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11/09/2017

Transie jusqu'aux os

Quand Victoria avait quitté Fort Augustus le ciel était clair. Il n'y avait pas l'ombre d'un cumulus. Rien que l'azur et la douceur des rayons du soleil. Quelques habitants avaient même sorti des chaises sur le pas de leur porte.

Arrivée au lieu-dit, quelques nuages avaient fait leur apparition, mais rien d'inquiétant. Victoria était partie sur la lande confiante, vêtue d'un jean, d'un polo et d'une veste de coton. Elle n'avait même pas emporté le chapeau qu'elle laissait dans la voiture au cas où elle se ferait surprendre par la pluie. Elle était à mi-parcours lorsque les nuages s'étaient amoncelés dans le ciel, les uns après les autres, toujours plus gros et toujours plus sombres.

Elle était à quelques mètres de l'arbre quand la pluie avait commencé à tomber. D'abord de fines gouttes puis, de plus grosses, toujours plus nombreuses, jusqu'à ce que la lande soit lavée à grande eau. Elle était transie jusqu'aux os en arrivant à la voiture et avait transformé l'habitacle en piscine. Ses vêtements lui collaient à la peau, elle reniflait, son maquillage était complètement délavé.

Texte original rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°275 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits. La photo, de Romaric Cazaux, n'est pas libre de droits non plus.

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03/09/2017

Les dimanches poétiques (207)

"Est-il décédé de malnutrition comme ils l'ont dit? Non, plutôt d'un accident du travail: il interrogeait l'incertitude; il était mort rongé par le doute. Il était le médecin qui, observant sa propre pathologie, découvre qu'elle n'aura jamais de remède. La vie n'est pas une science exacte; tout y est fluctuant, indémontrable. Il ne pouvait la vérifier paramètre par paramètre. Il ne pouvait pas axiomatiser l'existence. Qu'avait-il cherché qui n'était pas dans son cœur, son corps ou son sexe? Il avait décidé de ne pas s'impliquer; de se placer en dehors du monde pour le comprendre. Il y a des systèmes dont on ne peut s'exclure. Albert le savait, lui. S'exclure de la vie, c'est mourir."

Yannick GRANNEC La Déesse des petites victoires

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01/09/2017

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - H. LEE

livres,littérature,lecture,littérature américaine,prix pulitzer,pulitzer,harper lee,ne tirez pas sur l'oiseau moqueur,états-unis,actu,actualitéJ'avais reçu ce livre dans le cadre du swap American Sixties il y a de cela quelques années et il m'attendait sagement sur une étagère. Il attendait surtout que je me décide à le considérer et à me dire qu'il était temps de le lire.

Début mai je rédigeai un post dans lequel j'évoquai mon objectif de faire descendre ma PAL significativement d'ici le 31 décembre. Mais comme j'aime bien compliquer les choses, je me suis lancé un  challenge supplémentaire, à savoir lire quelques gros morceaux de la littérature qui prennent racine sur mes étagères... Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur faisait partie de ma petite liste à éjecter de la PAL. Mais ce n'était pas gagné. Pour tout vous avouer, je lis rarement des ouvrages dont les personnages principaux sont des enfants ou des adolescents. Et quand je l'ai commencé, je me suis dit "ouh la la, elle va être longue, cette lecture". Puis, les pages allant, je me suis attachée à Jean Louise (dite Scout) et à son frère Jeremy. Tous les deux vivent à Maycomb, petite localité de l'Alabama. L'histoire se déroule au début du 20ème siècle. Scout, qui a grandi, raconte son enfance dans un état où la parole des Blancs faisait foi. Elle jette un regard sur son passé, sur les événements qui l'ont marqué: la peur de passer devant la maison de Boo Radley, les étés passés à jouer avec Dill, l'ennui à l'école, l'incendie de la maison de sa voisine, et cette vilaine histoire de viol, dont le vrai coupable ne fut pas condamné parce qu'il était blanc... Tous ces événements sont imbriqués et donnent un merveilleux roman initiatique. Et au final, j'ai beaucoup aimé cette histoire, quittant à regret mes deux protagonistes.

Ce roman, le seul qu'ait écrit Harper Lee, a connu un succès mondial. Il a reçu le prix Pulitzer en 1962 et est étudié dans les écoles et les lycées américains. Je ne saurais que trop vous le recommander!

Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur - Harper LEE - Ed. LGF / Le Livre de Poche - 2009

21/08/2017

Pour le meilleur et pour le pire - M. C. BEATON

livres,lecture,littérature,agatha raisin,m. c. beaton,costwolds,actu,actualitéCe cinquième tome des enquêtes d'Agatha Raisin ne manque pas de rebondissements. Notre enquêtrice en herbe, sur le point d'épouser son ténébreux voisin James Lacey, voit débouler son mari qu'elle pensait mort. Mais s'il était bien vivant le jour de la cérémonie, on le retrouve cette fois-ci bel et bien mort le lendemain matin dans un fossé de Carsely. Et bien sûr tous les soupçons se portent sur notre pauvre Agatha. 

James, se sentant trahit, lui fait comprendre qu'il ne pourra jamais plus l'épouser. Cependant il accepte tout de même de l'héberger dans la chambre d'ami. Agatha, promise à la vie de couple, avait mis en vente son cottage... acheté par une certaine Mrs Hardy.

Comme toujours M. C. Beaton a le chic pour entremêler les destins des personnages. Des personnages tous plus truculents les uns que les autres.

Pour le meilleur et pour le pire - M. C. BEATON - Ed. Albin Michel - 2017

  

20/08/2017

Les dimanches poétiques (206)

"The future always looks good in the golden land, because no one remembers the past."

Joan DIDION

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06/08/2017

Les dimanches poétiques (205)

"Mao incarne le rêve de l'écrivain: son livre est obligatoire; ceux qui ne le lisent pas sont punis; tous les autres ouvrages sont interdits. Résultat: un milliard de lecteurs."

Sylvain TESSON Une très légère oscillation

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03/08/2017

Une année de lecture

Comme chaque année, le début du mois d'août sonne l'heure du bilan de mes lectures. Et bien je suis heureuse de vous annoncer que celui de cette année est, de loin, meilleur que celui de l'an passé. En effet, du 1er août 2016 au 31 juillet 2017, j'ai lu en tout 32 livres, soit plus du double qu'à la même période l'année dernière. Ai-je eu plus de temps pour lire cette année? Pas sûr. Disons que j'ai davantage pris le temps. Me gavant même de lecture certains jours. Et quel bonheur de plonger dans toutes ces lignes qui m'ont fait croiser des destins extraordinaires et découvrir des histoires palpitantes!

Mais revenons à notre bilan. Ces 32 livres représentent un coût de 522,50 euros. Mais je me dois d'ajouter qu'en réalité mes lectures ne m'ont réellement coûté que 165,10 euros. La majorité des bouquins m'a été prêtée (merci les amies).

Quelques livres à retenir de cette année. Le temps est assassin de Michel Bussi. Un excellent polar que j'ai dévoré. Pour le dépaysement, j'ai beaucoup voyagé du côté de l'Australie avec Une vie entre deux océans de M. L. Stedman et Fleurs sauvages de Kimberley Freeman. J'ai également voyagé aux Etats-Unis avec Tracy Chevalier et son excellent A l'orée du verger ainsi qu'avec Sylvain Tesson qui a traversé la France Sur les chemins noirs. Puis dans des genres différents, j'ai énormément apprécié Un saint homme d'Anne Wiazemsky, Trois jours chez ma mère de François Weyergans, et Chagrin d'école de Daniel Pennac.

Un bon bilan en somme et je vais essayer de faire aussi bien cette année.

Bonne lecture à tous!

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