Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/01/2013

Janvier, ce fut...

Le Beau Danube bleu le 1er de l'an / Faire tomber malencontreusement le téléphone portable dans l'eau et perdre numéros et SMS / Se laisser convaincre de lire Le Sel de la vie de Françoise Héritier / Serrer des mains molles. Beaucoup de mains molles. Trop / L'abandon de Bernard Stamm dans le Vendée Globe / Percuter un sanglier et constater que les voitures allemandes sont vraiment solides / Aimer les chansons de Lou Doillon / Des troupes françaises engagées dans une drôle de guerre au Mali / Réussir à activer la messagerie vocale du téléphone fixe / Skyfall à la radio - Let the sky fall, When it crumbles, We will stand tall, Face it all together... / Déneiger la voiture, partir, et finalement faire demi-tour à mi chemin car la neige tombe trop drue / Tomber sur la fève au premier coup de couteau dans la galette / Revoir une interview de Bernard Giraudeau un dimanche après-midi / Attendre en vain une lettre...

blogs,loisirs,humeurs,actu,actualité

30/01/2013

Peste et choléra - P. DEVILLE (passionnant)

livres,littérature,essais,sciences,institut pasteur,alexandre persin,patrick deville,actu,actualitéJe lis rarement des livres qui reçoivent un prix mais les critiques lues et entendues sur Peste et choléra étaient bonnes, alors quand je l'ai vu disponible à la bibliothèque, j'ai sauté dessus. Je ne suis pas d'un naturel attirée par tout ce qui touche aux sciences et à la médecine cependant je m'y intéresse et il y a des auteurs passionnants. C'est notamment le cas avec Patrick Deville.

Dans Peste et choléra il nous raconte de façon romancée la vie d'Alexandre Yersin, découvreur du bacille de la peste et inventeur du vaccin pour la combattre. Voilà un personnage fascinant. D'origine suisse, Yersin va poursuivre des études de médecine à Marburg. Mais les cours magistraux ennuient le jeune étudiant dont la pensée est "pragmatique, expérimentale, il a besoin de voir et de toucher, de manipuler". Après un bref passage à l'université de Berlin, Yersin décide d'aller à Paris où il s'inscrit au premier cours de bactériologie. "Toute sa vie, Yersin choisira ce qu'il y a de nouveau et d'absolument moderne".

Au même moment Pasteur guérit une deuxième personne grâce au vaccin antirabique. C'est en faisant quelques mois plus tard des autopsies de cadavres morts de la rage qu'Alexandre Yersin va entrer en contact avec Emile Roux, l'assistant de Pasteur. Le Suisse entre alors dans la famille des pasteuriens même s'il choisira toujours sa propre route, et notamment celle des voyages et de la recherche. Il voue une admiration sans bornes à David Livingstone, "Ecossais à la fois explorateur, homme d'action, savant, pasteur, découvreur du Zambèze et médecin". C'est en quelque sorte son modèle.

Non seulement Yersin fera des découvertes médicales importantes mais aussi des découvertes de territoire. L'Asie, et plus particulièrement le Viêt Nam, seront son terrain de jeu. Il s'établira à Nha Trang, une cité de pêcheurs, et multipliera ses possessions pour pousser toujours plus loin ses recherches.

Mais revenons à nos moutons, ou plutôt à notre peste. C'est à Hong Kong, touchée par la maladie, que Yersin découvre le bacille. Alors que les Japonais, financés par les Allemands, cherchent quelque chose dans les organes et le sangs, Yersin a l'idée d'analyser les bubons prélevés sur les cadavres. "Sans le hasard ni la chance, le génie n'est rien. L'agnostique Yersin est béni des dieux."

Patrick Deville, à travers l'histoire d'Alexandre Yersin, nous raconte aussi l'histoire du monde, ses soubresauts, ses guerres.  Il y a aujourd'hui un musée dédié au scientifique à Nha Trang. Les panneaux y sont rédigés en français. Une vie d'homme passionnante.

Peste et choléra - Patrick DEVILLE - Ed. Seuil - 2012

livres,littérature,essais,sciences,institut pasteur,alexandre persin,patrick deville,actu,actualité

27/01/2013

Les dimanches en photo (38)

417510_3019950836956_2022458051_n[1].jpg

Au rond-point Jean-Paul II

25/01/2013

Cabillaud aux poires sauce au Muscat

Si vous aimez le sucré/salé, ce plat est pour vous. Il est assez facile à réaliser et délicieux. Une recette qui épatera à coup sûr vos invités.

Ingrédients pour 4 personnes:

  • 2 dos de cabillauds ou 4 filets
  • 4 poires (type Conférence et fermes)
  • 30 cl de Muscat (vin sucré)
  • 25 cl de crème liquide
  • 3 cuillères à soupe d'huile d'olive
  • 30 g. de beurre
  • Sel, poivre
  • Un peu de persil pour la décoration

gourmandises,cuisine,gastronomie,poisson,cabillaud,actu,actualité

Recette:

Commencer par laver les dos de cabillaud (ou les filets) et retirer le surplus d'eau avec un papier absorbant. Puis, les couper en deux afin d'avoir quatre morceaux (sauf si ce sont des filets). Réserver.

Eplucher les poires et les tailler en quatre dans le sens de la longueur. Les faire revenir dans une poêle avec un peu de beurre. Laisser les colorer 7 à 9 minutes environ à feu moyen puis ajouter le Muscat. Le laisser s'évaporer un peu et réserver.

Dans une autre poêle faire dorer les dos de cabillaud (que vous aurez salés et poivrés) dans l'huile d'olive pendant 10 à 12 minutes (suivant la grosseur).

Rallumer ensuite les poires et ajouter la crème liquide. Porter à ébullition et ensuite déposer délicatement le cabillaud dans le mélange poire-Muscat-crème et le napper de sauce.

A servir avec du riz blanc.

Bon appétit!

21/01/2013

Le grand n'importe quoi - J.-P. MARIELLE

essais,le grand n'importe quoi,jean-pierre marielle,biographies,actu,actualitéEn 2010 Jean-Pierre Marielle a livré un peu de lui dans Le grand n'importe quoi, un inventaire alphabétique à la fois drôle, sensible et modeste. (Peu d'acteurs sont modestes alors quand ils le sont ne manquons pas de le souligner...)

Il évoque sa carrière en grande partie, ses amitiés nées au Conservatoire et qui sont toujours d'actualité, ses goûts littéraires et musicaux, quelques manies et un peu de sa vie privée sur un ton décalé et drôle et surtout, en ne se prenant pas au sérieux.

Ce fut un très bon moment de lecture. J'ai ri, souri et beaucoup aimé ce moment passé avec ce grand acteur qui, il le dit lui-même, a été "parfois inconséquent, sans toujours le regretter".

Le grand n'importe quoi - Jean-Pierre MARIELLE - Ed. Calmann-Lévy - 2010

essais,le grand n'importe quoi,jean-pierre marielle,biographies,actu,actualité

20/01/2013

Les dimanches poétiques (92)

"Il entamait une liste inédite. Celle des défaites. Il pensait se protéger des autres, il ne savait pas s'immuniser contre la déception d'avoir à se confronter à ses propres limites. Cet été 1942, il s'est déçu; je me suis déçue; nous nous sommes déçus. Deux êtres, trois possibilités: la vie de couple apprend à dénombrer les frustrations."

Yannick GRANNEC La Déesse des petites victoires

poésie, littérature, la déesse des petites victoires, actu, actualité

18/01/2013

Ne pas laisser faire le diable

Midi venait de sonner à l'église Santa Dorotea et le père Paulo commença à se préparer pour se rendre à Saint-Pierre. Cela ne servait plus à rien d'attendre l'appel du père Stefano. Si l'opération avait échoué il l'aurait su. Il espérait que Berghetti avait bien eu la frousse. Quel mécréant! Prouver mathématiquement l'existence de Dieu... Pour qui ce professeur se prenait-il? S'il l'avait eu devant lui il l'aurait châtré de ses propres mains.

Il avait écouté attentivement le père Stefano décrire les tenants et les aboutissants de l'affaire et n'avait pu qu'adhérer au projet. Il n'était pas question de laisser faire le diable. Il fallait agir et au plus vite. Comme lui, trois autres prêtres de la cité romaine avaient été choisis pour accomplir cette délicate tâche. Le souverain pontife n'était pas du genre à s'en laisser conter mais ils seraient persuasifs. Alors qu'il quittait l'église, le père Paulo aperçut une jeune femme soutenant un homme qui semblait avoir du mal à marcher. En approchant il reconnut le professeur Berghetti mais se demanda qui pouvait bien être celle qui l'accompagnait. Il dépassa l'étal de l'épicier sans se retourner malgré l'envie de voir dans quelle direction se dirigeaient le blessé et son aide. La femme avait l'air toute chose, comme perdue au milieu de l'océan, le regard rivé sur l'homme qu'elle portait.

Paulo eut à peine un regard pour les pauvres ères toujours affalés près du pont Sisto. Il bifurqua vers le Longotovere della Farnesina en direction de Saint-Pierre. Le rendez-vous était à 15h. Il irait à pied. Il avait largement le temps.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 88 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

textes originaux,écriture,rome,religion,vatican,actu,actualité