22/04/2018
Les dimanches en photo (104)
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15/04/2018
Son endroit préféré
Sarah aimait s'installer près de la grande baie vitrée pour bouquiner. C'était son endroit préféré. Le salon était pourtant confortable mais il ne possédait pas cette clarté. Lorsqu'elle avait acheté le chalet cette fenêtre n'existait pas. Pas plus que la bibliothèque d'ailleurs. C'était alors un grand cagibi dans lequel le père Vittoz rangeait ses conserves et qui lui servait aussi de débarras. Sarah avait jugé qu'il y avait assez de place dans le garage pour y stocker quelques provisions et tous ses produits ménagers. Elle avait donc décidé de le transformer. Elle voulait en faire une bibliothèque. Une petite alcôve entre la cuisine et la pièce à vivre.
Quand elle n'y ouvrait pas un livre elle aimait à s'y poster pour observer l'œuvre des saisons. En hiver elle aimait à regarder la neige redessiner les contours du paysage. Au printemps, Sarah guettait l'apparition des insectes et les premiers bourgeons. L'été, elle ouvrait la fenêtre. L'air projetait à l'intérieur du chalet une odeur d'herbe et de fleurs séchées. L'automne teintait l'horizon de marron. Chaque saison apportait de nouvelles sensations, la course des oiseaux, le ballet des papillons, le frémissement des fleurs les soirées d'été, une pluie drue de flocons...
Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°300 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.
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Les dimanches poétiques (222)
"Quelquefois il y a un arrangement favorable par l'effet de la grâce de Dieu, d'autres fois on voit la nuit de la noire infortune. Quelquefois le corps se consume dans l'appréhension, d'autres fois il est comme le faucon de bon augure. Tantôt il est comme le jasmin ou la blanche rose, tantôt il s'amaigrit ou perd la raison, s'agitant comme le saule. Nous sommes changeants comme le temps, tantôt dans la joie, tantôt dans le chagrin et la tristesse. Mais, quoiqu'il y ait des points blancs ou noirs, il ne faut pas désespérer de la générosité de Dieu. Prenez garde de vous laisser aller au désespoir; mais, au contraire, espérez en la bonté du Tout-Puissant. La patience dénouera la difficulté et elle éloignera de votre cœur le chagrin."
Mir AMMAN Les aventures des quatre derviches
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02/04/2018
Belle merveille - J. NOËL
La ville a tremblé en haut, la ville a tremblé en bas. Toute seule, le corps tremblant durant trente-cinq secondes, les flux montaient, la mer montait, c'est comme si la ville s'activait publiquement à s'envoyer en l'air.
Belle merveille est ma sixième lecture pour le Prix des lecteurs de l'Armitière. Un roman de 150 pages sur le tremblement de terre qui a touché Haïti en 2010 et le ressenti d'un homme, sa reconstruction après ce terrible événement, et ce qu'il a fait de sa vie.
C'est le premier roman de James Noël. Il écrivait jusque là de la poésie. D'ailleurs son style s'en ressent. La poésie est sous-jacente, elle affleure dans la sonorité des phrases, et façonne en grande partie le texte même si celui-ci est bel et bien un roman. C'est ciselé et ça fait mouche. Autant vous dire que le style m'a plu. En revanche, je n'ai pas vraiment accroché au sujet. Ce tremblement de terre a pourtant eu un retentissement énorme lorsqu'il s'est produit, et a fait l'objet d'une mobilisation incroyable qui plus est. Mais je ne sais pas, je n'ai pas adhéré totalement à l'histoire, bien que ce soit joliment raconté.
Alors mon avis est mitigé. D'un côté, l'histoire ne m'a pas emballée. De l'autre, le style vaut le détour. A vous de vous faire votre avis...
Belle merveille - James NOËL - Ed. Zulma - 2017
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01/04/2018
Elle ne s'était pas inquiétée
Le ronronnement des voitures de karting ne couvrait pas complètement le sifflement des avions qui s'élevaient dans le ciel. C'était infernal. Une après-midi là-bas et on était sourd toute la soirée. Milena avait tenu absolument à y aller ce jour-là, le jour où je lui avais fait ma demande. On avait pris des photos. Cela me fait bizarre de les regarder sans elle. Sourire noir et blanc sur ciel blanc. Elle était jolie dans sa robe écossaise sans manches.
C'est en faisant du rangement pour le déménagement que je suis tombé sur ce paquet de photos. Elle les avait mises dans une vieille boîte à chaussures qui prenait la poussière depuis des années sous l'armoire. Elle avait gardé tout ça pour conjurer la perte de mémoire, au cas où, en cas de maladie. Ca fait maintenant six mois qu'elle est partie. Et elle avait toute sa tête, sa mémoire était intacte. Elle pouvait citer le moindre détail de notre vie sans ressortir les photos. D'ailleurs, on n'en prenait plus beaucoup. Quelques unes pendant les vacances, l'été, avec les enfants. Quelques clichés à Noël quand le vieux barbu passait apporter les cadeaux. La dernière où l'on est tous les deux a été prise à nos cinquante ans de mariage. On ne savait pas trop si on allait les fêter. Elle était déjà malade. Ce putain de K avait déjà commencé à la bouffer, à la ronger, petit à petit, se repaissant de ses cellules pour en fabriquer de mauvaises.
Elle ne s'était pas inquiétée de perdre dix kilos en même pas trois mois. C'est la fatigue permanente qui l'avait poussée à consulter. Alerté par les symptômes le médecin lui avait prescrit un check-up complet. Le foyer primitif était logé dans les poumons. Les radios montraient par ailleurs des taches anormales sur les vertèbres. Deux métas osseuses. Une localisée en D4 et l'autre en D8.
La tumeur n'était "pas résécable". L'oncologue avait employé son jargon de médecin pour noyer le poisson. Et puis on lui avait demandé ce que voulait dire "pas résécable"... Je revois sa mine défaite, ses yeux baissés sur le dossier. Il avait fini par expliquer. On était sonnés, KO sur le ring. Putain d'uppercut! Restait la chimio à tenter, qui si elle n'éradiquait pas la maladie, permettrait de ralentir sa progression. Et on s'était battus. Ma Milena avait combattu comme une lionne, une mamma italienne qui tient la maison jusqu'au bout.
Y a tant d'amour, de souvenirs
Autour de toi, toi la mamma
Y a tant de larmes, et de sourires
A travers toi, toi la mamma...
Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits. La photo, d'ursulamadariaga, n'est pas libre de droits non plus.
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Les dimanches en photo (103)
08:00 Publié dans Photographies | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : photographies, voyages, côte fleurie, actu, actualité | Facebook |
31/03/2018
Mars en quelques mots #18
Un thé "Jour de fête" accompagné de croquants à la noix de coco. Ou l'inverse // De nouveau mal à la gorge // Ne pas donner de faux espoirs. Faire comprendre sans dire les choses // Le bug de la banque... // Un regard lointain et une odeur qui nous disent que la mort n'est pas loin // Et vivre malgré tout ça parce que c'est le cours des choses // OREO saveur peanut butter. (Je suis faible!) // Pourquoi les gens veulent-ils toujours me raconter leur vie? (Est-ce que je leur raconte la mienne...) // S'installer chez Paul pour déjeuner et regarder passer la foule bigarrée (Ou comment manger un sandwich au camembert en buvant un café.) // Prendre soin de soi c'est important aussi // Aurais besoin d'un beau rayon de soleil... // Essayer de trouver un créneau pour s'échapper et mettre son cerveau sur pause // Un an de plus // Avancer l'écriture de la nouvelle en buvant un Flat White. (Installée confortablement chez Couleur Café.) // Courir. Au propre comme au figuré. (Quand cessera cette course effrénée? Pour aller où? Vers quoi?) // J'aimerais parfois vivre en ermite; qu'on me fiche la paix // Et puis il y a ces moments où il me faut voir du monde pour me sentir vivante... // Les chambres d'hôtes qui se mettent à faire payer le petit déj en sus. Manquent pas d'air! // On n'en avait pas fini avec la neige. Journée blanche // La Côte Fleurie. Et en avril ce sera l'île aux mimosas... // Laisser la nouvelle de côté. Pas satisfaite de ce que j'ai écrit. Laisser reposer. Je verrai plus tard s'il y a quelque chose à en tirer // Mais avoir peu de temps pour la lecture et l'écriture // Est-ce que les maisons d'éditions répondent toujours ou bien ne prennent-elles pas la peine d'envoyer même une lettre de refus? // "La solitude ça n'existe pas, la solitude ça n'existe pas..." chantait Gilbert Bécaud // Ciel étoilé // Il fallait que j'en parle... Première lettre de refus // Des haricots verts frais ce serait pas mal pour accompagner le baron d'agneau