07/01/2010
Philippe Seguin et ma PAL
J'aurais pu vous parler aujourd'hui de Philippe Seguin dont j'ai appris le décès ce matin en allumant la radio. Il a écrit une quinzaine d'ouvrages divers et variés sur son engagement en politique et sur l'air du temps. Il avait aussi rédigé ses mémoires, Itinéraire dans la France d'en bas, d'en haut et d'ailleurs, sorties en 2003. Soixante ans c'est un peu tôt pour écrire ses mémoires mais si l'on attend trop longtemps on peut, c'est vrai, ne pas avoir le temps de les écrire...
En ce jeudi 7 janvier 2010 je vais en fait vous livrer ma PAL qui comporte un peu plus de 40 livres. Je la mettrai à jour régulièrement. Si vous y jetez un oeil vous verrez que mes lectures sont éclectiques. Je n'arrive pas à me cantonner à un genre. C'est trop restrictif. Il y a de bons livres un peu partout. Et comme je lis un peu aussi selon mes humeurs, il me faut de tout: du joyeux comme du triste, du contemporain comme de l'ancien.
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14/11/2009
Allons, un peu de bon sens!
Je ne vais pas être la première à en parler mais je me dois d'en parler car la liberté d'expression est l'un des fondements de la démocratie française. Les propos d'Eric Raoult sur le "droit de réserve" auquel devraient se tenir les écrivains sont tout simplement incompréhensibles. Venant de la part d'un ancien Ministre chargé de l'intégration et de la lutte contre l'exclusion, c'est pour le moins surprenant!
Les écrivains ne sont pas fonctionnaires de l'Etat à ce que je sache? De quel droit leur imposerait-on un droit de réserve? Pourquoi ne pas leur demander d'écrire des éloges sur Nicolas Sarkozy et son gouvernement, pendant qu'on y est?
On ne devient pas écrivain par hasard. C'est parce que l'on a des choses à dire, factuelles ou romancées, mais on les a au fond de soi. Des choses qui nous tiraillent, nous affectent, nous blessent, nous plaisent, nous enivrent... Alors, on écrit, et parfois, quand le succès est là, on nous demande ce que l'on pense de la vie, de la société et du monde qui nous entoure. L'écrivain dit les choses telles qu'il les ressent, au risque de déplaire. Il n'a pas de comptes à rendre. Il est libre d'écrire et de penser ce qu'il veut. En France, et dans beaucoup de pays heureusement, il est l'un des garants de la "libre expression".
Quand j'entends Monsieur Raoult parler de "droit de réserve" je pense à ces écrivains jetés dans des cachots parce qu'ils ont défié des hommes, des régimes.
Allons, un peu de bon sens!
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