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09/01/2011

Les dimanches poétiques (35)

"Certains hommes politiques changent de parti par fidélité à leurs principes; d'autres changent leurs principes par fidélité à leur parti."

Winston Churchill Citations (Ed. du huitième jour)

 

12/07/2010

Le jour et l'heure - G. BEDOS

9782234061514[1].gifJe ne savais pas trop ce qui m'attendait en ouvrant ce livre si ce n'est qu'il allait être question du suicide médicalement assisté. En fait, il s'agit de feuillets noircis par l'auteur - auquel on a diagnostiqué un cancer - qui se transforment en journal intime.

Guy Bedos évoque certes la mort dans cet ouvrage mais aussi beaucoup la vie. Il parle de ses enfants, de ses femmes, de sa mère, de son métier, de la politique, des aberrations du monde dans lequel nous vivons et qui encore aujourd'hui le révolte. Le ton est drôle, les phrases font mouche. Il a le sens de la repartie. Ca tombe comme des répliques de sketches. J'ai beaucoup ri.

Petite particularité: son fils est tombé sur ces feuillets et s'ensuit une sorte de dialogue muet entre les deux, puis entre Guy Bedos et ses trois enfants.

C'est touchant et franchement j'ai bien aimé le ton du livre qui se termine en quelque sorte comme une ode à la vie, une ode à l'amour.

Le jour et l'heure - Guy BEDOS - Ed. Stock - 2008

02/07/2010

Le bateau Brume - Ph. LE GUILLOU

9782070128143[1].gifVoilà un livre splendide même si, sous bien des aspects, c'est un roman sombre. Philippe Le Guillou nous livre une très belle histoire, servie dans une langue exceptionnelle. C'est mon coup de coeur de ce trimestre.

On suit Guillaume et Gilles, deux jumeaux aux origines belges et bretonnes, de leur enfance jusqu'à l'âge de 53 ans. Le premier est lunaire et contemplatif, le deuxième, solaire et actif. Celui-ci va suivre les pas du grand-père breton, Jean Tanguy, député RPR de Landerneau. Un grand-père qui va compter énormément pour eux, notamment quand ils seront pensionnaires au collège de J., après le départ de leur père, parti sans laisser d'adresse. Leur mère, la fille de Jean Tanguy, a une carrière à mener et une vie à reconstruire... et n'accordera pas beaucoup de temps à ses deux garçons.

Après le collège Guillaume se cherche. Il s'est inscrit à la Sorbonne mais sans grande conviction. Gilles fait une prépa à Henri IV. Sa voie est toute choisie. Il passera par l'ENA. Le premier, qui a un beau coup de crayon, va se mettre à peindre sur les conseils d'un "peintre sans tableau"... Les toiles reflètent son état d'esprit, son tempérament. Elles sont très sombres. Paysages d'Ecosse avec en fil confucteur la chapelle de Rosslyn, cadavres d'animaux, cadavres d'humains, nus... Guillaume est un être fragile, hypersensible. L'opposé de son frère.

Gilles, en stage à la Préfecture de l'Aude, n'est pas très motivé. La politique l'intéresse. Il se lance alors dans la course pour les municipales à Landerneau. Il est élu en 1989, âgé de 34 ans. Marié, il a déjà deux enfants. Mais les liens avec sa femme se distendent... et puis la politique permet de multiplier les rencontres. Il aura quelques aventures... Après les municipales, c'est au mandat de député qu'il songe. La campagne des législatives est abjecte. Ses adversaires ne lui épargnent aucun coup et les vieux barons RPR bretons ne sont pas tendres non plus avec lui. Mais il a le soutien de Chirac, alors à la mairie de Paris. Il devient ministre quand le spécialiste des sumotori est élu président. Carrière trop rapide? Mauvais conseils? Gilles sera contraint de démissionner pour une sale affaire...

Malgré leurs chemins différents, les deux frères seront toujours là l'un pour l'autre. Quoi qu'il arrive. L'histoire est racontée par Guillaume, avec quelques intrusions de Gilles à travers le "carnet vert". Les propos sont sensibles, on a souvent l'impression qu'ils ont le coeur au bord des lèvres.

Ce livre est d'une lucidité bluffante sur le monde politique. Côtoyant moi-même quelques hommes politiques, j'ai été réellement touchée par ce roman. Touchée aussi parce qu'une personne que j'ai rencontrée y apparaît... 

Le bateau Brume - Philippe LE GUILLOU - Ed. Gallimard - 2010

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07/04/2010

Lettre ouverte au ministre de l'Education nationale - S. GRANDSERRE

41Q4x85wJqL._SL500_AA300_[1].jpegJ'ai terminé il y a quelques jours la lecture de la Lettre ouverte au ministre de l'Education nationale signée Sylvain Grandserre, professeur des écoles à Montérolier (Normandie). Vous avez peut-être déjà entendu parler de lui puisqu'il participe régulièrement aux Grandes Gueules sur RMC.

Notre instit fait un constat en vingt points sur l'enseignement en primaire. Il relève les aberrations du système éducatif français et à la fin de chaque chapitre (très court), il propose des solutions.

Il évoque ainsi la suppression des cours le samedi matin, les programmes scolaires, les associations périscolaires, les syndicats, le service minimum, les RASED, les évalutations en CM2, la formation des enseignants...

Le style est concis et il ne parle pas la langue de bois, c'est le moins qu'on puisse dire. Un livre destiné aux enseignants et à ceux qui voudraient en savoir plus sur le mal dont souffre l'Education nationale.

Lettre ouverte au ministre de l'Education nationale - Sylvain GRANDSERRE - Ed. Chronique Sociale - 2010

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Sylvain Grandserre

19/03/2010

Simone Veil à l'Académie française

Hier, jeudi 18 mars, Simone Veil, qui fut ministre, présidente du Parlement européen et membre du Conseil Constitutionnel, a fait son entrée à l'Académie française. C'est la sixième femme à être élue parmi les "Immortels" depuis l'élection de Marguerite Yourcenar en 1981.

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Simone Veil a rejoint la Coupole en présence de trois Présidents de la République. Dans son discours de réception elle a souhaité associer à ce moment ses parents qui sont décédés en déportation. Elle, a survécu à l'atrocité des camps. Sur son épée, celle que chaque académicien reçoit, elle a fait graver "Liberté, Egalité, Fraternité" et son n° d'immatriculation de déportée. Deux incriptions qui résument sa vie. Elle occupe le siège n° 13, celui de Pierre Messmer.

Elle a publié ses mémoires en 2007 sous le titre "Une vie". Une bien belle biographie.

9782253127765[1].gif

07/01/2010

Philippe Seguin et ma PAL

J'aurais pu vous parler aujourd'hui de Philippe Seguin dont j'ai appris le décès ce matin en allumant la radio. Il a écrit une quinzaine d'ouvrages divers et variés sur son engagement en politique et sur l'air du temps. Il avait aussi rédigé ses mémoires, Itinéraire dans la France d'en bas, d'en haut et d'ailleurs, sorties en 2003. Soixante ans c'est un peu tôt pour écrire ses mémoires mais si l'on attend trop longtemps on peut, c'est vrai, ne pas avoir le temps de les écrire...

En ce jeudi 7 janvier 2010 je vais en fait vous livrer ma PAL qui comporte un peu plus de 40 livres. Je la mettrai à jour régulièrement. Si vous y jetez un oeil vous verrez que mes lectures sont éclectiques. Je n'arrive pas à me cantonner à un genre. C'est trop restrictif. Il y a de bons livres un peu partout. Et comme je lis un peu aussi selon mes humeurs, il me faut de tout: du joyeux comme du triste, du contemporain comme de l'ancien.

 

14/11/2009

Allons, un peu de bon sens!

Je ne vais pas être la première à en parler mais je me dois d'en parler car la liberté d'expression est l'un des fondements de la démocratie française. Les propos d'Eric Raoult sur le "droit de réserve" auquel devraient se tenir les écrivains sont tout simplement incompréhensibles. Venant de la part d'un ancien Ministre chargé de l'intégration et de la lutte contre l'exclusion, c'est pour le moins surprenant!

Les écrivains ne sont pas fonctionnaires de l'Etat à ce que je sache? De quel droit leur imposerait-on un droit de réserve? Pourquoi ne pas leur demander d'écrire des éloges sur Nicolas Sarkozy et son gouvernement, pendant qu'on y est?

On ne devient pas écrivain par hasard. C'est parce que l'on a des choses à dire, factuelles ou romancées, mais on les a au fond de soi. Des choses qui nous tiraillent, nous affectent, nous blessent, nous plaisent, nous enivrent... Alors, on écrit, et parfois, quand le succès est là, on nous demande ce que l'on pense de la vie, de la société et du monde qui nous entoure. L'écrivain dit les choses telles qu'il les ressent, au risque de déplaire. Il n'a pas de comptes à rendre. Il est libre d'écrire et de penser ce qu'il veut. En France, et dans beaucoup de pays heureusement, il est l'un des garants de la "libre expression".

Quand j'entends Monsieur Raoult parler de "droit de réserve" je pense à ces écrivains jetés dans des cachots parce qu'ils ont défié des hommes, des régimes.

Allons, un peu de bon sens!