21/04/2013
Réouverture du Rijksmuseum à Amsterdam
Le Rijksmuseum, surnommé le Louvre hollandais, a rouvert ses portes après dix ans de travaux. Il abrite de superbes collections et notamment les plus grands artistes des Pays-Bas comme George Henrik Breitner, Paul Joseph Constantin Gabriël, Johannes Vermeer, Rembrandt, van Dijck... Mais on peut voir également de magnifiques objets et des meubles d'une incroyable beauté. La statuaire est aussi très importante avec des pièces des 14ème et 15ème siècles notamment.
Outre les collections, le lieu est à lui tout seul une oeuvre d'art. La rénovation du musée a été confiée aux Espagnols Antonio Cruz et Antonio Ortiz, architectes à Séville. Ils ont repensé tout l'intérieur de l'édifice pour donner un sens à la visite mais aussi expliquer de façon logique l'histoire des Pays-Bas. Ce sont en tout quatre-vingts salles qui accueillent les collections.
Rijksmuseum - Museumstraat 1, 1071 CJ Amsterdam, PAYS-BAS - Ouvert tous les jours de l'année de 9h à 17h. (Fermeture exceptionnelle le 29 avril 2013) - Plein tarif: 15 euros. Tarif réduit: 7,50 euros. Gratuit pour les moins de 19 ans
17:00 Publié dans Expositions, Loisirs, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : rijksmuseum, amsterdam, peinture, sculpture, arts, actu, actualité | Facebook |
Les dimanches en photo (41)
08:00 Publié dans Photographies, Voyages | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : transmancheferries, dieppe, newhaven, voyages, angleterre, actu, actualité | Facebook |
19/04/2013
L'enfant qui en savait trop
L'agitation de la ville est lointaine maintenant. Le pandémonium n'est plus qu'un vague souvenir pour Joshua. L'enfant se demande pourquoi on l'a amené là et attend avec une certaine impatience qu'on vienne s'occuper de lui.
Cela fait maintenant cinq heures et trente-neuf minutes qu'il se trouve dans cette salle gigantesque en espérant que quelque chose se passe. Mais l'espoir commence à s'émousser et la frustration s'ancre en lui aussi sûrement que l'angoisse. Il est déçu de n'avoir pu assister au départ de ses parents, et angoissé de se prendre à nouveau une gifle. Le type qui l'a enfermé là a de larges paluches et il ne fait pas dans la demi mesure. Il aurait dû considérer le désir du bonhomme comme un ordre.
Puis, Joshua entend un bruit de galop se rapprocher. Il ne peut cacher sa stupeur quand le méchant type crie dans son téléphone portable qu'il va "se dabarrasser au plus vite du gamin".
Ce texte a été rédigé pour les Plumes à thème n°7 initées par Asphodèle. Elle a compliqué les consignes cette semaine. Il fallait rédiger une quatrième de couverture en 500 signes (que j'ai largement dépassés) et trouver un titre. Ce texte n'est pas libre de droits, la photo non plus.
17:00 Publié dans Textes originaux | Lien permanent | Commentaires (22) | Tags : textes originaux, écriture, littérature, actu, actualité | Facebook |
17/04/2013
Quartet
Pas déçue une seule seconde par ce premier film de Dustin Hoffman en tant que réalisateur. Certes, ce long-métrage ne s'adresse pas à tout le monde mais il a osé et franchement j'ai beaucoup aimé. J'ai eu les larmes aux yeux à un moment donné, j'ai ri pas mal de fois et surtout j'ai adoré les personnages. Ils sont attachants.
Beecham House est une maison de retraite pour les musiciens et les chanteurs lyriques. Comme dans toutes les maisons de retraite la maladie n'est pas loin mais ce n'est pas pesant dans le film. L'accent est mis sur la joie de vivre des pensionnaires qui répètent un gala pour obtenir des fonds afin que Beecham House ne ferme pas. Mais les réservations pour le gala, qui doit avoir lieu dans tout juste un mois, ne sont pas nombreuses et Ceedric, le superviseur de toute la troupe, un ancien metteur en scène, est désespéré. L'avenir ne s'annonce pas sous les meilleurs auspices pour les retraités qui sont par ailleurs loin d'être au point côté musique et chant.
Puis un beau jour arrive une diva à Beecham House. Jean Horton (Maggie Smith) est connue de tous les pensionnaires mais elle n'entend pas partager son quotidien avec les autres. Elle avait l'habitude d'être au centre du monde. Cependant elle va devoir faire avec ses anciens partenaires. Et notamment ceux du Quartet de Rigoletto: Cissy Robson (Pauline Collins), Reggie Paget (Tom Courtenay) et Wilf Bond (Billy Connolly). Et ces trois-là, notamment Cissy, ont l'idée de reformer le fameux quatuor pour faire exploser les réservations du gala. Or Jean n'a pas chanté depuis longtemps et refuse de montrer que sa voix n'est plus ce qu'elle était. Elle se fâche et les envoie balader.
Cissy et Wilf sont déçus mais le plus accablé est sans doute Reggie qui a autrefois été marié à Jean. Marié pendant neuf heures après un an de relation. Seulement neuf heures parce que Jean l'a trompé le soir même avec un ténor parce qu'elle avait un peu trop bu. Reggie ne lui a pas pardonné et a demandé le divorce sur le champ. La retrouver lui est très pénible. Il ne s'est jamais remarié car il ne l'a sans doute jamais vraiment oublié. Quant à Jean, qui s'est remariée deux fois, elle avoue à Cissy qu'elle a fait la plus grosse erreur de sa vie en trompant Reggie... Jean aura-t-elle droit à une deuxième chance après toutes ces années?
J'ai littéralement fondu pour Tom Courtenay. Il a des yeux bleus et un sourire à vous laisser sans voix. A handsome man! J'ai par ailleurs beaucoup apprécié ce film pour toute la musique classique qu'on y entend. D'ailleurs, la plupart des acteurs sont d'anciens musiciens et chanteurs qui se sont produits sur les plus grandes scènes.
Quartet - Dustin HOFFMAN - Avec Maggie Smith, Pauline Collins, Tom Courtenay, Bill Connolly...
18:00 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : films, cinéma, quartet, dustin hoffman, maggie smith, tom courtenay, musique classique, actu, actualité | Facebook |
12/04/2013
Tramway n°12
Les neige collée aux chaussures des passagers se détachait par petits paquets et s'étalait dans toutes les rames. Des flaques un peu partout. On pataugeait dans le tramway les matins d'hiver. Tobias était résigné. Il savait qu'il n'y avait rien à faire sinon attendre patiemment le printemps et sa débauche de couleurs. La blancheur laisserait place au vert et aux couleurs chaudes de la végétation. Avec le temps la neige et le gel disparaîtraient.
Chaque jour Tobias prenait le tramway n°12 en direction de Moillesulaz et chaque jour il comptait les arrêts. Il le prenait Place de Neuve et descendait à Grange-Canal. Huit arrêts en tout pour rejoindre l'Ecole internationale située route de Chêne en une trentaine de minutes. Genève avait un réseau de transports en commun très développé et la voiture n'était pas nécessaire quand on y habitait. D'ailleurs Tobias n'en avait pas. Il préférait de loin les trams et les bus, voire la marche à pied.
Face à lui ce matin-là, une jeune fille qu'il avait déjà croisée dans l'enceinte de l'école. Elle devait vraisemblablement être scolarisée en primaire. Elle avait un air angélique de jeune demoiselle bien élevée. Mais, il le savait, les élèves bien élevés pouvaient parfois se transformer en diablotins pour tester leurs professeurs. La naïveté et la pureté de l'enfance n'étaient plus ce qu'elles étaient. Les enfants ne croyaient plus en rien. Ils étaient par ailleurs beaucoup moins craintifs aujourd'hui qu'à l'époque où lui-même était élève. Les mensonges, même les plus gros, ne leur faisaient pas peur.
La jeune fille s'était mise à fredonner une chanson de Bastian Baker. Tobias l'avait reconnue tout de suite. Le chanteur était le chouchou de ces dames. Vingt-deux ans et déjà adulé. Tobias pensa que la célébrité facilitait bien la vie, lui qui se sentait noyé dans la masse, homme au physique commun, réservé et auquel on accordait peu d'importance. Il ne voulait accuser personne mais la vie était injuste se disait-il. Il n'avait rien de méchant, rien d'antipathique mais visiblement on ne l'aimait pas. Il avait l'impression que ses collègues féminines le fuyaient et que les femmes détournaient les yeux dans la rue. Sa mère avait tenté de l'apaiser, de lui dire qu'il valait bien les autres hommes, mais ses doutes sur son pouvoir de séduction ne l'avaient pas lâché. Ils s'étaient même multipliés.
Il était perdu dans ses pensées quand la jeune fille se leva, lui rappelant qu'il devait descendre. Il passa par le fastueux bâtiment de la Grande Boissière avant d'aller faire cours. Même les secrétaires ne faisaient pas attention à lui. Peu étaient ceux qui lui adressaient la parole. Sa solitude n'était plus uniquement physique, elle devenait psychique.
Ce texte a été rédigé pour les Plumes à thème n°6 initiées par Asphodèle. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.
16:00 Publié dans Textes originaux | Lien permanent | Commentaires (34) | Tags : textes originaux, écriture, littérature, genève, suisse, actu, actualité | Facebook |
Le tag de Karine de la belle province...
Le même genre de tag que la semaine dernière mais cette fois-ci, les questions viennent de la belle province, sorties de l'esprit très imaginatif de Karine. Le fun assuré...
1) Si vous deviez incarner un personnage de Doctor Who, qui seriez-vous? Dans quel épisode? Et bien j'ai appris l'existence de Doctor Who sur la blogosphère littéraire. Je sais juste que le Doctor est incarné par David Tennant. Ne m'en demandez pas plus!
2) Vous avez le droit de changer la fin d'un roman. Lequel? Comment le finissez-vous? Et bien ce serait vraisemblablement Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro. Mr Stevens avoue (au moins à demi-mots) ses sentiments à Miss Kenton quand il la revoit au bout d'une vingtaine d'années...
3) Vous êtes devenu le Maître du Monde et vous avez comme premier mandat de renommer le dit monde. Son nom? Nouveau Monde (Je sais, ça fait très Christophe Colomb, mais je n'ai franchement pas d'autre idée!)
4) Si vous étiez propriétaire de l'Anneau, où cacheriez-vous votre Precious pour que personne ne le trouve? Sur moi! A moins d'une fouille au corps, peu de chances que quelqu'un le trouve.
5) Décrivez ce que vous feriez/diriez si vous rencontriez le Captain Tightpants dans un coin noir. Si c'est le beau Nathan Fillion, je lui saute au cou! Rahhh!
6) Vous allez au ComicCon, déguisement obligatoire. Vous vous déguisez en quoi? Je ne sais pas... En fée clochette?
7) Vous avez droit à un baiser mouillé avec votre personnage de roman préféré. Qui, où, quand, comment, pourquoi? Ce serait avec le colonel Brandon, l'un des personnages clés de Raison et sentiments de Jane Austen. Un baiser dans une belle demeure anglaise un jour de printemps illuminé par quelques rayons de soleil; nous serions hésitants mais sûrs de nos sentiments. Pourquoi le colonel Brandon? Parce que c'est un type attentionné, généreux et délicat... Un homme auquel on peut faire confiance.
8) Vous avez gagné au concours "1384 likes sur FB". Trois auteurs de votre choix vont venir manger chez vous. Qui invitez-vous... et que leur cuisinez-vous? Je choisis tout d'abord Marc Levy. J'aurais quelques questions à lui poser. Puis, j'invite Michel Bussi. Ces deux-là devraient bien s'entendre. Enfin, j'invite Alexandre Jardin ou Eric Orsenna pour leur faconde. Je leur cuisinerai du cabillaud au vin blanc et aux olives avec du riz blanc.
9) A quel personnage de fiction ressemblez-vous le plus? Pourquoi? Pas sûre de ressembler à un personnage de fiction... Elinor Dashwood? C'est celle qui se fait une raison quand elle apprend qu'Edward Ferrars est déjà engagé avec une autre...
10) Votre réplique culte? Qu'elle soit de film, de roman, de série télé... I don't care! "How I wish you would..." Une réplique de Joe Fox (Tom Hanks) dans You've got mail. Il demande à Cathleen Kelly (Meg Ryan) de lui pardonner pour avoir ruiner son business... J'en ai une deuxième qui est extraite d' Orgueil et Préjugés de Jane Austen: "En vain ai-je lutté. Rien n'y fait. Je ne puis réprimer mes sentiments. Laissez-moi vous dire l'ardeur avec laquelle je vous admire et je vous aime". (Je la connais par coeur!)
11) Quelle est la fois où vous avez eu le plus honte? Votre pire pire gaffe, là... celle que vous ne révélez qu'à demi-mots... Tell Mommy! Je ne suis pas trop gaffeuse donc je ne peux pas vous dire...
Pas faciles les questions de Karine. A mon tour d'en trouver onze. J'espère que vous serez nombreux à y répondre.
1) Vous préférez visiter Québec de long en large ou faire du camping dans les Rocheuses canadiennes au milieu de la faune sauvage?
2) Darcy est mort avant d'épouser Lizzy. Elle doit choisir le héros d'un autre roman. Lequel choisira-t-elle à votre avis?
3) Baguette fraîche avec beurre et confiture ou bien bacon et oeufs sur le plat?
4) Vous pouvez vous offrir un tableau de Claude Monet ou de William Turner. Lequel choisissez-vous?
5) Jane Austen revient parmi nous. Quelle est la première question que vous lui posez?
6) Pensez-vous qu'il est plus important d'apprendre le chinois, l'arabe ou l'espagnol?
7) On vous annonce que vous passerez le restant de vos jours sur une île déserte. Mais là-bas un bon génie vous octroie deux voeux. Que lui demandez-vous?
8) On vous offre une semaine de vacances avec un acteur français.Vous avez le choix entre Jacques Gamblin, Benoît Magimel et Alain Delon. Avec lequel partez-vous?
9) Astor Piazzola ou Richard Galliano?
10) Votre dîner vient de brûler dans le four. Votre réfrigérateur et votre congélateur sont vides. Vous faites cuire des pâtes, vous commandez une pizza ou vous emmenez toute la famille manger au fast-food?
11) Imaginez ce que vous écririez si vous deviez faire une dédicace à un ami?
09:30 Publié dans Blog, Lecture, Loisirs, Tags | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : blog, tags, jeux, loisirs, canada, littérature, lecture, actu, actualité, tom hanks, orgueil et préjugés, you've got mail | Facebook |
11/04/2013
Les Lisières - O. ADAM
Olivier Adam nous livre une vraie satire sociale. Ce dernier roman met en scène Paul Steiner, un type d'une quarantaine d'années qui vient de se séparer de sa femme et voit ses gamins un week-end sur deux. Paul est un écrivain qui a maintenant du succès et qui gagne correctement sa vie. Mais notre Paul est un homme tourmenté et jamais vraiment acteur de sa vie. Un homme dans son monde qui a une fâcheuse tendance à mettre des distances avec son passé. Il a d'ailleurs fui la banlieue de son enfance pour échouer dans les finistères, près de Saint-Malo, à la lisière du pays.
La lisière, c'est toujours là où il semble se trouver. A la fois présent et absent. Toujours à une distance des situations qui devraient le toucher, fuyant les obligations. Parfois irresponsable et nonchalant. Alors, quand son frère lui demande d'aller aider son père lorsque sa mère est hospitalisée, il y va un peu à reculons. Habituellement il vient voir ses parents une fois par an, ne leur apporte jamais leurs petits-enfants. Bref, disons le franchement, il a coupé les ponts avec sa vie d'avant.
Quand Paul recroise ses anciens camarades, il se rend compte qu'à moins d'avoir appartenu à la petite bourgeoisie, les gamins de la cité n'ont pas vraiment réussi. Il est l'un des rares à s'en être sorti. Les autres alternent les CDD et les périodes de chômage. Le Front national fait une percée aux élections cantonales et tout le monde a peur de tout le monde.
Outre l'histoire personnelle de Paul, c'est l'histoire d'une banlieue et de ses habitants qui est racontée dans ce roman. Une banlieue parisienne où les jeunes sont en grande partie désoeuvrés et ne croient plus en rien. Une banlieue où le racisme prend racine. Une banlieue où le chômage grimpe et les CDI sont de plus en plus rares. Bref, une banlieue comme on en voit trop souvent aux informations.
Dans ce roman l'auteur ne prend pas de gants. Tout le monde en prend pour son grade: les médias, les intellectuels, la gauche, la droite, les racistes, les donneurs de leçon... les jaloux, les dandys, les écrivains... Avec sa plume à la fois acerbe et drôle, Olivier Adam nous dépeint une société qui ressemble en de nombreux points à celle dans laquelle nous vivons. Je dois dire que je me suis trouvé beaucoup de points communs avec le narrateur. Je crois que j'aurais pu écrire certains passages... On est au moins deux à avoir la même vision de la société française.
Petit bémol cependant. Même si l'histoire est intéressante, je pense qu'il y a cent pages de trop. J'aime le rythme et les répliques qui claquent. Là, j'ai parfois eu le sentiment qu'il y avait de la "redite".
Les Lisières - Olivier ADAM - Ed. Flammarion - 2012
15:45 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : livres, littérature, olivier adam, romans, actu, actualité | Facebook |