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01/09/2013

Les dimanches poétiques (109)

"-Y tenez-vous vraiment, demanda Gabriel, à ce monde menacé? Ce n'est pas la peine de faire des pieds et des mains pour essayer de le sauver si vous ne l'aimez pas. Je me demande si, pour vous, les hommes, le monde est un bonheur ou une fatalité. Vous êtes tombés dedans sans l'avoir demandé. Pour votre bien? Pour votre mal? Est-il gai? Est-il triste?

- Très triste, lui répondis-je. Un désastre. Une horreur. La douleur est au coin de la rue. Tout ce que nous aimons s'en va. Nous sommes sûrs de mourir. Et très gai. Nous y tenons beaucoup. Il y a du lilas et des calembours. Les oiseaux chantent autour des vignes et dans les champs de lavande. Nous faisons des projets, des enfants, des chefs-d'oeuvre. Un jaillissement perpétuel. Je te l'ai déjà dit: le monde est une fête en larmes."

Jean d'Ormesson Le rapport Gabriel

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31/08/2013

Août, ce fut...

Constater qu'un seul surligneur marche sur les trois que compte le pot à crayons / S'approcher un peu trop du type devant soi à la caisse et constater qu'il sent la transpiration (Messieurs, un brin de toilette le matin (notamment en été), ce n'est pas du luxe, tout comme changer de t-shirt. Vous n'êtes pas obligés de remettre celui de la veille, surtout par grandes chaleurs!) / Un marque-page reprenant un détail d'une oeuvre d'Hokusai / Un coucher de soleil au-dessus de la colline / Manger de la pastèque / Louer le ciel d'habiter pas loin d'un supermarché quand la bouteille de gaz lâche un dimanche à 12h / Une chanson un après-midi sur France Musique Y a rien à dire, Y a qu'à s'aimer, Y a plus qu'à s'taire, Qu'à la fermer, Parce qu'au fond les phrases, Ca fait tort à l'extase... / Une Echappée Belle au Costa Rica et un bouc qui mange une banane / Repérer une recette de fondant chocolat-café sur le web / La Liberté guidant le peuple... / Voir comment le médecin s'y prend pour faire une intradermoréaction à la tuberculine

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29/08/2013

Ils n'avaient cessé de regarder la mer

En faisant les cartons pour le déménagement Tiberio avait retrouvé une boîte qu'il avait héritée de son père. Elle contenait des photos et une coupure de journal faisant l'éloge d'un arrière-grand-père à la fois coureur des mers, diplomate et écrivain. Il avait parcouru la terre sous toutes les latitudes, avait sillonné les océans du nord au sud et croisé sous les tropiques et les parallèles. Il revenait en Italie pour mieux repartir vers d'autres contrées, d'autres découvertes.

Cette passion des voyages était née à Brindisi. De la maison familiale, ses frères et lui n'avaient cessé de regarder la mer qui s'étendait à leurs pieds et ça leur avait donné des idées. L'Adriatique était une porte sur des cultures nouvelles, sur des gens aux univers bien différents du leur et surtout, elle offrait le départ pour de magnifiques aventures extra-terrestre.

Cet arrière-grand-père, qui se prénommait Alessandro, n'avait rien d'un va-t-en-guerre. Il déplorait même le néant auquel certains territoires avaient été réduits sous le joug d'envahisseurs qui étaient arrivés un jour par bateau alors que leur premier objectif était de faire le tour du monde. Des colonisateurs qui se repéraient à des cartes astrales et qui faisaient souvent fausse route, mettant le pied là où on ne les attendait pas.

Alessandro, lui, voulait juste mesurer la grandeur du monde, visiter les pays qu'il voyait sur sa mappemonde. Une mappemonde en couleurs que Tiberio avait récupérée. Son arrière-grand-père était un sacré animal. Il avait rêvé d'un futur pluriel, de vies entrelacées où le bonheur et le partage s'égrèneraient au fil des vents. Mais après avoir baroudé pendant vingt ans, il était revenu s'établir à Brindisi, une ville macrocéphale qu'il avait eu peine à reconnaître.

La fin du voyage avait été peu glorieuse. Il avait dû emprunter de l'argent à ses frères pour survivre. Puis, il s'était vu proposer un poste de diplomate en Suisse après avoir raconté dans les soirées de la bonne société ses voyages au long cour. Passé maître dans l'art de promouvoir la culture italienne, on lui avait alors suggéré de postuler dans des cercles littéraires. Mais comme beaucoup d'hommes il avait négligé de répondre et avait continué sa route vers Venise. Il y rencontra Aurelia Medici, une jolie jeune femme fortunée qu'il ne tarda pas à épouser et qui lui donna trois enfants.

Texte original rédigé pour les Plumes à thème n°14 initiées par Asphodèle. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus. Le thème de cette édition était le"monde".

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27/08/2013

The August Break 2013 #7

Something old

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Buste en marbre d'Octave Auguste (27 avt J.C. - 14 après J.C.), fondateur de l'Empire romain. Sculpture réalisée en Italie vers 25 avt J.C. Oeuvre exposée au Louvre-Lens.

25/08/2013

Expo "L'Europe de Rubens"

arts,musée du louvre,peinture,sculpture,lens,actu,actualitéLe Musée du Louvre à Lens, qui a ouvert ses portes en décembre 2012, présente jusqu'au 23 septembre l'exposition "L'Europe de Rubens". De nombreuses oeuvres de Rubens sont à découvrir mais pas seulement. Des toiles et des sculptures de plusieurs de ses contemporains sont également exposées.

Le peintre belge (flamand) a produit une oeuvre considérable. Des portraits, bien sûr, mais aussi de grands projets religieux, des peintures mythologiques, et d'importantes séries de peintures historiques. Ses toiles impressionnent tant par leur qualité que par leur grandeur. Certaines sont monumentales.

La scénographie de l'exposition est réussie mais la climatisation est assez mal réglée. Prévoyez une petite laine pour ne pas avoir la chair de poule. Quant au bâtiment il est très moderne. Il  est fait de verre et d'acier et a un côté "clinique" et "aseptisé".

Louvre-Lens - 99 rue Paul Bert, 62300 LENS - Ouvert tous les jours sauf le mardi de 10h à 18h (dernier accès à 17h15). Nocturne jusqu'à 22h le 1er vendredi de chaque mois de septembre à juin. Fermé le 1er mai - Plein tarif: 9 euros. Tarif réduit: 8 euros.

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22/08/2013

Un continent à elle seule

La ville de Rome était un continent à elle seule. Le père Paolo le savait bien. Il serait difficile de mettre la main sur Francesco Berghetti. Le professeur avait le don pour brouiller les pistes. De plus, il n'était pas malhabile, sachant se diriger dans le sens du vent tel un amiral de frégate, trouvant la meilleure route pour faire glisser son bateau entre les icebergs et, bien sûr, ne laissant aucun indice dans son sillage.

Le prêtre sortit la bouteille de liqueur de myrte qu'il rangeait dans la crédence à côté du vin de messe. Il espérait qu'un peu de liqueur lui viendrait en aide ou du moins lui éclaircirait les idées. Il avait déambulé dans l'église pendant un bon moment, cherchant une solution, mais il ne parvenait pas à franchir la muraille que Berghetti avait construite pour se protéger. Une muraille qui ressemblait fort à celle entourant la cité du Vatican. Il n'arrivait pas à trouver la faille du professeur. Elle devait cependant exister. Puis, comme une révélation divine, la solution se présenta à lui. Il fallait toucher son point faible et, d'après le père Stefano, le point faible de Berghetti s'appelait Marcella Bianchi. La jeune femme était devenue une intime du professeur depuis qu'elle l'avait secouru dans la via di Santa Dorotea. Le père Paolo le soupçonnait depuis le début d'avoir des sentiments pour elle.

Le curé se baladait dans la sacristie le verre de liqueur à la main. Une odeur d'encens froid flottait dans l'air. Il pensa que la meilleure chose à faire était d'appeler le père Stefano pour lui faire part de son idée. S'ils arrivaient à kidnapper cette Marcella, ils mettraient à coup sûr la main sur Francesco Berghetti. La sachant en perdition il accourrait sans se poser de question. Il mettrait le cap vers sa protégée, braverait les flots déchaînés. Une chose était certaine, Berghetti débarquerait rapidement pour la sauver et ils en finiraient avec lui.

*********

Pendant ce temps-là, quelque part dans la via dei Pettinari, le père Stefano ouvrait une enveloppe. Il s'agissait de tests génétiques. Des tests qu'il avait réussi à faire avec la complicité d'un homme de main. Son coeur battait vite, ses doigts tremblaient. Il redoutait que les résultats soient positifs.

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Ce texte a été rédigé pour les Plumes à thème n° 13 initiées par Asphodèle. Cette semaine les mots tournaient autour de la "dérive". Et Aspho a ajouté trois mots commençant par la lettre "M". Ce texte n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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21/08/2013

Fondant chocolat - café

Voici une recette pour les fans de chocolat. Ce n'est pas sorcier à faire et c'est tout simplement délicieux! Recette à réaliser tôt le matin si vous voulez manger le gâteau à midi. Il faut qu'il soit complètement refroidi pour être servi.

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Ingrédients:

  • 125 g. de chocolat corsé (ou à pâtisser)
  • 125 g. de beurre
  • 125 g. de sucre (100 g. c'est déjà pas mal)
  • 3 oeufs
  • 5 cl de lait
  • 3 sachets (sticks) de café instantané
  • 50 g. de farine

Recette:

Précauffer le four à 150°C (ou 160°C si c'est un four à gaz).

Casser le chocolat en morceaux dans une casserole. Y ajouter les sachets de café instantané et le lait. Faire fondre et remuer afin que le tout soit bien mélangé. Réserver.

Dans une autre casserole faire fondre le beurre puis le réserver également.

Battre les jaunes d'oeufs avec le sucre pour obtenir une pâte blanche. Ajouter ensuite la préparation chocolat - café, le beurre et la farine. Bien fouetter le tout pour obtenir une pâte homogène mais pas trop liquide.

Dans un saladier battre les blancs d'oeufs avec une pincée de sel jusqu'à ce qu'ils soient bien fermes. Les incorporer à la pâte précédemment préparée, puis verser le tout dans un moule beurré et fariné (21 cm de diamètre).

Enfourner pour 20 minutes. Une fois ce temps écoulé, tremper la lame d'un couteau au milieu. Si elle ressort pleine de chocolat, laissez le gâteau cuire 10 minutes de plus.

Sortir le fondant du four et le laisser refroidir avant de servir. (Les gourmands devront patienter un peu...)

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