10/06/2011
Jorge Semprun s'est éteint
L'écrivain et scénariste espagnol Jorge Semprun s'est éteint mardi à Paris à l'âge de 87 ans. Résistant puis déporté lors de la Deuxième Guerre mondiale, il fut un des dirigeants clandestins du Parti Communiste espagnol.
Jorge Semprun, né le 10 décembre 1923 à Madrid, est arrivé en France à la fin des années 30 avec ses parents et ses six frères et soeurs. Il n'a jamais voulu prendre la nationalité française par fidélité à ses camarades clandestins. Engagé dans la Résistance, il est arrêté en septembre 1943 à l'âge de 19 ans puis déporté à Buchenwald. Cette expérience a nourri en partie ses écrits. Il fut par ailleurs ministre de la Culture de 1988 à 1991 dans le gouvernement socialiste de Felipe Gonzalez.
En écrivant ces quelques lignes je ne peux m'empêcher de repenser à l'une de mes professeurs d'Espagnol, prénommée Libertad, qui elle aussi a quitté l'Espagne avec ses parents quand elle était jeune et qui aujourd'hui, bien qu'à la retraite, se bat encore pour un monde plus juste...
17:41 Publié dans Livres, Presse | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : espagne, jorge semprun, écrivains, littérature, romans, essais, politique, actu, actualité | Facebook |
30/01/2011
Pour qui sonne le glas - E. HEMINGWAY (abandon)
Je vous disais lundi dernier que j'avais beaucoup de mal avec ce livre. En fait, c'est pire que cela. Je n'en peux plus!!! J'abandonne! Je rends les armes! Ne me parlez pas d'Hemingway pendant les dix prochaines années!
Je ne sais si cela vient de la traduction ou du sujet traité, mais ce livre m'ennuie et m'énerve. Je préfère arrêter la lecture à la page 160 (je me demande d'ailleurs comment j'ai pu arriver jusque là...) et passer à autre chose sinon mes nerfs vont en prendre un coup.
Hemingway nous parle dans cet ouvrage de la guerre civile espagnole. Robert Jordan, un Américain "partizan", a reçu l'ordre de faire sauter un pont lors d'une offensive et s'appuie sur la population locale pour mener à bien son projet. Sauf qu'à la page 160, on ne sait toujours pas s'il va le faire sauter ce fameux pont... L'auteur nous dépeint les personnages en long, en large et en travers, fait de grosses digressions mais tout cela n'a pas réussi à accrocher mon coeur de midinette, malgré l'histoire d'amour entre Robert Jordan et une jeune espagnole, Maria, qui revient d'entre les morts.
Ce que je reproche à l'auteur, c'est d'en mettre des tartines quand quelques lignes auraient suffi. Et je ne vous parle pas des répétitions qui alourdissent considérablement le style.
Voilà. Je ne saurais donc jamais si ce pont a finalement explosé. Et entre nous, je m'en fiche un peu. Il y a tant d'autres livres qui attendent dans ma PAL!
Pour qui sonne le glas - Ernest HEMINGWAY - Ed. Heinemann et Zsolnay - 1948
09:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : livres, littérature, romans, guerre d'espagne, espagne, ernest hemingway, actu, actualité | Facebook |
21/11/2010
Les dimanches poétiques (32)
"Tu me connais comme personne, quand cette maudite épine de l'autocritique me titille, cette conscience que je ne suis arrivé à rien dans tout ce que j'ai tenté, que je tape sur le piano sans aucun art, aucune classe, alors je ne suis plus qu'un homme fragile, capable de tomber entre n'importe quelles mains féminines qui me font croire que je suis ce que je voulais être. Le sexe n'est rien d'autre qu'une recomposition de l'ego maltraité. Il n'y a rien de pire qu'un vieux séducteur, mais c'est toujours mieux qu'être juste un vieux con. Qu'est-ce qu'on peut y faire." David TRUEBA Savoir perdre
Barcelona
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15/11/2010
Savoir perdre - D. TRUEBA
Voici un livre assez particulier, divisé en quatre parties. C'est l'histoire d'une famille madrilène au centre de laquelle se trouve Sylvia, une lycéenne de 16 ans qui vit avec son père, sa mère ayant quitté le domicile conjugal pour aller vivre avec son nouveau compagnon et patron à Saragosse.
On apprend rapidement que le père de Sylvia, Lorenzo, a tué son ancien associé qui l'a roulé. La police mène une enquête mais Lorenzo n'est jamais vraiment inquiété. Il va essayer de se reconstruire après le départ de sa femme. Il vit de petits boulots et tente une relation avec Daniela, la nounou des voisins du dessus. Mais rien n'est gagné...
Leandro, le père de Lorenzo, se conduit comme un idiot alors que sa femme, Aurora, s'est cassée la hanche. On apprend plus tard qu'elle a en fait un cancer et son état va empirer. Leandro se paie les faveurs d'une prostituée Nigériane pour oublier le quotidien. Mais la prostituée se fout bien de lui. Ce qui l'intéresse c'est l'argent. Leandro va aller jusqu'à hypothéquer sa maison pour ses folies sexuelles et va se brouiller avec un ami pianiste à la renommée internationale. Lorenzo tente à la fin de rattraper les bêtises de son père et ne lui demande pas trop d'explications. A-t-il le droit, d'ailleurs, de lui demander des comptes après ce qu'il a fait lui-même?
Sylvia va quant à elle nouer une relation avec Ariel, un footballeur argentin, après qu'il l'ait renversé un soir où il était ivre. Il est allé à l'hôpital pour lui demander pardon. Le jeune argentin, recruté pour son pied gauche extraordinaire, va en fait faire une saison passable dans l'équipe madrilène et sera contraint de trouver une autre équipe pour la saison suivante. Sylvia délaisse les études et met en péril son année scolaire.
David Trueba a voulu nous montrer ici la décadence de la société. C'est pas joli joli! Les personnages connaissent tout d'abord des hauts, tout semble leur réussir, puis très vite c'est la chute, voire l'enfer. Il faut apprendre à vivre avec ses erreurs et s'adapter à de nouvelles situations. Chacun porte des blessures - plus ou moins visibles - et tente de les cicatriser. Les solutions ne sont pas toujours les bonnes...
La lecture a été longue et au début j'ai eu un peu de mal à accrocher. Je ne savais pas trop où l'auteur voulait m'emmener. Puis, je me suis attachée aux personnages. Certains m'ont dégoûtée... On sait exactement ce que chacun pense. Mais parfois David Trueba nous donne trop de détails. Il se perd en longueurs... De savoir comment les protagonistes s'envoient en l'air (que ce soit avec une prostituée ou leur petite amie) je m'en fiche pas mal. Ce qui m'intéresse c'est de savoir comment ils en sont arrivés là. Point.
Il y a cependant des moments forts dans ce livre. Mon avis est donc partagé, vous l'aurez compris.
Ce livre a été chroniqué dans le cadre d'un partenariat avec Chroniquesdelarentreelitteraire.com et Ulike.
Savoir perdre - David TRUEBA - Ed. Flammarion - 2010
23:09 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, littérature, romans, david trueba, espagne, actu, actualité | Facebook |