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03/11/2013

Les dimanches poétiques (116)

"Sans doute ne suis-je pas le seul à goûter les choses et les êtres au moment où ils nous quittent. Mais j'ai poussé plus que d'autres le vice ou la gourmandise jusqu'à m'éloigner souvent de ce que j'ai de plus cher, pour en mesurer le prix. Jeu dangereux où l'on peut gagner beaucoup, mais où il y a encore plus à perdre."

Jean-Christophe RUFIN Immortelle randonnée

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27/10/2013

Les dimanches poétiques (115)

Rondel de l'Adieu - Guillaume Apollinaire

J'ai cueilli ce brin de bruyère

L'automne est morte souviens-t'en

Nous ne nous verrons plus sur terre

Odeur du temps brin de bruyère

Et souviens-toi que je t'attends

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20/10/2013

Les dimanches poétiques (114)

"Dieu lui-même ne jouait pas aux dés. Du haut de ses bureaux de lumière qui dominaient de très loin le casino de l'histoire, il se contentait de surveiller la partie. Il observait les joueurs, les croupiers, les demoiselles du vestiaire, les caissières, les prostituées, les grooms à la toque rouge, le carrousel des voitures qui déposaient sur les marches du palais les smokings et les robes du soir, les clochards à la porte, ceux qui gagnaient des fortunes et ceux qui se jetaient par la fenêtre. Le seul vainqueur, à la fin des fins, c'était lui. Faites vos jeux. Rien ne va plus. Après tant de tours et de détours, retour à la case départ: les parties terminées, le casino fermé, c'était l'éternité, l'infini, le néant et le vide. C'était Dieu."

Jean d'ORMESSON Le rapport Gabriel

poésie,littérature,actu,actualité

06/10/2013

Les dimanches poétiques (113)

"Sometimes people come into your life and you know right away that they were meant to be there, to serve some sort of purpose, teach you a lesson, or to help you figure out who you are or who you want to become. You never know who these people may be (possibly your roomate, neighbor, coworker, long lost friend, lover, or a complete stranger), but when you lock eyes with them, you know at that very moment they will affect your life in some profound way.

And sometimes things happen to you that may seem horrible, painful, and unfair at first, but in reflection you find that without overcoming those obstacles, you would have never realized your potential, strength, willpower, or heart.

Everything happen for a reason.

Nothing happens by chance or by mean of goodluck.

Illness, injury, love, lost moments of true greatness, and sheer stupidity, all occur to test the limits of your soul. Without these small tests, whatever they may be, life would be like a smoothly paved, straight, flat road to nowhere. It would be safe and comfortable, but dull and utterly pointless.

The people you meet who affect your life, and the success and downfalls you experience, help to create who you are and who you become."

Extrait d'un mail reçu un jour de juin 2003

poésie, destin, amitié, choix de vie, actu, actualité

29/09/2013

Les dimanches poétiques (112)

"On vit, on court, on travaille, on s'amuse, on vaque, comme on dit, à ses occupations - et puis, tout à coup, on s'arrête. La tête vous tourne un peu: tout ce qui paraissait si naturel semble soudain très étrange. Le décor vacille et s'écroule. La vie qui allait de soi se déchire comme un voile. L'absurdité de l'histoire et de la vie quotidienne vous frappe jusqu'à la nausée. Le monde cesse d'être l'évidence où nous plonge l'habitude et prend des allures de stupeur."

Jean d'Ormesson Le rapport Gabriel (Ed. Gallimard - 1999)

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22/09/2013

Les dimanches poétiques (111)

"Il y avait des amoureux sur la passerelle des Arts et sur tous les ponts de Paris, devant le palais des Doges et sur la piazza Navona, dans les jardins Boboli, sur les ramblas de Barcelone, sur les quais de New York. Il y avait des vieillards qui étaient revenus de tout, il y avait encore des jeunes gens qui n'en finissaient pas, grâce à Dieu, de tout attendre de l'avenir. Il y avait des cheminots, des physiciens, des éboueurs, des poètes, des assassins, des paresseux que le succès des autres suffisait à punir, des ambitieux que leurs propres succès ne parvenaient pas à combler."

Jean d'Ormesson Le rapport Gabriel (Ed. Gallimard - 1999)

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08/09/2013

Les dimanches poétiques (110)

"Notre profession, plus que toutes les autres, nécessite le sens des relations humaines. Les hommes de loi peuvent se contenter de fréquenter d'autres hommes de loi, des juges. Un homme d'Eglise n'a trop souvent que des relations intimes très limitées avec ses ouailles, mais un médecin n'est rien s'il n'établit pas les rapports humains les plus intimes avec son patient. Ce n'est pas une tâche facile que de trouver un heureux équilibre entre bonté et sensiblerie; d'être ferme sans devenir tyrannique; de montrer de la compassion sans être taxé d'hypocrisie. Pensez à tout ce qui joue contre nous. Un homme malade est presque toujours grinchu. S'il a de la bile, il verra tout d'un oeil chagrin - passé, présent et avenir réunis sous un nuage jaunâtre. Si vous êtes joyeux, il vous accusera de manquer de compassion; si vous êtes mélancolique, il va croire qu'il est sur le point de mourir... Rappelez-vous que, pour un malade, votre visite est le grand événement de la journée; même un convalescent vous placera en deuxième position tout de suite après son repas. Vous ne devez donc jamais vous montrer indifférents ou négligents."

Extrait d'un discours de Joe Bell (médecin et professeur écossais) prononcé devant les étudiants en médecine inscrits pour le semestre d'hiver 1871.

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Le Dr Joe Bell