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23/12/2017

Livres à offrir à Noël... ou pas!

Si vous n'avez pas encore trouvé le cadeau de tonton Robert ou de mamie Jeanne, don't panic! Il vous reste une journée entière pour trouver un cadeau, autant dire une éternité pour les habitués de la procrastination. Même si cette année le 24 décembre tombe un dimanche, les magasins seront ouverts. Peut-être pas tous, mais une grande majorité.

Et bien sûr, les libraires vous accueilleront à bras ouverts. Quoi de mieux qu'un livre? Il y en a forcément un qui plaira au tonton ou à la mamie. Et même si les bouquins proposés ne vous emballent pas sachez que les librairies ne vendent pas exclusivement des livres. Bon, n'essayez pas non plus d'y trouver un panier garni ou un paquet de chocolats (encore que...), vous risquez de vous casser les dents. Vous pourriez trouver un beau stylo pour le tonton ou bien un sac pour mamie.

Bien sûr, si ces deux-là sont lecteurs, optez quand même plutôt pour des livres. Ci-dessous une petite sélection de ceux qui m'ont plu cette année.

Pour quelqu'un qui aime les romans policiers mais pas les atmosphères lugubres:

Quand sort la recluse de Fred Vargas

On la trouvait plutôt jolie de Michel Bussi

Pour un amoureux des livres qui s'intéresse à la littérature d'Europe centrale:

Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal

Pour quelqu'un qui s'intéresse à l'actualité politique (et ouvert d'esprit):

Emmanuel Macron un jeune homme si parfait d'Anne Fulda

Pour une personne qui aime voyager (loin ou à pied), je vous conseille un roman et deux essais:

Fleurs sauvages, un roman de Kimberley Freeman qui se passe en grande partie en Australie. Une très belle histoire.

Sur les chemins noirs de Sylvain Tesson. Il raconte sa traversée de la France à pied et sa longue reconstruction après sa chute et ses longs mois d'hôpital.

Une très légère oscillation rassemble des chroniques de Sylvain Tesson parues dans plusieurs magazines entre 2014 et 2017.

Pour un amoureux de la musique:

La Sonate à Bridgetower d'Emmanuel Dongala. Ou comment la Sonate à Kreutzer n'aurait pu ne jamais exister...

Pour un ami exceptionnel:

Un saint homme d'Anne Wiazemsky, où elle parle de l'amitié qui l'a unie au père Deau (son premier professeur de français) tout au long de sa vie.

Voilà, vous avez maintenant toutes les cartes en main. Si tonton Robert et mamie Jeanne n'ont pas de cadeau, ce ne sera pas ma faute!

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20/12/2017

13 à table!

9782266279529[1].jpgLe nouveau recueil de nouvelles 13 à table! est sorti en novembre. Depuis trois ans maintenant les éditions Pocket apportent leur soutien aux Restaurants du cœur en éditant un livre. Ainsi, une dizaine d'auteurs sont sollicités pour écrire une nouvelle avec un thème imposé. Cette année ils devaient réfléchir à l'amitié.

J'ai aimé plusieurs nouvelles de ce recueil notamment L'escalier de Karine Giebel, Je suis Li Wei de Michel Bussi, Best-Seller d'Eric Giacometti et Jacques Ravenne, et l'incroyable stylo Bic quatre couleurs de Benjamin Bloom de Romain Puértolas. Il y en a certaines en revanche qui m'ont franchement déçue. Je tairais les titres. Une déception peut-être due au style de certains auteurs. Et du coup, ça ne me donne pas envie d'aller ouvrir un livre de ces écrivains-là!

Ceci étant dit, l'achat d'un recueil permet aux Restos du cœur de distribuer quatre repas. Alors, même si les nouvelles sont assez inégales, dites-vous que c'est pour la bonne cause.

13 à table! (2018) - Ed. Pocket - 2017

06/12/2017

Un clafoutis aux tomates cerises - V de BURE

livres,lecture,littérature,véronique de bure,un clafoutis aux tomates cerises,actu,actualitéJe crois qu'avec l'âge je deviens de plus en plus égoïste. Je ne prends plus le temps de m'arrêter sur les peines de ceux qui ne sont pas moi. Peut-être parce que, du temps, il m'en reste si peu. Je me rends compte que beaucoup de choses me deviennent indifférentes. On dirait qu'à mesure que la vie se rétrécit le cœur se dessèche. Comme le reste, les sentiments s'usent. La colère se tempère, l'affection s'assoupit, la compassion s'étiole. Le bruit du monde ne nous parvient plus que de très loin, vague écho d'une vie qui ne nous concerne plus.

Je n'aurais sans doute jamais lu ce livre si on ne me l'avait pas prêté. Je ne connaissais pas l'auteur. Véronique de Bure n'en est pas à son coup d'essai. Elle a déjà écrit plusieurs ouvrages parmi lesquels Une confession (Stock 2009) et Un retraité (Stock 2011). Un clafoutis aux tomates cerises traite de la vieillesse - tout particulièrement du 4ème âge - et du temps qui passe.

Ainsi nous partageons le quotidien de Jeanne, nonagénaire qui vit encore toute seule dans sa maison à la campagne. Elle nous livre ses impressions sur les petits événements qui surviennent dans sa vie, celle de ses voisins, et celle de ses amis. Sous forme de journal intime qu'elle tient sur une année on découvre ses petits ennuis de santé, les péripéties de sa voisine Marcelle, les coups du sort qu'endurent ses amies, les mises en garde de ses enfants qui s'inquiètent beaucoup pour elle alors qu'elle, elle ne voit pas le danger. Elle fait quelques retours en arrière, nous parle de ses souvenirs de la guerre, évoque son mari et les débuts de son mariage.

Mais Jeanne trouve le temps long. Elle ne comprend plus grand chose de ce qui se passe aujourd'hui. Il y a certes les parties de bridge avec les copines, la messe le dimanche, la visite des enfants de temps en temps mais elle vieillit et les autres aussi. Plus le temps passe, plus elle enterre de monde. La voisine perd la boule, ses amies tombent malade... Bref, elle se demande combien de temps cela va-t-il encore durer.

Parler de la vieillesse n'est pas simple et l'angle choisi par l'auteur est original. Jeanne est une petite bonne femme attachante avec tous les tics et les problèmes d'une personne âgée. Elle a du mal à se mobiliser, quelques pertes de mémoire, des problèmes d'auditions. Un regard assez pertinent sur le 4ème âge qui peut permettre à de grands enfants de mieux comprendre leurs parents.

Un clafoutis aux tomates cerises - Véronique de BURE - Ed. Flammarion - 2017

05/12/2017

Best book of 2017

Si je ne dois retenir qu'un livre de 2017, c'est sans aucun doute Une trop bruyante solitude de Bohumil Hrabal. C'est triste à mourir mais tellement splendide. Un livre qui nous parle d'un homme qu'on ne voit pas, qui vit à la lisière de la société, qui travaille poétiquement dans un sous-sol à essayer de sauver des livres jetés au pilon. Un homme qui passe malheureusement trop de temps à ouvrir les bouquins et qui n'est pas assez rentable. On remplace sa presse par de plus grosses machines. C'est comme si lui aussi était jeté au rebut...

Je recommande vivement cet ouvrage à tous les amoureux des livres.

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27/11/2017

Quand sort la recluse - F. VARGAS

livres,littérature,romans,polars,quand sort la recluse,fred vargas,actu,actualitéUne amie m'a passé le dernier polar de Fred Vargas il y a quelques semaines et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé le commissaire Adamsberg. L'intrigue de Quand sort la recluse est bien ficelée. Jusqu'au bout on cherche le coupable (même si mon esprit tordu avait quand même de sérieux soupçons).

L'enquête ne débute pas tout de suite. La brigade est sur une autre affaire. Mais, c'est en faisant des allées et venues entre les bureaux que le commissaire repère quelque chose d'étrange sur l'ordi d'un de ses collègues. Ce dernier a fait des recherches sur une araignée, "la recluse". Une bestiole inoffensive si on ne vient pas l'embêter. Si par malheur elle nous mord, il faut consulter un médecin, mais pas de quoi s'affoler. Une morsure de recluse ne peut pas tuer un homme. Or, dans le sud, on compte déjà deux morts par recluse depuis le début de l'année. Deux morts assez rapprochées. Les deux bonhommes n'étaient pas tout jeunes mais ils étaient originaires du même coin. Adamsberg ressasse l'information. Pas de quoi ouvrir une enquête, qui du reste ne serait pas de son ressort. Mais l'araignée revient gratter régulièrement son esprit, quand ce n'est pas sa nuque. Il discute de l'affaire avec le dit collègue qui lui aussi est très intrigué. Ils vont commencer à enquêter en embarquant avec eux la responsable informatique du service. Mais tout cela reste confidentiel. Ils n'ont pas d'éléments suffisants pour ouvrir une enquête et l'ambiance n'étant pas au beau fixe avec le commandant Danglard, ils ne parlent pas de leurs recherches.

Adamsberg, sous un prétexte fallacieux, va interroger un spécialiste des araignées qui lui affirme qu'un homme ne peut pas mourir d'une morsure de recluse, qu'il faudrait le venin de plusieurs dizaines de ces bestioles pour envoyer un humain à l'hôpital. Franchement, la théorie ne tient pas debout. Le jour de l'entrevue avec le scientifique il rencontre une petite mamie qui semble bien connaître cette fameuse araignée, d'ailleurs elle comptait en donner une morte au spécialiste avec qui elle avait également rendez-vous. Originaire du sud, elle connaît les deux premières victimes, qui elles-mêmes se connaissaient. Adamsberg fait alors des recherches sur les deux hommes et remonte à un mystérieux pensionnat pour garçons difficiles...

L'intuition d'Adamsberg est-elle bonne où se perd-il dans les brumes de son esprit? Je vous laisse découvrir la suite. Ce fut un bon moment de lecture pour ma part. Non seulement l'intrigue est bien menée mais elle est aussi étayée par de nombreux détails scientifiques.

Quand sort la recluse - Fred VARGAS - Ed. Flammarion - 2017

24/11/2017

La gouvernante française - H. TROYAT

livres,littérature,henri troyat,la gouvernante française,actu,actualitéComme par le passé, j'essaie de me procurer un peu de nourriture auprès des vendeurs clandestins qui hantent le quartier. Ils sont de plus en plus rares, de plus en plus chers et de moins en moins bien approvisionnés. Se caler l'estomac est devenu l'obsession de tout le pays. Rien d'autre ne compte, ni la réussite sociale, ni la politique, ni l'amour. Les queues s'étirent devant les magasins. On se dispute pour une poignée de riz, pour quatre pommes de terre. Quand un cheval exténué s'abat sur la chaussée, vingt personnes attendent qu'il soit mort pour le dépecer.

Ce livre est entré en ma possession très bizarrement. Alors que j'allais jeter des déchets dans le local à poubelles de l'immeuble, mes yeux furent attirés par une pile de livres disposée près de la porte. On ne pouvait pas la manquer en ressortant du local. La personne qui voulait se débarrasser de ces bouquins ne les avait pas mis là par hasard à mon humble avis. Je n'ai pas pu résister à l'envie de compulser les livres. Il y en avait une quinzaine. Peut-être vingt. Tous ne m'intéressaient pas et il faut avouer que je n'ai plus vraiment de place  pour les stocker... J'en ai donc sélectionné trois parmi lesquels La gouvernante française d'Henri Troyat (élu à l'Académie française en 1959). Pourquoi ai-je sélectionné celui-ci? Et bien tout simplement parce que j'avais adoré, du même auteur, La neige en deuil. Un roman puissant dont le style m'avait profondément marqué.

J'ai donc remonté La gouvernante française chez moi et l'ai déposé dans la bibliothèque. Le temps a passé et il y a quelques semaines je cherchais un livre à glisser dans mon sac pour lire dans le bus. Le format poche étant le plus pratique, je me suis dit que ce serait l'occasion de commencer ce bouquin. Et là encore, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur.

Le roman prend en fait la forme d'un récit, celui d'une jeune gouvernante travaillant chez une famille bourgeoise de Saint-Pétersbourg. Geneviève est chargée de l'éducation des enfants des Borissov, deux garçons, Georges et Anatole. La vie semble bien agréable dans cette atmosphère feutrée des maisons aisées. Mais la rue gronde. Nous sommes en 1916, Raspoutine a été assassiné, et les bolcheviques exhortent la population à la rébellion. Un vent de liberté souffle sur la Russie.  Cependant la révolution qui s'annonce sera-t-elle pacifique? C'est en tout cas ce que souhaite Maxime Fedorovitch, journaliste parent des Borissov qui donne des leçons aux garçons et qui se lie d'amitié avec Geneviève. C'est à ses côtés qu'elle essaiera de comprendre les soubresauts de cet immense pays et les enjeux qui se jouent dans les deux camps.

Ce livre présente un réel intérêt pour comprendre les mœurs en cours à Saint-Pétersbourg au début du 20ème siècle. Il donne par ailleurs un bel aperçu des différentes classes sociales et du rôle de chacun dans la maison des Borissov. Enfin, l'intérêt majeur réside dans les détails historiques et tous les événements qui ont précédé la révolution de 1917, les différents acteurs de celle-ci, et les conséquences de ces événements. Rien que pour cela ce livre mérite d'être lu.

La gouvernante française - Henri TROYAT - Ed. J'ai Lu - 1998

05/11/2017

Les dimanches poétiques (211)

"Quand a débuté exactement l'histoire d'amour? Quand la complicité intellectuelle et intime s'est-elle muée en autre chose? Difficile à dire, l'un et l'autre se refusent à donner la moindre indication datée. "Personne ne saura jamais à quel moment notre histoire s'est transformée en histoire d'amour, ça nous appartient, c'est notre secret", assure Brigitte."

Anne FULDA Emmanuel Macron un jeune homme si parfait

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