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26/11/2017

Les dimanches en photo (94)

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24/11/2017

La gouvernante française - H. TROYAT

livres,littérature,henri troyat,la gouvernante française,actu,actualitéComme par le passé, j'essaie de me procurer un peu de nourriture auprès des vendeurs clandestins qui hantent le quartier. Ils sont de plus en plus rares, de plus en plus chers et de moins en moins bien approvisionnés. Se caler l'estomac est devenu l'obsession de tout le pays. Rien d'autre ne compte, ni la réussite sociale, ni la politique, ni l'amour. Les queues s'étirent devant les magasins. On se dispute pour une poignée de riz, pour quatre pommes de terre. Quand un cheval exténué s'abat sur la chaussée, vingt personnes attendent qu'il soit mort pour le dépecer.

Ce livre est entré en ma possession très bizarrement. Alors que j'allais jeter des déchets dans le local à poubelles de l'immeuble, mes yeux furent attirés par une pile de livres disposée près de la porte. On ne pouvait pas la manquer en ressortant du local. La personne qui voulait se débarrasser de ces bouquins ne les avait pas mis là par hasard à mon humble avis. Je n'ai pas pu résister à l'envie de compulser les livres. Il y en avait une quinzaine. Peut-être vingt. Tous ne m'intéressaient pas et il faut avouer que je n'ai plus vraiment de place  pour les stocker... J'en ai donc sélectionné trois parmi lesquels La gouvernante française d'Henri Troyat (élu à l'Académie française en 1959). Pourquoi ai-je sélectionné celui-ci? Et bien tout simplement parce que j'avais adoré, du même auteur, La neige en deuil. Un roman puissant dont le style m'avait profondément marqué.

J'ai donc remonté La gouvernante française chez moi et l'ai déposé dans la bibliothèque. Le temps a passé et il y a quelques semaines je cherchais un livre à glisser dans mon sac pour lire dans le bus. Le format poche étant le plus pratique, je me suis dit que ce serait l'occasion de commencer ce bouquin. Et là encore, j'ai beaucoup aimé le style de l'auteur.

Le roman prend en fait la forme d'un récit, celui d'une jeune gouvernante travaillant chez une famille bourgeoise de Saint-Pétersbourg. Geneviève est chargée de l'éducation des enfants des Borissov, deux garçons, Georges et Anatole. La vie semble bien agréable dans cette atmosphère feutrée des maisons aisées. Mais la rue gronde. Nous sommes en 1916, Raspoutine a été assassiné, et les bolcheviques exhortent la population à la rébellion. Un vent de liberté souffle sur la Russie.  Cependant la révolution qui s'annonce sera-t-elle pacifique? C'est en tout cas ce que souhaite Maxime Fedorovitch, journaliste parent des Borissov qui donne des leçons aux garçons et qui se lie d'amitié avec Geneviève. C'est à ses côtés qu'elle essaiera de comprendre les soubresauts de cet immense pays et les enjeux qui se jouent dans les deux camps.

Ce livre présente un réel intérêt pour comprendre les mœurs en cours à Saint-Pétersbourg au début du 20ème siècle. Il donne par ailleurs un bel aperçu des différentes classes sociales et du rôle de chacun dans la maison des Borissov. Enfin, l'intérêt majeur réside dans les détails historiques et tous les événements qui ont précédé la révolution de 1917, les différents acteurs de celle-ci, et les conséquences de ces événements. Rien que pour cela ce livre mérite d'être lu.

La gouvernante française - Henri TROYAT - Ed. J'ai Lu - 1998

21/11/2017

L'univers d'un écrivain - Yves SIMON

yves simon,l'univers d'un écrivain,magazine lire,actu,actualité,chansons,musiqueA l'occasion de la publication de Génération(s) éperdue(s) le magazine LiRE consacre ce mois-ci sa rubrique L'univers d'un écrivain à Yves Simon. On apprend dans cet article qu'il a commencé sa carrière comme auteur. En effet, il a d'abord été connu pour ses romans; Jours en couleurs et L'Homme-arc-en-ciel ont paru tous les deux en 1971. Il n'avait encore publié aucun disque même si la musique faisait déjà grandement partie de sa vie, notamment à travers le groupe Korrigans.

Yves Simon est un homme aux multiples facettes. Il erre entre la chanson et la littérature, passe la frontière avec facilité. Génération(s) éperdue(s) rassemble cent quarante de ses textes. Mais il planche déjà sur un autre ouvrage, une autobiographie dont il a déjà rédigé trois cents pages sur son ordinateur. Le bonhomme n'est pas du tout réfractaire aux nouvelles technologies.

L'univers d'Yves Simon est niché au cœur de l'Ile de la Cité, dans un appartement qui s'étend sur deux étages où vécut un temps Sami Frey. Cela fait quarante ans qu'il s'est installé là. Il y a beaucoup de livres, plusieurs guitares, un vélo d'appartement. Près de son ordinateur on découvre plusieurs pipes, qu'il fume, dit-il, uniquement lorsqu'il écrit. C'est un lève-tard qui va éplucher la presse tous les matins du côté de l'Odéon en buvant un petit crème. Il se met au travail l'après-midi et ne s'arrête que le soir.

On apprend par ailleurs dans cet article qu'il faisait partie de ces personnes reçues régulièrement par Mitterrand à l'Elysée, notamment pour y déjeuner. C'est grâce à Mitterrand qu'Yves Simon a fait la connaissance de Milan Kundera dont L'insoutenable légèreté de l'être a profondément modifié sa "façon d'écrire, de découper les chapitres".

Personnellement, je ne connaissais pas bien Yves Simon. Il était pour moi l'interprète du célèbre titre Au pays des merveilles de Juliet. Je ne savais pas qu'il était l'auteur de plusieurs romans, de recueils de nouvelles et d'essais. Pourtant Dieu sait que je suis une fille curieuse. Comment ai-je pu à ce point passer à côté? Moi dont les antennes bougent dans tous les sens...

19/11/2017

Les dimanches poétiques (212)

"Ses articulations étaient en bon état, sa musculature aussi, à l'exception peut-être d'un léger relâchement. Son cœur, par contre, était tapissé de graisse et battait lourdement, ce n'était plus qu'une charge, un boulet, pas une source de vie. On pouvait à tout instant craindre qu'il ne s'arrête, paralysant le corps de son propriétaire, le privant de son fluide essentiel et le précipitant dans la mort. Ce serait la triste revanche d'un organe interne épuisé sur un homme qui lui vouait pourtant, depuis sa conception, une confiance absolue. S'il marquait une pause, ne serait-ce que l'espace d'une centaine de pulsations, pour reprendre son souffle, tout serait fini. Ses précédents milliards de battements ne signifieraient plus rien."

Arto PAASILINNA Petits suicides entre amis

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13/11/2017

Le vide l'attirait

Il regarda ses pieds un long moment avant de poser ses yeux sur le lointain. Le train filait au creux de la vallée. Tobias ne savait plus quelle destination il avait choisi. Malgré les idées noires qui le taraudaient il trouva le paysage beau. Mais ce n'était pas ça qui allait le faire changer d'avis. Il voulait en finir.

L'air lui fouettait maintenant le visage. Le train était lancé à toute allure. Le contrôleur était passé vérifier les tickets et ne repasserait probablement pas jusqu'à ce que la loco entre en gare. Mais quelle gare? Il s'en fichait. De toute façon il ne la verrait pas. De nouveau il  regarda ses pieds. Le ballaste défilait. Le vide l'attirait. Puis, alors qu'il allait prendre son élan, une pression le tira à l'intérieur du train. Ce fut si soudain et violent qu'il se trouva projeté au sol. La porte se ferma dans un grand bruit métallique.

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°283 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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12/11/2017

Les dimanches en photo (93)

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05/11/2017

Les dimanches poétiques (211)

"Quand a débuté exactement l'histoire d'amour? Quand la complicité intellectuelle et intime s'est-elle muée en autre chose? Difficile à dire, l'un et l'autre se refusent à donner la moindre indication datée. "Personne ne saura jamais à quel moment notre histoire s'est transformée en histoire d'amour, ça nous appartient, c'est notre secret", assure Brigitte."

Anne FULDA Emmanuel Macron un jeune homme si parfait

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