21/02/2013
J'entends très bien du bout du coeur...
Dites-le moi du bout des lèvres,
Moi, je l'entends du bout du coeur,
Moins fort, calmez donc cette fièvre.
Oui, j'écoute.
Oh, dites-le moi bien doucement.
Murmurez-le simplement.
Je vous écouterais bien mieux,
sans doute.
Si vous parlez du bout des lèvres,
J'entends très bien du bout du coeur,
Et je peux continuer mon rêve,
mon rêve...
Barbara Du bout des lèvres
La chanson est ICI
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10/02/2013
Les dimanches poétiques (94)
"La tombe bleu ciel en haut d'une petite colline. Aucun signe d'obédience. Cette seule formule en capitales:
Alexandre Yersin
1863 - 1943
A gauche un pagodon orange et jaune piqueté de bâtonnets d'encens. Les deux mètres carrés bleu ciel de territoire vietnamien qui furent au milieu du royaume. Il a trouvé ici le repos, trouvé le lieu et la formule. On pourrait écrire une Vie de Yersin comme une Vie de Saint. Un anachorète retiré au fond d'un chalet dans la jungle froide, rétif à toute contrainte sociale, la vie érémitique, un ours, un sauvage, un génial original, un bel hurluberlu."
Patrick DEVILLE Peste et choléra
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03/02/2013
Les dimanches poétiques (93)
"Ma soeur m'a demandé si j'allais bien, ce à quoi j'ai répondu que j'allais bien dans les circonstances. Il m'a semblé que cette réponse ne pouvait être plus juste. Aller bien, c'est survivre à ton absence. Je survis. Je t'écris, je respire. Je peux même faire voler le logement en éclats. Mon coeur bat, je le sens quand je pense à toi, quand chaque battement est un martyre."
Myriam BEAUDOIN 33, chemin de la Baleine
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20/01/2013
Les dimanches poétiques (92)
"Il entamait une liste inédite. Celle des défaites. Il pensait se protéger des autres, il ne savait pas s'immuniser contre la déception d'avoir à se confronter à ses propres limites. Cet été 1942, il s'est déçu; je me suis déçue; nous nous sommes déçus. Deux êtres, trois possibilités: la vie de couple apprend à dénombrer les frustrations."
Yannick GRANNEC La Déesse des petites victoires
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13/01/2013
Les dimanches poétiques (91)
"Mais si je devais ne retenir qu'une seule question parce qu'à la fois ouverte et précise, allégorique et concrète, je la chiperais aux joueurs de pétanque: "Tu tires ou tu pointes?" D'ailleurs, je l'ai posée plusieurs fois à des personnalités qui ne l'attendaient évidemment pas. La plupart marquèrent de l'embarras avant de faire des réponses souvent intéressantes parce que révélatrices de leur manière de fonctionner.
Celui qui tire va droit au but. Il ne tergiverse pas, il ne finasse pas, il frappe. Assez fort et assez juste pour dégommer l'autre, faire un carreau et prendre sa place. "
Bernard PIVOT Oui, mais quelle est la question?
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06/01/2013
Les dimanches poétiques (90)
- "Dommage que les écrivaillons n'aient pas été là pour le voir, ceux qu'on a jetés sur le bûcher où on brûlait leurs bouquins. Le beau, c'est de réduire à néant ce qui est laid, bon à rien, subversif. Ce qui ne se laisse pas mettre au pas.
Elle comprit qu'il n'attendait pas de réponse.
- Le beau, c'est ce qui bouleverse notre routine. Ce qui renverse tout ce qu'on croyait savoir. Ce qui secoue tous les sens, comme si des écailles te tombaient des yeux. Tu te réveilles enfin de ce qui n'était qu'un rêve dans le noir."
Arnost LUSTIG Elle avait les yeux verts
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16/12/2012
Les dimanches poétiques (89)
L'Enfant Jésus de Prague - Paul CLAUDEL
Il neige.
Le grand monde est mort sans doute. C'est décembre.
Mais qu'il fait bon, mon Dieu, dans la petite chambre!
La cheminée emplie de charbons rougeoyants
Colore le plafond d'un reflet somnolent,
Et l'on n'entend que l'eau qui bout à petit bruit.
Là-haut sur l'étagère, au-dessus des deux lits,
Sous globe de verre, couronne en tête,
L'une des mains tenant le monde, l'autre prête,
A couvrir ces petits qui se confient à elle,
Tout aimable dans sa grande robe solennelle
Et magnifique sous cet énorme chapeau jaune,
L'Enfant Jésus de Prague règne et trône.
Il est tout seul devant le foyer qui l'éclaire
Comme l'hostie cachée au fond du sanctuaire,
L'Enfant-Dieu jusqu'au jour garde ses petits frères.
Inentendue comme le souffle qui s'exhale,
L'existence éternelle emplit la chambre, égale
A toutes ces pauvres choses innocentes et naïves!
Quand il est avec nous, nul mal ne nous arrive.
On peut dormir, Jésus, notre frère, est ici.
Il est à nous, et toutes ces bonnes choses aussi:
La poupée merveilleuse, et le cheval de bois,
Et le mouton sont là, dans ce coin tous les trois.
Et nous dormons, mais toutes ces bonnes choses sont à nous!
Les rideaux sont tirés... Là-bas, on ne sait où,
Dans la neige et la nuit sonne une espèce d'heure.
L'enfant dans son lit chaud comprend avec bonheur
Qu'il dort et que quelqu'un qui l'aime bien est là,
S'agite un peu, murmure vaguement, sort le bras,
Essaye de se réveiller et ne peut pas.
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