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07/07/2017

L'univers d'un écrivain

livres,lecture,auteurs,écrivains,magazine lire,voyages,l'univers d'un écrivain,maisons d'écrivains,actu,actualitéJe me suis abonnée au magazine LiRE au printemps et chaque mois j'aime retrouver la rubrique L'univers d'un écrivain. Un auteur ouvre les portes de sa maison et présente l'envers du décor. On découvre son environnement, son bureau, ses habitudes d'écriture ou encore ses passions.  

Ainsi dans le magazine du mois d'avril c'était au tour de Jean-Christophe Rufin de recevoir le rédacteur en chef chez lui, dans les Alpes, à Saint-Nicolas-de-Véroce. Un vieux chalet flanqué d'un abreuvoir d'époque. L'auteur du Tour du monde du roi Zibeline a la passion de la montagne, de la très haute montagne, devrais-je dire. S'il n'est pas en train d'escalader une paroi rocheuse, il grimpe à vélo jusqu'au col des Aravis. On apprend que Rufin s'essaie par ailleurs à la peinture et qu'il pratique le tir au pistolet.

En juin c'était à Victoria Hislop de présenter son univers, en Grèce, où elle réside une partie de l'année dans sa résidence secondaire. Elle a appris la langue et ses histoires sont de près ou de loin liées à ce pays. Le cadre est idyllique et se prête, on n'en doute pas une seconde, à l'écriture.

Ces endroits hors du monde où se poser me font rêver...

21/06/2017

Vive les voyages en train!

Je ne vous dis pas mon plaisir de voyager en train. Pas besoin de suivre la route et de contrôler constamment la vitesse de l'engin. Un vrai bonheur. Je peux tout à loisir admirer le paysage et surtout... je peux lire sans culpabiliser. N'emportant jamais mon notebook, et me connectant rarement à Internet avec mon téléphone portable, j'ai tout le loisir de dévorer des pages. Je n'ai rien d'autre à faire. Pas de lessive à étendre, pas de linge à repasser, pas de poussière à éliminer... Si je pouvais je passerais ma vie dans les trains, sillonnant de long en large la France, et même l'Europe, rien que pour m'adonner à la lecture.

Je descends prochainement dans le sud en TGV et je peux vous dire que je me fais une joie de ce voyage (même si le fonctionnement de la SNCF m'a souvent exaspérée!). Deux lectures m'accompagneront: Alabama Song de Gilles Leroy (livre ayant reçu le prix Goncourt en 2007) et les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet, déjà lues mais dont je ne me lasse pas (et aussi pour retrouver l'accent chantant et les couleurs de Provence avant l'heure). J'emporterai également deux numéros du 1Hebdo que je n'ai pas encore eu le temps de parcourir. (Il faut de quoi meubler les cinq heures de voyage...)

Moi je dis, vive le train!

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11/06/2017

Les dimanches poétiques (201)

"Si la guerre avait appris quelque chose à la jeune fille, c'était à ne rien tenir pour acquis: il n'était jamais prudent de repousser ce qui vous importait. La vie pouvait vous arracher ce que vous chérissiez, et il n'y avait alors plus aucun moyen de le récupérer. C'est ainsi que grandit en elle un sentiment d'urgence, un besoin de saisir une occasion. Avant tout le monde." 

M. L. STEDMAN Une vie entre deux océans poésie,littérature,lecture,une vie entre deux océans,actu,actualité

04/06/2017

Les dimanches poétiques (200)

"Il faut dire aux gens qu'on aime qu'on les aime! Entendez ces mots, Anne, qui veulent, bien maladroitement, vous redire la tendresse que j'ai toujours eue pour vous."

Anne WIAZEMSKY Un saint homme

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02/06/2017

Un saint homme - A. WIAZEMSKY

livres,lecture,un saint homme,anne wiazemsky,écriture,littérature,actu,actualitéComme tout le monde, je traverse des moments heureux et d'autres douloureux que je garde pour moi. Tout au plus, je me contente d'un laconique "c'est une période pas facile". Il respecte mon désir de silence et ne cherche pas à en savoir plus. Si cela lui arrive, c'est sous une forme détournée et à l'occasion des vœux du 1er janvier: "Je vous souhaite... plus de hauts que de bas..."

J'aurais pu ne jamais lire ce livre, mais voilà, la vie (ou bien le destin, le sort, ou ce que vous voulez) en a décidé autrement. Le libraire a sans doute aussi sa part de responsabilité dans l'histoire. Partie avec une liste de livres bien précise dans mon sac, je n'en ai trouvé aucun sur place. C'est un peu dépitée que j'ai fait trois fois le tour de la boutique, mes yeux errant d'une couverture à l'autre. J'ai soupesé des livres de poche, j'ai lu des quatrième de couverture, j'ai scruté les rayonnages jusqu'à ce que mon regard s'arrête sur celui-ci. C'était le dernier exemplaire. J'en avais entendu parler un peu à la radio et à la télé, me souvenant de la venue d'Anne Wiazemsky sur le plateau de la Grande Librairie. Le titre m'avait alors intrigué. Mes mains furent comme attirées par l'ouvrage. C'était celui-ci que je devais emporter.

Et quelle chance d'avoir pu acheter le dernier exemplaire. Ce livre fut une vraie rencontre avec l'auteure, que je ne connaissais pas bien. Pour moi Anne Wiazemsky, c'était un écrivain, point. Or, cette femme a eu une vie riche. Elle a été actrice et a été mariée à Jean-Luc Godard. (Ce que j'ignorais totalement.) Elle est venue à l'écriture assez tardivement. Assez tardivement, certes, mais son don pour raconter des histoires remonte à bien longtemps, du temps où elle vivait en Amérique latine, à Caracas plus précisément. C'est là qu'elle fut encouragée à écrire, notamment par son professeur de français, le père Deau, auquel elle rend hommage dans ce livre. Un livre dans lequel elle évoque par ailleurs son lien de parenté avec François Mauriac, l'auteur de Thérèse Desqueyroux.

Cependant, si j'ai bien lu entre les lignes, Anne Wiazemsky n'a jamais crié sur les toits que Mauriac était son grand-père. Et il n'apparaît qu'en filigrane dans ce texte. Ici, l'auteure nous raconte son amitié indéfectible pour son professeur de français. Un lien ténu mais solide qui a traversé les années. Elle décrit la personnalité du père Deau, un homme attachant et plein d'énergie qui a su déceler chez la jeune fille son attrait pour la littérature et ce don pour raconter des histoires.

Et je peux vous dire qu'elle sait extrêmement bien mener sa plume. Elle embarque le lecteur sur les ondes de ses souvenirs et de ses sentiments sans pour autant tomber dans l'autojustification. Elle n'avait pas pour intention d'écrire son autobiographie même si elle retrace de nombreux moments de sa vie. Ca sonne juste et ça chamboule. Une belle histoire qu'elle nous raconte-là.

Un saint homme - Anne WIAZEMSKY - Gallimard - 2017

28/05/2017

Les dimanches poétiques (199)

"Le charme le plus grand d'Anne (qui semble bien ignorer la coquetterie féminine!), c'est bien cette confiance qu'on lit dans ses yeux. Confiance exigeante envers ceux qu'elle aime, car il faut être attentif à ne pas la décevoir. Âme sans replis et sans détours, et pourtant compliquée, où les racines du bien voisinent - comme en chaque homme - avec celles du moins bien et du mal."

Anne WIAZEMSKY Un saint homme

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14/05/2017

Les dimanches poétiques (198)

"La retraite est révolte. Gagner sa cabane, c'est disparaître des écrans de contrôle. L'ermite s'efface. Il n'envoie plus de traces numériques, plus de signaux téléphoniques, plus d'impulsions bancaires. Il se défait de toute identité. Il pratique un "hacking" à l'envers, sort du grand jeu."

Sylvain TESSON Dans les forêts de Sibérie

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