31/03/2015
Mars, ce fut...
Un petit tour chez le coiffeur / Constater que la Cold Cream d'Avène répare la peau en un temps record. (Mes mains lui disent merci!) / Chercher le bouton "début" du tensiomètre relié au scope... / Une demi cuite (voire une trois quarts cuite) / Compter le nombre de paires de chaussures Geox dans le placard - parmi lesquelles deux paires neuves jamais mises - et me dire que ça fait beaucoup (sans compter les autres paires...) / Ouvrir le pot de confiture aux myrtilles sauvages (Hmmm!) / Ma première injection intramusculaire (Réalisée dans une fesse!) / Commander pour la première fois des chaussures sur Internet et les recevoir le jour de mon anniversaire / Un petit rhume (Ca faisait longtemps!) / Des amoureux qui se bécotent sur un banc du Jardin des plantes / Mardi 17 = grand soleil / Un manque flagrant de sommeil et les névralgies qui reviennent / Prendre des initiatives / Des schizo, des maniaco-dépressifs, des angoissés... / Être certaine de ne pas vouloir travailler en pneumo plus tard / Un temps pourri à vous donner le cafard
04/03/2015
Fifty shades of... what?
Février ce furent des nuances. Des nuances de gris, paraît-il. Des nuances que je n'ai pas vues et que je n'ai pas cherché à voir non plus. J'ai vu en revanche des nuances de douleur, sur des visages. Des nuances d'angoisse aussi, de gens qui attendent des diagnostics. Puis, des yeux cernés, fatigués.
J'ai vu des nuances de grades. Des nuances entre ceux qui décident et ceux qui exécutent. Et des externes qui s'emmerdent tellement dans des services qu'ils essaient l'appareil d'écho portatif sur eux-mêmes. Fifty shades of heart diseases...
Il y a aussi eu des nuances d'énervement. Mon raisonnement et ma façon de travailler font que je voie d'emblée les nuances d'un projet quand d'autres partent tête baissée dans une direction sans prêter attention au décor ni au contexte. J'apprécie les nuances du temps. Rien ne sert de courir.
Enfin, il y a eu quelques nuances de joie. Une mélodie entendue à la radio. Un bon mot. Des rayons de soleil.
Et aujourd'hui 4 mars, ce sont des nuances de sérénité. Le chat endormi sur le coussin. The Common Linnets dans le lecteur CD. La perspective d'une balade en ville cet après-midi après avoir réglé une formalité au gros H. Fifty shades of happiness!
27/08/2010
Un léopard sur le garrot - J.-Ch. RUFIN
Voilà mon premier coup de coeur de ce trimestre. Ces chroniques d'un médecin nomade m'ont fait voyager dans le labyrinthe de l'université, du monde hospitalier, des organisations humanitaires, de la diplomatie, de l'écriture et du monde littéraire.
Jean-Christophe Rufin évoque son parcours à travers des chroniques ciselées au bistouri. Il nous raconte son enfance et l'admiration pour son grand-père qui était médecin, une sorte de magicien pour le petit garçon qu'il était. Mais à force de baigner dedans, il finit par se lasser de tout cet univers. Cependant, la première greffe de coeur réalisée en Afrique du Sud par Christiaan Barnard ramène la médecine sur le devant de la scène. Rufin a 16 ans et sait ce qu'il veut faire: il sera médecin.
On le suit dans son parcours esdudiantin, ses stages à l'hôpital, ses années d'internat, sa spécialisation en neurologie, son engagement dans l'humanitaire, ses "apparitions" dans des ministères, sa vie diplomatique et sa confrontation avec l'écriture.
Il se révèle être un vrai conteur. Il a un don et je suis sûre que lui même ne le sait pas. Ses chroniques sont parsemées d'anecdotes croustillantes. Il en dit juste assez au moment où il faut, il saupoudre humour, ironie et cynisme au fil des pages. C'est bon. Je me suis souvent surprise à rire. Parfois sur les sujets les plus graves. Aventurier malgré lui et opportuniste à ses heures, il est un admirable observateur de la vie et croque ses contemporains avec justesse.
Un livre que je ne saurais que trop vous recommander. Pour ma part, je vais me jeter sur ses autres ouvrages!!!
Un léopard sur le garrot - Jean-Christophe RUFIN - Ed. Gallimard / Folio - 2009
20:49 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : livres, littérature, essais, actu, actualité, diplomatie, médecine, jean-christophe rufin, organisation humanitaire | Facebook |
12/07/2010
Le jour et l'heure - G. BEDOS
Je ne savais pas trop ce qui m'attendait en ouvrant ce livre si ce n'est qu'il allait être question du suicide médicalement assisté. En fait, il s'agit de feuillets noircis par l'auteur - auquel on a diagnostiqué un cancer - qui se transforment en journal intime.
Guy Bedos évoque certes la mort dans cet ouvrage mais aussi beaucoup la vie. Il parle de ses enfants, de ses femmes, de sa mère, de son métier, de la politique, des aberrations du monde dans lequel nous vivons et qui encore aujourd'hui le révolte. Le ton est drôle, les phrases font mouche. Il a le sens de la repartie. Ca tombe comme des répliques de sketches. J'ai beaucoup ri.
Petite particularité: son fils est tombé sur ces feuillets et s'ensuit une sorte de dialogue muet entre les deux, puis entre Guy Bedos et ses trois enfants.
C'est touchant et franchement j'ai bien aimé le ton du livre qui se termine en quelque sorte comme une ode à la vie, une ode à l'amour.
Le jour et l'heure - Guy BEDOS - Ed. Stock - 2008
09:46 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : livres, littérature, essai, actualité, guy bedos, politique, suicide, médecine | Facebook |