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19/01/2011

Jean Dutourd s'est éteint

20070317_DNA012293[1].jpgLe romancier et essayiste Jean Dutourd, également membre de l'Académie française, s'est éteint lundi à Paris à l'âge de 91 ans. Plutôt que de longs discours sur sa carrière, je vous donne ci-dessous l'extrait d'une de ses chroniques (17 juin 1977) publiées dans France Soir et regroupées dans la Grenade et le Suppositoire. Plume acerbe...

"L'un des sujets du baccalauréat de philosophie, cette année, était celui-ci: "La politique est-elle l'affaire de tous?" (...)

Je rêve d'une sorte de desperado du bac qui aurait écrit quelque chose comme ceci dans son devoir:

"Petit a - La politique est l'affaire des politiciens comme la chimie celle des chimistes. Je ne comprends rien à la chimie, et elle m'assomme. Pourquoi m'y intéresserais-je?

Petit b - La politique est une passion sérieuse comme l'amour, qui prend tout le temps et toutes les forces de celui qui s'y livre. Si tous les citoyens d'un pays font de la politique, leur travail en pâtit forcément. Par suite le pays produit moins, s'appauvrit, décline, et finit par se trouver dans les conditions requises pour être réduit en esclavage.

Petit c - La politique est un ferment d'intolérance, de fanatisme, d'incommunicabilité, de guerre civile. Un peuple politisé fait infiniment plus de dégâts qu'un peuple non politisé. Puis un jour arrive un homme avec un grand sabre, qui s'appelle Napoléon ou Staline. On dit volontiers que la révolution est au bout des fusils. A mon avis c'est plutôt les fusils qui sont au bout de la révolution.

Conclusion: monsieur le professeur, je sais bien qu'avec ce devoir je serai collé, mais je m'en moque. J'aurai été un petit héros, dans mon genre. Car il est aussi héroïque de refuser de faire de la politique quand elle est obligatoire que d'en faire quand elle est interdite."

15/10/2010

Le quai de Ouistreham - F. AUBENAS

9782879296777[1].gifVous dire que j'ai été convaincue par ce livre serait mentir. Il s'agit d'une chronique sociale sur la difficulté de trouver un job quand on a juste le baccalauréat en poche et vingt ans d'inactivité derrière soi.

Florence Aubenas, journaliste et portraitiste (rappelez-vous, elle a couvert l'affaire d'Outreau), a bidouillé son CV, changé de physique et s'est installée à Caen. Puis, elle est allée s'inscrire à Pôle Emploi et a fait le tour des agences d'Intérim. Mais là, dans une région sinistrée par les délocalisations et les licenciements, les agences d'Intérim n'avaient rien à lui proposer. Quant à Pôle Emploi, passé les ateliers de rédaction de CV et de lettre de motivation, peu d'offres correspondaient à son profil.

Consciencieuse, la journaliste allait voir toutes les semaines les nouvelles annonces, mais hélas pas nombreuses concernant son profil. On lui a fait comprendre qu'elle ne trouverait guère mieux que des heures de ménage et elle est envoyée dans des organismes d'insertion. Elle fait des remplacements, trouve des heures dans un camping et accepte de faire le ménage sur les ferry lorsqu'ils accostent à Ouistreham bien qu'on lui ait dit que c'était dur.

Et là, l'enfer commence! Notre journaliste, qui n'est visiblement pas une grande ménagère, en bave! (D'ailleurs, elle a peut-être quelqu'un qui vient chez elle lui faire son ménage.) Les horaires sont très tôt le matin ou très tard le soir et je ne vous parle pas de la cadence de travail. (Le journalisme, c'est quand même plus cool. Quoique... Ca dépend où on bosse!)

Voilà en gros l'histoire. Le style ne m'a pas emballée et j'ai vraiment eu l'impression qu'elle vivait sur une autre planète avant d'arriver à Caen... Ce qui m'a par aileurs agacée, c'est qu'elle fait passer la Basse-Normandie pour une région minable et les Bas-Normands pour des naïfs, voire des abrutis. Sa démarche était intéressante mais le résultat est passable... Dommage!

Le quai de Ouistreham - Florence AUBENAS - Ed. l'Olivier - 2010

01/05/2010

Expo Crime et Châtiment - Musée d'Orsay

tmp_d75d39b50e7d59a85fac44cf75134c35[1].gifJusqu'au 27 juin le Musée d'Orsay accueille l'exposition Crime et châtiment qui couvre environ deux siècles: de 1791 à 1981. Vous y découvrirez des criminels de la littérature (le titre de l'exposition est d'ailleurs tiré d'un livre de Dostoïevski), des criminels représentés dans la presse illustrée, la peinture ou encore le cinéma... Autant de formes auxquelles répondent des châtiments. Les deux sont traités sous des aspects aussi variés qu'insolites. L'exposition est un projet de Robert Badinter.

Musée d'Orsay - 1 rue de la Légion d'honneur, 75007 PARIS - Ouvert de 9h30 à 18h (mardi, mercredi, vendredi, samedi et dimanche); de 9h30 à 21h45 le jeudi; fermé le lundi, 1er mai, 1er janvier et 25 décembre - Plein tarif: 9,50 euros. Tarif réduit: 7 euros.