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27/11/2009

Elle l'aurait suivi jusqu'en enfer

Eloignant les indésirables, gardant auprès d'elle ses confrères, elle avait fait en sorte qu'ils ne soient pas trop loin l'un de l'autre. Le destin a voulu ce jour-là qu'ils soient face à face. Il lui sembla un instant qu'il rougissait. Avait-il peur de se retrouver face à Victoria? Avait-il peur de la regarder dans les yeux? La jeune femme aux yeux verts en avait fait plier plus d'un et savait qu'Adrien était sensible. Mais de là à le faire rougir, elle en était tout étonnée. Certes, ce n'était pas la première fois. Cependant elle ne pensait pas avoir quelque impact que ce soit sur lui. Il aimait les blonde platine, bien foutues, de celles qu'on voit dans les séries américaines ou les spots publicitaires.

Pourquoi donc était-il si mal à l'aise lorsqu'il se trouvait à côté d'elle? Avait-il des sentiments pour la jeune femme? Elle, c'est sûr, elle l'aurait suivi jusqu'en enfer. Elle aurait renié patrie, amis, famille pour l'accompagner dans les voyages les plus fous, les aventures les plus extraordinaires. Mais lui, qu'avait-il à lui proposer? Une vie monotone entre deux rendez-vous et trois réunions. Il voyait bien qu'elle étouffait ici, qu'elle avait besoin de prendre le large. Ce qu'elle faisait de plus en plus souvent du reste. Il ne voulait pas s'attacher et ne pas la mettre en cage.

Ils se défendaient l'un comme l'autre de franchir la limite fatidique de l'incorrect, voire de l'inconvenant, mais ils en crevaient d'envie. Ce n'était peut-être pas encore le bon moment...

26/11/2009

3 100 000

3 100 000. C'est le nombre de personnes complètement illettrées ou éprouvant de grosses difficultés de lecture. Un chiffre publié par le Ministère de l'éducation nationale.

C'est énorme! Comment se fait-il qu'en France, au 21e siècle, autant de personnes ne savent pas lire ou éprouvent de grosses difficultés pour la lecture? Que font les instituteurs? En ce qui me concerne, j'ai appris à lire en classe de CP. Je suppose que c'est la même chose pour les enfants d'aujourd'hui. Ne me parlez pas de milieu social. Je ne suis pas issue de la cuisse de Jupiter. Cependant, je ne me rappelle pas avoir éprouvé de difficultés à lire un texte ou à ponctuer mes rédactions... Je ne pense pas être plus logique q'une autre personne pour assembler des lettres et retenir des sons...

Cela vient peut-être de l'entraînement. C'est bien beau d'apprendre à lire mais si après on ne lit pas, ne serait-ce même que des bandes dessinées ou le journal de Mickey, on oublie tout au point de ne plus savoir assembler les lettres... Mon raisonnement est peut-être un peu poussé!

Il faudrait savoir si les immigrés sont comptabilisés dans ces 3 100 000 personnes. Auquel cas je comprendrais mieux ce chiffre énorme!

23/11/2009

Teddy le roux

La lune se reflétait dans la pièce. Cachés dans une remise, les deux complices guettaient une ombre et lorsqu'une sihouette passa devant la fenêtre, sans même se regarder, ils se levèrent d'un bond et sortirent en courant pour l'attraper.

Cette nuit-là ils mirent la main sur Teddy le roux, un teigneux qui avait cassé une dent de Stanley à la gare de Charing Cross. Ils remirent le malfrat aux agents de Scotland Yard et sortirent très vite par une porte dérobée pour ne pas avoir à répondre aux questions des journalistes qui attendaient sur le trottoir.

17/11/2009

Amoureux

Ils ne disaient rien. Ils se regardaient les yeux dans les yeux. Amoureux. Puis Jan ouvrit les bras pour la serrer très fort contre lui. Sa main gauche se perdit dans les cheveux de Cécilia, la droite pressait le haut du dos de la jeune femme. Il huma son cou, délicatement parfumé. Puis il osa un baiser sur la joue, près de l'oreille. Il en déposa un deuxième sur la pomette puis ses lèvres glissèrent doucement sur la peau de Cécilia, jusqu'à sa bouche. Il l'embrassa fougueusement. Les deux amants respiraient à peine.

14/11/2009

Allons, un peu de bon sens!

Je ne vais pas être la première à en parler mais je me dois d'en parler car la liberté d'expression est l'un des fondements de la démocratie française. Les propos d'Eric Raoult sur le "droit de réserve" auquel devraient se tenir les écrivains sont tout simplement incompréhensibles. Venant de la part d'un ancien Ministre chargé de l'intégration et de la lutte contre l'exclusion, c'est pour le moins surprenant!

Les écrivains ne sont pas fonctionnaires de l'Etat à ce que je sache? De quel droit leur imposerait-on un droit de réserve? Pourquoi ne pas leur demander d'écrire des éloges sur Nicolas Sarkozy et son gouvernement, pendant qu'on y est?

On ne devient pas écrivain par hasard. C'est parce que l'on a des choses à dire, factuelles ou romancées, mais on les a au fond de soi. Des choses qui nous tiraillent, nous affectent, nous blessent, nous plaisent, nous enivrent... Alors, on écrit, et parfois, quand le succès est là, on nous demande ce que l'on pense de la vie, de la société et du monde qui nous entoure. L'écrivain dit les choses telles qu'il les ressent, au risque de déplaire. Il n'a pas de comptes à rendre. Il est libre d'écrire et de penser ce qu'il veut. En France, et dans beaucoup de pays heureusement, il est l'un des garants de la "libre expression".

Quand j'entends Monsieur Raoult parler de "droit de réserve" je pense à ces écrivains jetés dans des cachots parce qu'ils ont défié des hommes, des régimes.

Allons, un peu de bon sens!

13/11/2009

"J'ai trouvé la solution!"

Ivre de fatigue il s'allongea sur le sofa. Puis, une main en arc de cercle au-dessus de la tête il tomba dans un profond sommeil. Je ne sais ce qui se passa dans son cerveau mais lorsqu'il se réveilla, en sursaut, il semblait avoir trouvé la solution. Il alla réveiller son complice en lui chatouillant les pieds. On pouvait lire sur ses lèvres un sourire de satisfaction. Ses yeux brillaient et disaient: "j'ai trouvé la solution!" 

Comme un cabri il redescendit attraper son manteau, sa canne et son chapeau et prévint sa servante qu'ils s'en allaient. Ils disparurent dans un courant d'air.

10/11/2009

J'avais dix ans il y a vingt ans

J'avais dix ans il y a vingt ans. Dix ans quand le mur de Berlin est tombé. Quelques vagues images me reviennent en tête. Souvenirs imprécis d'un moment que je sentais important. Je ne me rappelle pas le mur, ni les heures d'attente à la frontière germano-polonaise dont on m'a fait le récit, pour le moins impressionnant. Les voitures entraient dans des corridors, étaient fouillées de fond en comble. Les passeports passaient par des tunnels et leurs propriétaires ne les récupéraient qu'à la sortie, après de longues heures.

Je n'ai pas connu ces corridors, ces heures d'attente. Les procédures avaient déjà été allégées dans les années 80 même si les contrôles restaient nombreux. J'ai toujours pu me rendre de l'autre côté du Rideau de fer. Cet abominable rideau qui a séparé des familles, des amis, des nations. Je peux aujourd'hui aller à Cracovie sans être contrôlée, sans même voir un képi à la frontière. Je peux aujourd'hui aller sur la terre de mes ancêtres grâce à la persévérance de milliers d'hommes et de femmes qui n'ont jamais baissé les bras, qui ont crié plus fort que les canons, qui ont ouvert une brèche.

Merci Lech Walesa. Merci Jean-Paul II. Merci Elmut Kohl. Merci François Mitterrand. Merci Mikhail Gorbatchev. Grâce à vous l'Allemagne est réunifiée et l'Europe a retrouvé la paix.