Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

03/01/2018

Les secrets de Thornwood House - A. ROMER

livres,littérature,littérature anglophone,les secrets de thornwood house,anna romer,actu,actualitéJe suis sortie à mon tour et j'ai fait quelques pas dans les hautes herbes en contemplant la maison que Tony m'avait léguée. Perchée sur un promontoire, brillant légèrement sous la lumière crue du soleil, elle resplendissait d'une gloire déclinante.

Encore un livre que je n'aurais pas lu si on ne me l'avait pas prêté. L'histoire se passe en Australie, et plus précisément dans le bush même si le début du roman est situé à Melbourne. La nature a une part importante dans le livre et on sent qu'Anna Romer s'y intéresse de près. Noms de fleurs et d'arbres sont légions, et ils sont magnifiquement décrits. Le paysage est un personnage à part entière de l'histoire et a toute son importance.

Audrey a aimé follement Tony, artiste peintre, avec qui elle a eu une fille. Mais leur romance n'a pas duré. Ils se sont séparés. Quelque six ans plus tard, alors que Tony était remarié et qu'il avait deux garçons, il se suicide à Magpie Creek, le village de son enfance. Audrey apprend quelques semaines plus tard que son ex lui a légué une maison, la maison qui avait appartenu à son grand-père. La première chose à laquelle pense Audrey c'est de la retaper un peu pour la revendre et reprendre sa vie d'avant.  Mais Bronwyn, sa fille, passionnée de biologie et de bestioles en tous genres, a envie d'y habiter. Et Audrey est elle-même est fascinée par la maison. Elles s'y installent donc. Audrey fait des rêves étranges et ne se sent bien que dans la chambre qui avait appartenu au grand-père de Tony. Elle y découvre une photo de lui, et puis une lettre, pour le moins étrange. Audrey ne peut pas s'empêcher de fouiller le passé et elle va faire de drôles de découvertes. Des crimes ont été commis...

Autant vous le dire tout de suite, ce bouquin est un vrai page-turner. Même si certaines situations sont angoissantes, on ne peut s'empêcher de continuer à lire. On avance sur un fil, on a peur, on a froid, on a chaud, on se demande comment tout va se terminer pour Audrey et Bronwyn... L'intrigue nous ferre rapidement et j'ai beaucoup aimé la nature à foison. Un livre pour les fans de suspense.

Les secrets de Thornwood house - Anna ROMER - Ed. Pocket - 2017

02/01/2018

Opération secret-défense

- Vous êtes sûr, monsieur le Président?

- Oui, absolument. Il est temps d'agir. Demain il sera trop tard. Les dirigeants européens avec lesquels je me suis entretenu sont du même avis. Si l'on ne fait rien on court à la catastrophe. Je n'ose pas imaginer le désarroi des parents le matin du 25 décembre en voyant la mine sidérée de leurs enfants. Donnez l'ordre à vos troupes de se préparer.

- Bien, monsieur le Président. J'y vais de ce pas.

 

Le général Souris donna l'ordre aux colonels Rigueur, Honneur, Tempérance, Tact et Discrétion de rassembler hommes et matériels pour l'opération. Celle-ci aurait lieu dans la nuit du 24 au 25 décembre. Bien sûr elle était classée secret-défense. Les Français ne devaient se douter de rien, ne rien entendre, ne rien voir. Les camions et les jeeps seraient remplacés par des véhicules électriques et des milliers d'hommes seraient largués dans les airs pour atteindre plus facilement les toits.

Le colonel Rigueur se chargerait du nord-est de la France, le colonel Honneur du sud-est, le nord-ouest serait pour Tempérance, le colonel Discrétion aurait le sud-ouest et le colonel Tact superviserait l'opération dans toute l'Île de France. Les divisions se déploieraient après 22h et l'opération  débuterait à 23h pour prendre fin à 6h du matin.

*******

Au même instant, quelque part au fin fond de la Laponie, un vieil homme à la longue barbe blanche éternua pour la énième fois dans le fond de son lit. Il grelottait, son nez coulait. Les grogs préparés par ses lutins n'y faisaient rien. Pas même la poudre de perlimpinpin pourtant réputée soigner les coups de froid. Avoir travaillé comme un fou toute l'année et se retrouver cloué au lit trois jours avant Noël, c'était quand même pas de veine. Il ne pourrait pas visiter les enfants sages et cela le désolait.

Alors qu'il commençait à s'affaisser sur ses oreillers un lutin le secoua vivement et lui tendit une lettre qui venait d'arriver par chouette spéciale: "Ne vous inquiétez pas. Nous avons pris les choses en main." Elle était signée de la main du Président Macaron. Le vieux barbu n'en revenait pas.

*******

C'est ainsi que le 25 au matin la petite Bérénice découvrit avec des yeux émerveillés un joli poupon dans la boîte qui avait été déposée sous le sapin. Le jeune Lucas trouva sous l'arbre plusieurs BD de Tintin. Marinette serra fort le chat en peluche qui était arrivé miraculeusement par la cheminée. Et tous les enfants sages du pays ne se doutèrent pas un seul instant que le Père Noël n'avait pas fait sa tournée cette année...

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°289 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

écriture,atelier d'écriture,écrivain,littérature,actu,actualité,noël,pèere noël,président

31/12/2017

Les dimanches poétiques (215)

"Personne ne reliait Dravelle à la catastrophe mais j'étais certain de sa responsabilité. Il avait échappé aux enquêtes, aux poursuites. Il était vivant. Il touchait sa pension, il marchait dans la rue en homme libre. Et puis c'était lui, avec Mainate, qui étaient responsables de la mort de Jojo. Ils l'avaient envoyé à la mine. Deux salauds en embuscade au bar "Chez Madeleine", qui faisaient passer les jeunes de leur première à leur dernière bière."

Sorj CHALANDON Le jour d'avant

poésie,littérature,le jour d'avant,sorj chalandon,actu,actualité

18/12/2017

Il n'en croyait pas ses yeux

Pietro n'en croyait pas ses yeux. Il avait devant lui l'un des plus beaux textes rédigé en slavon liturgique. Il n'était même pas certain que la bibliothèque du Vatican renfermait un tel trésor, et pourtant elle comptait plus d'un chef-d'oeuvre sur ses étagères. Où Francesco Berghetti avait bien pu dénicher ce texte? Il lui avait apporté une heure auparavant, lui demandant de le traduire rapidement, et qu'il passerait le récupérer le lendemain avec la traduction.

Pietro ne perdit pas une minute. Il ajusta la lampe au-dessus du bureau afin que la lumière ne soit pas trop crue, chaussa ses lunettes puis, avec religiosité, s'avança pour ausculter avec attention le feuillet que Berghetti lui avait remis.

Ce texte faisait l'objet de rumeurs et alimentait beaucoup de légendes. Tout le monde en parlait mais personne ne l'avait jamais vu. Pietro lui-même avait longuement débattu avec des historiens pour savoir s'ils ne cherchaient pas une chimère. Ils avaient émis les thèses les plus folles quant à l'endroit où le feuillet se trouvait, si toutefois il n'avait pas été détruit, les églises ayant connu de nombreux pillages.

Durant sa carrière Pietro avait étudié beaucoup de textes, et encore plus depuis qu'il était directeur du département d'études slaves de l'Université de Bologne. Il avait exhumé des rayons des manuscrits en vieux slave, avait lu la moitié des ouvrages en cyrillique conservés dans la bibliothèque de la faculté, mais n'avait jamais vu à Bologne de texte en slavon, qui plus est liturgique. L'unique moment où il avait eu l'occasion d'en voir, et encore sur feuilles polycopiées, avait été lors de son année passée à Paris. Il avait alors fait beaucoup de versions et se débrouillait plutôt bien mais bien qu'il eut un très bon professeur à l'époque, l'un des meilleurs d'Europe, il ne lui faudrait pas moins de toute une nuit et d'une journée pour décortiquer le texte que Berghetti lui avait confié.

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°288 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits. La photo, prise par Leiloona, n'est pas libre de droits non plus.

livre[1].jpg

17/12/2017

Les dimanches poétiques (214)

"Deux cœurs qui s'aiment, animés d'une même passion, vivent dans un autre univers; ils parlent un autre langage; sans se voir ils s'entendent, sans communiquer ils se comprennent; ils se devinent."

Sophie COTTIN Claire d'Albe

poésie,littérature,lecture,jean d'ormesson,actu,actualité

12/12/2017

On la trouvait plutôt jolie - M. BUSSI

littérature,polars,michel bussi,on la trouvait plutôt jolie,actu,actualitéLe dernier polar de Michel Bussi a paru début octobre. C'est le onzième. Et, foi de Do, c'est l'un des meilleurs de l'auteur. Contrairement à ses autres bouquins, il traite d'un sujet d'actualité. Il y a, bien sûr, une intrigue policière en toile de fond mais c'est à mes yeux un roman social et géopolitique. Michel Bussi nous parle des migrants de la Méditerranée, des conditions de passage vers un avenir meilleur, du trafic organisé autour de ce flux migratoire, et de l'intégration des migrants dans notre société.

A travers l'histoire de Leyli, qui vit dans le quartier prioritaire des Aigues Douces à Port-de-Bouc, l'auteur nous conte le parcours d'une femme cabossée par la vie, tout d'abord au Mali, puis au Maroc, d'où elle émigrera vers la France après diverses péripéties et coups du sort. Leyli est jolie, et les hommes ne sont pas insensibles à ses charmes. Une beauté à double tranchant. Elle va en rencontrer beaucoup des hommes. Parfois contre son gré. De ces rencontres, plus ou moins consenties, vont naître trois enfants: Bamby, l'aînée, Alpha, un garçon qui joue les gros durs, et Tidiane, le petit dernier, âgé d'une dizaine d'années.

Mais Leyli cache un secret. Un secret que je ne peux pas vous révéler car sinon je vous donne une clé essentielle du roman, laquelle a été placée dans le dernier tiers de l'histoire pour justement nous balader avant. Ce fut un excellent moment de lecture car, si l'intrigue est extrêmement bien menée, j'ai aussi beaucoup aimé le portrait des différents personnages, et notamment ceux faits des hommes, qui ne sont pas ménagés. Michel Bussi les a bien chargés et on pourrait croire que le roman a été écrit par une féministe. Ceci étant dit, il y a quand même des hommes fréquentables dans ce bouquin. Mais pas beaucoup.

Un livre à lire en tout cas.

On la trouvait plutôt jolie - Michel BUSSI - Ed. Presses de la Cité - 2017

11/12/2017

Cold Winter Challenge 2017

Je ne participe pratiquement plus aux challenges lecture organisés sur le Web si ce n'est à ceux qui sont illimités dans le temps ou qui durent au moins une année civile. Mais l'autre jour, en furetant sur Instagram, j'ai repéré le Cold Winter Challenge. Il offre plusieurs possibilités de participation et notamment quatre catégories pour répondre aux goûts de chacun. Et je me suis dit, pourquoi pas.

Voici les catégories proposées:

- la magie de Noël (lire un livre qui a un lien avec cette fête, de près ou de loin);

- flocons magiques (lire un livre fantasy, fantastique... pas forcément en lien avec Noël);

- marcher dans la neige (lire un livre de nature writing, de littérature de voyage);

- stalactites ensanglantées (lire un polar/thriller qui se passe durant l'hiver, ou pendant une période froide).

Pour participer, rien de plus simple. Il faut lire un livre dans au moins une catégorie entre le 1er décembre 2017 et le 31 janvier 2018. Ensuite libre à vous de partager votre lecture sur votre blog si vous en avez un ou sur les réseaux sociaux. Vous pouvez aussi participer dans votre coin.

Ce Cold Winter Challenge existe depuis 2012. Il a été initié par Antonine et Margaud liseuse en fait un excellent résumé sur son blog.

Ma PAL n'est pas finalisée puisque sur les trois titres que je veux lire pour ce challenge je n'en ai qu'un seul dans ma bibliothèque. J'ai soumis les deux autres titres au père Noël. J'aurais peut-être une bonne surprise parmi les paquets déposés sous le sapin...

Alors, vous participez?

cold winter challenge,lecture,littérature,noël,neige,actu,actualité