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07/02/2018

PAL de février

Ce mois-ci je me suis fixé un objectif de six livres dont un déjà lu. Le mois dernier j'avais eu les yeux plus gros que le ventre... Voici donc les titres choisis pour février.

Tout d'abord un livre pour le Prix des lecteurs de l'Armitière:

Ce qu'on entend quand on écoute chanter les rivières de Barney Norris

(Et un deuxième titre que je récupérerai à la librairie prochainement.)

 

Et une sélection de livres plus ou moins récents qui sera ajustée suivant ma rapidité à les lire:

Les aventures des quatre derviches de Mir Amman

La fête des pères de François Nourrissier

Le passe-muraille de Marcel Aymé

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28/01/2018

Un Astronaute en Bohême - J. KALFAR

livres,littérature,un astronaute en bohême,jaroslav kalfar,actu,actualitéÊtre en vie, n'était-ce pas être un fantôme, étant donné le caractère involontaire de l'origine de l'homme dans l'utérus? Personne ne peut garantir une vie heureuse, une vie sûre, une vie sans offenses, physique ou spirituelle. Pourtant, nous émergeons des canaux de naissance à une vitesse faramineuse, désireux de vivre, de flotter vers Mars à la merci d'une technologie spartiate ou de vivre des vies plus simples sur Terre, à la merci du hasard.

Un Astronaute en Bohême est ma deuxième lecture pour le Prix des lecteurs de l'Armitière. Ce fut une lecture assez déconcertante et quelques jours après avoir refermé le livre je n'arrive pas à dire si j'ai aimé ou non l'histoire. Il y a des choses intéressantes dans ce roman, notamment des réflexions existentielles. Mais le style m'a bien souvent laissée perplexe ainsi que cette façon de passer du coq à l'âne dans un même chapitre.

Jakub Prochazka, professeur assistant en astrophysique à l'université Karlova, se voit confier une mission dans l'espace par le gouvernement tchèque. L'objectif est d'aller récupérer des échantillons de poussière de Chopra, un nuage situé au-delà de l'orbite des planètes. Mais la conquête spatiale tchèque n'en est qu'à ses débuts et Jakub est le premier astronaute (et le seul) à être envoyé dans l'espace. Avec quels moyens techniques part-il? Les ingénieurs ont-ils pensé à tout? Jakub laisse derrière lui Lenka, sa femme. Est-elle prête à vivre la séparation? Lui a-t-il d'ailleurs demandé son avis lorsqu'il a accepté la mission? Et malgré les mois de préparation, Jakub est-il prêt à partir?

Si le décollage de l'engin de la colline de Petrin est un réel succès, la mission s'annonce quant à elle plus compliquée, notamment à partir du moment où Lenka refuse de s'entretenir avec Jakub par caméras interposées. Notre astronaute devient à moitié fou. Il a des hallucinations. Il voit un drôle d'animal s'approcher de la capsule. Réel? Pas réel? Pour lui la bête est bien vivante et il va finir par sympathiser avec elle, et s'adresser à elle tout au long du voyage. Et il va beaucoup lui parler, notamment de son passé. De son enfance, de ses parents et en particulier de son père qui était à la botte du Parti communiste, de ses grands-parents qui vivaient à Streda avant d'être chassés de leur ferme...

Autant vous dire que c'est une histoire un peu folle que Jaroslav Kalfar nous raconte-là. Une histoire à  travers laquelle il pointe l'absurdité des comportements humains. Il dénonce aussi bien le Communisme que le monde consumériste et libéral qui s'abat sur l'Europe centrale après la chute du mur de Berlin. Il nous parle aussi de l'attachement amoureux, de la relation de couple. C'est un livre qui a de bonnes idées, mais j'avoue que j'ai eu beaucoup de mal avec le style.

A vous de vous faire votre idée. Et je suis curieuse de savoir ce que vous en avez pensé.

Un Astronaute en Bohême - Jaroslav KALFAR - Ed. Calmann-Lévy - 2017

18/01/2018

Pourquoi les oiseaux meurent - V. Pouchet

livres,littérature,lecture,pourquoi les oiseaux meurent,victor pouchet,actu,actualitéIl avait plu des oiseaux morts. J'ai répété ça aux bateliers sur le quai du port de Paris. Ils m'ont regardé étrangement. Pourtant, c'était très exact: il avait plu des oiseaux morts. Je suis allée de péniche en péniche, pour expliquer ma demande: descendre avec eux la Seine, pour observer les oiseaux, et pour atteindre les alentours de Rouen, où une série d'oiseaux morts était survenue.

J'avais repéré ce livre dans le magazine LiRE du mois de septembre 2017. Ce que j'en avais retenu, outre la pluie d'oiseaux morts, c'est que l'action se déroulait au fil de la Seine, et pas loin de chez moi.

Le héros, qui s'appelle Victor Pouchet (comme l'auteur), est intrigué par une pluie d'oiseaux morts survenue à Bonsecours, ville où il a passé son enfance. Cette pluie est comme un signe qui le rappelle vers un passé qu'il a fui des années plus tôt pour s'installer à Paris. Il décide de collecter le maximum d'infos sur ces volatiles qui tombent du ciel et dont tout le monde semble se contrefiche. Notre ornithologue en herbe remarque que ces pluies d'oiseaux morts ont lieu non loin de la Seine. Est-ce que le fleuve serait pour quelque chose dans ce phénomène pour le moins étrange? Notre Victor s'embarque alors sur un bateau de croisière pour mener l'enquête.

Et cette descente de la Seine va prendre les airs d'un voyage initiatique pour notre héros. Outre le fait de chercher des infos sur les oiseaux, il va se chercher lui aussi, à travers les passagers, les bras de Clarisse (la seconde du bateau), la maison de son enfance, et il va aller jusqu'à s'arroger une parenté avec Félix-Archimède Pouchet, médecin biologiste qui fut professeur d'histoire naturelle au Muséum de la ville de Rouen. Victor obtiendra-t-il assez d'infos pour se faire une opinion? Ces pluies ne sont-elles pas les prémices de quelque chose de plus grave?

Cette lecture fut agréable. Le texte est léger, espiègle et plein d'érudition. On accompagne avec plaisir Victor dans les méandres de la Seine, et dans cette quête qui va finir par le dépasser.

Pourquoi les oiseaux meurent - Victor POUCHET - Ed. Finitude - 2017

11/01/2018

Je suis ce que je lis...

Il y a quelques jours l'Irrégulière proposait ce tag sur son blog. Je l'avais moi-même fait il y a quelques années et je me suis dit que ce serait intéressant de le refaire avec les lectures de l'an passé. Voici ce portrait pour le moins original...

Décris-toi: On la trouvait plutôt jolie

Comment te sens-tu: Une trop bruyante solitude

Décris où tu vis actuellement: L'enfant du lac

Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu: Sur les chemins noirs

Ton moyen de transport préféré: Randonnée mortelle

Ton/ta meilleur(e) ami(e) est: Pour le meilleur et pour le pire

Toi et tes amis vous êtes: La mémoire des embruns

Comment est le temps: Le temps est assassin

Quel est ton moment préféré de la journée: Le jour d'avant

Qu'est la vie pour toi: Une très légère oscillation

Ta peur: Nozze Nere

Quel est le conseil que tu as à donner: Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur

La pensée du jour: Alabama Song

Comment aimerais-tu mourir: Avec tes yeux

Les conditions actuelles de ton âme: Fleurs sauvages

Ton rêve: Le sel de la vie

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04/01/2018

Le jour d'avant - S. CHALANDON

livres,littérature,lecture,sorj chalandon,le jour d'avant,éditions grasset,actu,actualité"- Ce héros du travail est mort de silicose le 4 novembre 1960. Mort de fidélité. Mort de loyauté. Est-il mort à la mine? Mais oui, bien sûr! Evidemment! Même s'il a fermé les yeux au fond de son lit, c'est au fond du trou qu'il a rendu l'âme. Ce n'est pas parce qu'un mineur remonte qu'il est encore vivant. Lorsqu'il a déposé sa taillette de lampe pour la dernière fois, le matricule 9823 était déjà mourant. Il le savait. Sa famille le  devinait. Et il est passé d'une fosse à l'autre, comme ça, dans l'indifférence générale. Pas un officiel devant sa pauvre tombe. Pas une écharpe tricolore. Pas un visiteur de Paris. Ni discours, ni promesse, ni fleurs de la Nation. Rien."

Ce bouquin m'a fichu un uppercut. C'est fort, très fort. Je suis passée par plein d'émotions. Et j'ai même versé une larme. Pas facile de s'inspirer d'un drame collectif pour bâtir un roman. Et pourtant Sorj Chalandon réussit magistralement à nous entraîner avec lui, au côté de Jojo, mineur mort à trente ans, et surtout au côté de Michel, son frère.

L'auteur aurait pu choisir de faire une simple chronique de la catastrophe de la fosse Saint-Amé qui a eu lieu en décembre 1974. Il aurait pu ne relater que la dure vie des mineurs au fond, de l'hypocrisie des patrons  cherchant à faire toujours plus de profits. Il aurait pu opposer les faibles aux forts, les pauvres aux riches. Mais non, il a imaginé autre chose.

Ainsi, c'est Michel qui prend la parole. Il raconte son frère, Jojo, mécano qui veut aller travailler à la mine, et son père, paysan qui essaie de  le dissuader d'aller au charbon. Mais le fils tient bon et quitte la maison pour s'installer dans un appartement avec Sylwia, sa presque femme. Plusieurs années vont s'écouler. Michel rend visite régulièrement à son frère et il dort parfois chez lui. D'ailleurs, il était là la veille de la catastrophe, arrivé pour passer la nuit. Jojo doit prendre son poste à 4h30 le lendemain matin. Cela fait cinq jours qu'aucun gars n'est descendu et les veines n'ont pas été arrosées. Le coup de grisou était inévitable. Quarante-deux hommes sont fauchés le 27 décembre. Jojo, lui, meurt le 22 janvier 1975 à l'hôpital. Un an plus tard, jour pour jour, leur père met fin à ses jours en laissant quelques mots sur une feuille pliée dans sa poche.

Quel a été l'impact de ces événements sur Michel? Qu'est-ce que son père avait écrit sur cette feuille? Comment Michel s'est-il approprié la réalité? Est-ce la mine qui a tué son frère? Il s'en persuade en tout cas, jusqu'à remplir des cahiers d'informations et de détails sur les Houillères du Nord, sur les chefs et les sous-chefs qui surveillent l'avancée de l'abattage. Il se crée une sorte de mausolée dans un box de garage où il entasse les souvenirs de la mine, ceux de son frère, et puis d'autres glanés au fil des ans. Il n'a jamais beaucoup parlé de tout ça avec sa femme, Cécile, emportée par un cancer récemment. Mais la douleur, ineffable, ravive celle qu'il avait essayé d'enfouir. Il faut qu'il règle ses comptes avec la mine, et il trouve un coupable: Lucien Dravelle, le chef porion, qui n'a pas assuré la sécurité de ses hommes, qui leur disait que trop de sécurité ralentissait la cadence. Alors après la mort de Cécile, il retourne dans le Nord et cherche Dravelle. L'homme qu'il retrouve est en fauteuil roulant et oxygéno-dépendant. Le bonhomme a les poumons silicosés. Mais Michel maintient son plan, il faut que quelqu'un paye pour la mort de Jojo, car aucun procès n'a eu lieu pour juger les responsables de la catastrophe. En s'en prenant à Dravelle qu'espère-t-il au juste? Veut-il vraiment que les responsables de la catastrophe soient jugés? Ou ne cherche-t-il pas à se délester d'un fardeau devenu trop lourd à porter?

Chalandon explore les replis de l'âme humaine avec brio. Rien n'est blanc, rien n'est noir. Il y a toute une nuance de gris dans chaque être. Chacun a sa part d'ombre et sa part de lumière. Un roman qui m'a fait forte impression tant par le style que par le fond. Ca fait mouche à chaque phrase, les dialogues sont ciselés. Un petit bijou.

Le jour d'avant - Sorj CHALANDON - Ed. Grasset - 2017

03/01/2018

Les secrets de Thornwood House - A. ROMER

livres,littérature,littérature anglophone,les secrets de thornwood house,anna romer,actu,actualitéJe suis sortie à mon tour et j'ai fait quelques pas dans les hautes herbes en contemplant la maison que Tony m'avait léguée. Perchée sur un promontoire, brillant légèrement sous la lumière crue du soleil, elle resplendissait d'une gloire déclinante.

Encore un livre que je n'aurais pas lu si on ne me l'avait pas prêté. L'histoire se passe en Australie, et plus précisément dans le bush même si le début du roman est situé à Melbourne. La nature a une part importante dans le livre et on sent qu'Anna Romer s'y intéresse de près. Noms de fleurs et d'arbres sont légions, et ils sont magnifiquement décrits. Le paysage est un personnage à part entière de l'histoire et a toute son importance.

Audrey a aimé follement Tony, artiste peintre, avec qui elle a eu une fille. Mais leur romance n'a pas duré. Ils se sont séparés. Quelque six ans plus tard, alors que Tony était remarié et qu'il avait deux garçons, il se suicide à Magpie Creek, le village de son enfance. Audrey apprend quelques semaines plus tard que son ex lui a légué une maison, la maison qui avait appartenu à son grand-père. La première chose à laquelle pense Audrey c'est de la retaper un peu pour la revendre et reprendre sa vie d'avant.  Mais Bronwyn, sa fille, passionnée de biologie et de bestioles en tous genres, a envie d'y habiter. Et Audrey est elle-même est fascinée par la maison. Elles s'y installent donc. Audrey fait des rêves étranges et ne se sent bien que dans la chambre qui avait appartenu au grand-père de Tony. Elle y découvre une photo de lui, et puis une lettre, pour le moins étrange. Audrey ne peut pas s'empêcher de fouiller le passé et elle va faire de drôles de découvertes. Des crimes ont été commis...

Autant vous le dire tout de suite, ce bouquin est un vrai page-turner. Même si certaines situations sont angoissantes, on ne peut s'empêcher de continuer à lire. On avance sur un fil, on a peur, on a froid, on a chaud, on se demande comment tout va se terminer pour Audrey et Bronwyn... L'intrigue nous ferre rapidement et j'ai beaucoup aimé la nature à foison. Un livre pour les fans de suspense.

Les secrets de Thornwood house - Anna ROMER - Ed. Pocket - 2017

29/12/2017

PAL de Janvier

Pour janvier j'ai sélectionné six ouvrages de la Pile à lire. Trois ouvrages entrant dans le Cold Winter Challenge, un ouvrage (peut-être deux, voire trois) pour le Prix des lecteurs de l'Armitière, et deux livres que j'ai hâte de lire. J'espère ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre...

 

Pour le Cold Winter Challenge:

Grâce de Delphine Betholon

Christmas pudding de Nancy Mittford

Joyeux Noël! recueil de nouvelles

 

Pour le Prix des lecteurs de l'Armitière:

Le camp des autres de Thomas Vinau

 

Et pour le fun:

Les temps sauvages de Ian Manook

Pourquoi les oiseaux meurent de Victor Pouchet

 

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