09/10/2016
Quitter Venise
Cécilia jeta ses affaires sur le lit et ouvrit sa valise. Peu importait que ses vêtements soient bien rangés. Ce qui comptait c'était de faire au plus vite, de sauter dans un taxi qui la conduirait à l'aéroport, et d'attraper un vol pour Londres. Elle n'en pouvait plus d'attendre Sergio. Il lui avait fait miroiter un week-end idyllique à Venise et finalement il n'était pas là quand elle était arrivée. Il lui avait dit qu'il était retenu à Naples pour régler une affaire, une transaction importante qu'il ne pouvait pas manquer. Cécilia avait essayé de se faire une raison, de profiter des beautés de la ville dont elle avait un bel aperçu depuis la fenêtre de sa chambre. Elle avait parcouru le canal en vaporetto, s'était rendue à l'île de Murano pour rencontrer les artisans verriers. Mais elle était seule. Le matin du quatrième jour, après avoir pleurer toute la nuit, elle s'était résolue à quitter la ville, à tirer un trait sur Sergio, et plus encore sur les Italiens. Ils n'étaient pas pour elle, pas plus que l'Italie d'ailleurs. Elle se languissait déjà de Londres.
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Ce matin-là à Naples le plongeur d'une petite Trattoria trouva le corps inanimé d'un homme dans la poubelle qu'il avait sortie la veille à la fermeture de l'établissement. Le type, d'une quarantaine d'années, y avait été mis la tête la première. Ne dépassaient que ses chaussures en cuir vernis...
Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'Atelier d'écriture Une Photo, Quelques Mots n°235 organisé par Leiloona. Il s'inspire du texte Revoir Big Ben. Il n'est pas libre de droits. La photo est de Vincent Héquet et n'est pas libre de droits non plus.
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Les dimanches poétiques (191)
"[...] Vois-tu Hermine, même si ces articles injurieux ne peuvent plus provoquer ma colère, ils m'attristent parfois. Les deux tiers de mes compatriotes lisent ce genre de journaux; ils lisent chaque matin et chaque soir ce genre de propos. Chaque jour, on les travaille, on les exhorte, on excite leur haine, on fait d'eux des êtres insatisfaits et méchants. Le but et le terme de cette entreprise sont une fois de plus la guerre: celle qui approche, celle qui vient, et qui sera sans doute plus hideuse encore que la précédente. Tout cela est limpide et simple. Chaque homme pourrait le comprendre, pourrait aboutir à la même conclusion, s'il se donnait simplement la peine de réfléchir une heure. Mais personne n'en a la volonté; personne ne veut éviter la prochaine guerre; personne ne veut épargner à soi-même et à ses enfants le prochain massacre de millions d'hommes, si c'est au prix d'un tel effort. Réfléchir une heure; rentrer en soi-même pendant un moment et se demander quelle part on prend personnellement au règne du désordre et de la méchanceté dans le monde, quel est le poids de notre responsabilité; cela, vois-tu, personne n'en a envie! [...]"
Herman HESSE Le Loup des steppes
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01/10/2016
La venue du bien-aimé
La tempête avait recouvert la ville d'un voile blanc. Le ciel était laiteux, l'air piquant, et les bruits assourdis par la neige. Le vent s'était apaisé en fin de nuit et avait laissé place au silence.
La veille Stanislas avait appelé Cécilia pour lui dire de rester enfermée, qu'il lui porterait quelques courses dès que le vent serait tombé. Ce matin les éléments n'étaient plus déchaînés. Les rues étaient calmes. Le chalet de Cécilia était situé à l'autre bout du village mais pas question pour Stanislas de prendre la voiture. Il avançait lentement. Les bancs disséminés sur le chemin n'offraient pas de repos aux passants si ce n'est un coussin réfrigérant.
Outre les quelques provisions, Stanislas portait également à Cécilia une proposition. Il tâta la poche de son blouson pour vérifier que la petite boîte était bien là. Cela faisait maintenant deux mois qu'il était décidé et il attendait le moment opportun pour la lui donner. Le bijoux avait appartenu à sa grand-mère. Un joli diamant griffé sur un anneau en or blanc.
Le jour où il avait rencontré Cécilia un ange était venu lui dire qu'elle approchait à grands pas. Sur le coup il n'avait pas compris ce qu'il lui voulait. C'est quand il la vit que Stanislas comprit. L'ange avait armé son arc avec une extrême rapidité. A chaque fois qu'il y repensait il sentait la flèche se ficher dans son cœur.
Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'Atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°234 animé par Leiloona. Pour comprendre ce texte je vous invite à lire les deux textes précédents Le chant syncopé de la tempête et Des ailes d'une blancheur immaculée. La photo est de Kot et n'est pas libre de droits.
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25/09/2016
Les dimanches poétiques (190)
"Nous parlons de littérature, de boulot, des hommes, de l'actualité. Elle pense, et moi aussi, que la présidentielle qui se joue actuellement ne changera pas grand chose à l'état de la France."
Notebook 27.04.2007
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11/09/2016
Les dimanches poétiques (189)
"Memory fades, memory adjusts, memory conforms to what we think we remember."
Joan DIDION
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21/08/2016
Les dimanches poétiques (188)
"Correctement invoquées, ces forces invisibles pouvaient exaucer les vœux d'un adepte sur terre... et lui donner ainsi des pouvoirs apparemment surnaturels. En échange de ce concours, ces puissances exigeaient des offrandes - des prières pour les forces de la Lumière, du sang pour celles de l'Ombre."
Dan BROWN Le symbole perdu
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19/08/2016
Une année de lecture
Comme tous les ans au mois d'août, je comptabilise mes lectures de l'année. Du 1er août 2015 au 31 juillet 2016, je compte 15 livres lus. Un total plutôt médiocre si l'on compare ce que j'ai lu en 2011/2012 (50 ouvrages) ou encore en 2012/2013 (40 livres). Mais la vie fait qu'il y a des périodes où l'on a d'autres priorités et où le temps nous manque. Ce fut mon cas.
Ceci étant dit, j'ai bien choisi mes ouvrages et je n'ai abandonné aucune lecture. Je suis allée au bout de tous les bouquins commencés. Parmi ceux-ci des polars, des nouvelles, des romans, des essais... Tous me procurant des joies diverses, tant par le style que par le fond.
Ce bilan, c'est aussi l'occasion d'évaluer ce que j'ai dépensé pour ces livres. Si je fais la somme des quinze livres lus le montant s'élève à 180 euros. Néanmoins, grâce aux prêts des amis, aux partenariats et aux bouquins qui traînaient dans l'étagère, je n'ai réellement dépensé que 81 euros pour toutes mes lectures de l'année. Une somme que les Lecteurs compulsifs anonymes jugeront, j'en suis certaine, totalement dérisoire.
Mon coup de cœur de l'année va à En attendant Bojangles d'Olivier Bourdeaut. Magnifique!
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