. Elle écoutait ce qu'avaient à dire les autres et prenait tous les éléments de la conversation en compte. Elle analysait les situations très rapidement et captait tous les détails.  Son esprit de synthèse et sa capacité d'analyse leur avaient d'ailleurs bien servi pour franchir la muraille du Vatican. Après avoir avalé un café pour se remettre de leurs émotions, ils étaient allés au palais pontifical.

Un conseiller du Saint-Père avait accepté de les recevoir après une heure de palabres avec les carabiniers. Marcella avait fini par les convaincre et on les avait laissés entrer. Le moment n'était plus à l'hésitation, il fallait agir.

*********

A la morgue de la polyclinique universitaire Gemelli, le médecin légiste venait de terminer l'autopsie du prêtre de l'église Santa Maria in Traspontina. Le religieux était décédé pendant le transfert à l'hôpital.

Texte original rédigé pour l'édition 130 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

textes originaux,écriture,rome,actu,actualité

30/04/2014

Une rencontre

cinéma,films,françois cluset,sophie marceau,lisa azuelos,une rencontre,actu,actualité

Voilà un film romantique à souhait! Un film que j'aurais très bien pu ne pas aller voir. Les critiques entendues ici et là étaient bonnes mais parfois, les critiques ne suffisent pas à me décider à y aller. Alors pourquoi suis-je allée voir ce film? Pour l'histoire? Les acteurs? Je ne sais pas trop pourquoi en fait. Comme si quelque chose m'avait poussé à y aller sans que j'en sois consciente. Il fallait que je vois ce film.

Elsa (Sophie Marceau), est un écrivain reconnu. Elle est mère de trois enfants, en instance de divorce, et vient de rompre avec son jeune amant. Pierre (François Cluzet), est avocat pénaliste. Il a une vie parfaite avec sa femme et ses deux enfants. Il est fidèle et aime toujours sa femme après 15 ans de vie commune. Mais lorsque Pierre et Elsa se rencontrent, à l'occasion de la sortie du dernier livre d'Elsa, leur cœur va être chamboulé. Pierre trouve Elsa très belle mais cette dernière a un tabou, les hommes mariés. Même si l'attirance est forte rien ne se passe entre eux.

Cependant, la vie est facétieuse, Elsa et Pierre vont se revoir quelque temps après en boîte de nuit alors qu'elle vient fêter l'anniversaire d'une amie et lui, un procès qu'il a gagné avec un associé. L'attirance est toujours la même et après quelques verres, ils vont flirter sur la piste de danse. La magie des corps opère. Ils s'embrassent. Mais au bout de la nuit, pas de folie. Au moment de se quitter, ils n'échangent pas leurs numéros. Ils préfèrent s'en remettre aux hasards de la vie même si l'un et l'autre sont terrorisés à l'idée de ne plus se revoir. Chaque moment de leur existence va désormais être peuplé de fantasmes avec l'être qu'ils ont laissé filé.

cinéma,films,françois cluset,sophie marceau,lisa azuelos,une rencontre,actu,actualité

Je ne vais pas vous raconter la fin du film, juste vous retranscrire ces deux phrases de Pierre qui en disent long: "Je nous préfère l'éternité" et "Pour qu'une histoire ne s'arrête jamais, il faut pas qu'elle commence".

J'ai aimé les acteurs. Sophie Marceau n'a rien perdu de sa pêche, François Cluzet a un charme fou et est toujours très juste. J'ai aussi aimé les belles images de Paris et de Londres . (Le pont des Arts et Big Ben dans le même film ça fait mon bonheur!) Puis j'ai aimé aussi ce film pour des petits détails (qui me font dire que c'est pour ça que je devais le voir): le parfum d'orange amère ou d'orange verte (que j'adore! le green tangerine du parfumeur londonien Miller Harris est une pure merveille!), puis un reportage de JT diffusé dans la lucarne au moment où Pierre se prépare pour sortir (on y parle de peinture, de sculpture...), un détail que je suis peut-être la seule à avoir retenu mais ce serait trop long à expliquer pourquoi...

Bref, c'est un film que je suis super contente d'avoir vu. Et je ne cherche plus pourquoi j'y suis allée. Je devais voir ce film, il n'y a aucun doute là-dessus.

Une rencontre - Lisa AZUELOS - Avec Sophie Marceau, François Cluset, Lisa Azuelos, Alexandre Astier... - 2014

cinéma,films,françois cluset,sophie marceau,lisa azuelos,une rencontre,actu,actualité

Avril, ce fut...

Se réjouir de la belle victoire de François Bayrou à la mairie de Pau / Être fascinée par Tokyo Reverse, le phénomène "slow tv" diffusé le lundi 31 mars sur France4 / Olivier Saladin qui me passe devant le nez à l'hypermarché du coin (à quelques secondes près on se télescopait...) / Un ouvrier italien de chez Fiat mangeant tous les jours sans le savoir devant un Bonnard et un Gauguin (et dire qu'il se tuait à la tâche alors qu'il était millionnaire) / De la tartiflette maison avec un excellent Brouilly choisi par Bibi / Michel Drucker qui nous dit que Nangis est à 100km de Paris. Soit il est fâché avec la géographie, soit il n'était pas à Nangis pour les 80 ans de Pierre Perret... / Des anglais qui se font cryogéniser après leur mort en espérant que des chercheurs pourront un jour les faire revivre. Mouais... / La libération de quatre otages français détenus en Syrie / La bonne humeur de Marie-Nicole Lemieux, contralto québécoise, sur France Musique un matin. (Ecouter parler 5 minutes Marie-Nicole Lemieux ça vous donne la pêche pour la journée!) / Renaud Bernard, journaliste de France 2, qui interroge le curé de Bihorel (Comme quoi le monde est petit!) / Ramasser un chat mort sous mes yeux pour le mettre sur le trottoir et pester contre l'abruti de chauffard qui l'a percuté / Boire un café au col du Bonhomme / Du Ribeaupierre à l'ail des ours / Les canonisations de Jean XXIII et de Jean-Paul II

blogs,tags,loisirs,humeurs,actu,actualité

27/04/2014

Les dimanches poétiques (130)

"Mieux vaudrait donc en effet parler d'un archidiocèse "dirigé" par Wojtyla. D'autant que la capacité de travail du cardinal est exceptionnelle, tout comme sa faculté - déjà évoquée et relatée par tant de témoins - de faire plusieurs choses à la fois: écouter un rapport dans une assemblée, relire un texte, signer du courrier, etc. Pendant toutes ces années, il ne cesse de visiter les paroisses et les institutions religieuses de son territoire, multipliant les réunions de travail. Son autorité personnelle, très grande, lui permet de faire avancer les choses: un mot lancé dans une conversation suffit parfois à lancer une initiative importante. Wojtyla a le chic pour attribuer des missions aux uns et aux autres. Jamais une minute de perdue: chaque idée débouche sur une proposition d'action, puis sur un calendrier."

Bernard LECOMTE Jean-Paul II

poésie,littérature,essais,jean-paul ii,actu,actualité

20/04/2014

Les dimanches poétiques (129)

"Si Dieu s'était trompé de vie pour moi, il n'y avait qu'une chose à faire pour en sortir: changer de vie. Combien de gens ont eu le cran de le faire et sont devenus des héros? Ne pas prendre la vie d'un autre, non, mais seulement récupérer la sienne, bien à soi. Celle dont on est sûr qu'elle nous attend quelque part, et qu'il faut aller trouver. Il y faudrait de l'instinct bien sûr, de l'acharnement, un peu de chance quand même, du talent peut-être, mais surtout que l'on sache où aller. Pour y parvenir, je devrais compter sur pas mal de gens, me méfier de ceux, trop sûrs d'eux, qui indiqueraient forcément la mauvaise route. Il fallait avoir conscience que la chance se présenterait. Il faudrait la saisir au bon moment. Et une fois sur cette route qui serait véritablement mienne, il me faudrait réaliser que j'y serais seul. La seule chose que je trouverais en fin de route, c'était moi."

Francis HUSTER Et Dior créa la femme

poésie,littérature,essais,francis huster,actu,actualité

La maison de Christian Dior à Granville

18/04/2014

Le club des philosophes amateurs - A. McCall SMITH

livres,littérature,romans,alexander maccall smith,actu,actualitéJe m'étais inscrite au challenge Alexander McCall Smith l'an passé en pensant que je réussirais à l'honorer, à savoir découvrir trois livres de deux séries imaginées par l'auteur. Mais au final je n'ai lu qu'un seul ouvrage. Un ouvrage que j'ai eu beaucoup de mal à terminer, ce qui fait que je n'étais pas du tout dans le délai imposé par Dragonfly qui, entre temps, a déménagé son blog vers une autre plateforme... Bref, c'est un challenge complètement raté, si ce n'est la découverte, plutôt sympathique, d'Isabel Dalhousie, éditrice d'une revue de philosophie qui a le don de s'intéresser généralement à ce qui ne la regarde pas.

Un soir qu'elle assiste à une représentation à l'opéra, Isabel voit un homme chuter du balcon avant de quitter la salle. Elle est l'une des dernières personnes que ce malheureux ait vu avant sa mort et elle se sent concerné par la fin tragique du jeune homme. Elle va donc mener son enquête ici et là, avec la complicité de sa nièce Cat, et Jamie, un professeur de musique.

Le jeune homme qui a chuté du balcon, Mark Fraser, travaillait dans la finance. Un milieu professionnel où tout semble permis et où il n'est pas toujours judicieux de poser des questions.

Ce roman, petite enquête légère à la sauce écossaise, était intéressant mais je n'ai pas trépigné d'impatience pour connaître le coupable. Ce n'est pas le meilleur roman policier que j'aie lu. J'essaierai cependant de lire une autre enquête d'Isabel Dalhousie et de découvrir une autre série de l'auteur.

Le club des philosophes amateurs - Alexander McCALL SMITH - Ed. 10/18 - 2006

 

06/04/2014

Les dimanches poétiques (128)

"Lorsque je suis angoissée, je me rends au refuge. Nul besoin de voyager: m'en aller rejoindre les sphères de ma mémoire littéraire suffit à l'affaire. Car quelle plus noble distraction, n'est-ce pas, quelle plus distrayante compagnie, quelle plus délicieuse transe que celle de la littérature?"

Muriel BARBERY L'élégance du hérisson

poésie,littérature,actu,actualité