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25/08/2019

Les dimanches poétiques (244)

"J'aime tant les livres que je ne peux passer un jour sans poser ma main sur le front d'une page imprimée pour sentir si elle a ou non de la fièvre."

Christian BOBIN Carnets du soleil 

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28/07/2019

Les dimanches poétiques (243)

"Triduana, qui deviendra sainte Tredwell, était une religieuse d'une grande beauté. Fou d'amour, le roi picte Nechtan lui confia ses sentiments par écrit, se disant ébloui par son regard. Pour mettre fin à sa cour obstinée, la nonne s'arracha les yeux et les lui fit porter au bout d'une pique. Selon d'autres versions de la légende, elle aurait commis ce geste extrême après que le roi eut tenté de la violer. Peut-être cherchait-elle autant à se protéger qu'à affirmer la pureté de sa foi."

Amy LIPTROT L'écart

30/06/2019

Les dimanches poétiques (242)

"Adolescente, je brûlais de partir pour aller découvrir ailleurs ce que je croyais être la "vraie vie": plus dense, plus riche, plus mouvementée. Puis, comme de nombreux jeunes Orcadiens, je suis revenue. A présent, je regarde mon pays natal avec un œil neuf. Je me demande s'il ne serait pas judicieux, et même merveilleux, de contribuer à maintenir ces îles en vie."

Amy LIPTROT L'écart

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09/06/2019

Les dimanches poétiques (241)

"Le harcèlement professionnel est une descente en enfer qui ne cesse pas, qui mène à la dépression et parfois au suicide. C'est une douleur sourde et lancinante, qui suit sa victime jusque dans son sommeil, son amour-propre, et sa relation aux autres. C'est un virus qui contamine la famille entière et qui ne meurt pas lorsque l'on quitte l'entreprise source. C'est lorsque l'on croit que tout est fini que tout commence vraiment: les douleurs, les questions, les angoisses. Avant, on cesse de réfléchir, on serre les poings et on avance, jusqu'à ce que l'on craque. Ensuite, on s'écroule..." 

Anne-Véronique HERTER

Le cri du corps - Harcèlement moral au travail: mécanismes, causes et conséquences

 

 

07/04/2019

Les dimanches poétiques (240)

"Il ne savait pas trop ce qui le dégoutait le plus chez Lemoine, était-ce sa morgue et sa prétention hautaine de côtoyer l'élite? Ou simplement son obésité maladive? À le voir, vautré de toute sa masse dans son fauteuil, la graisse débordante des accoudoirs, Lemoine lui faisait penser à un potentat africain juché sur son trône, un de ces roitelets qu'aurait pu décrire Stanley dans ses récits de voyage. À la seule différence que celui qui était en face de lui n'avait pas la peau noir ébène mais bien tendue et rosée comme celle d'un cochon de lait, avec des nuances cramoisies au niveau du nez et des bajoues." 

Gregory LAIGNEL Le manoir du marchand d'armes 

27/01/2019

Les dimanches poétiques (238)

"Ce n'est pas ce qu'il écrit qui est le but premier de l'écrivain. Son besoin premier est d'écrire. Ecrire, c'est-à-dire se faire absent du monde et de lui-même pour, éventuellement, en faire la matière d'élaborations littéraires. Ce n'est que secondairement que se pose la question du "sujet" traité. Le sujet est la condition nécessaire, nécessairement contingente de la production d'écrits. N'importe quel sujet est le bon pourvu qu'il permette d'écrire."

André GORZ Lettre à D.

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25/11/2018

Les dimanches poétiques (236)

"Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres."

Alexis de TOCQUEVILLE

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