07/07/2013
Les dimanches poétiques (106)
"- Quand je suis rentrée, j'étais fauchée. Je n'avais pas terminé mes études. Nulle part où atterrir. Ma mère ne me parlait plus. Mon père m'a hébergée avant d'intercéder auprès de son vieil ami Adams pour me dégotter un boulot. Il était pressé de me voir déguerpir. Il était en pleine lune de miel.
- Et depuis, pas d'autres hommes?
- Je m'ennuie vite avec les gens en général. J'ai besoin d'admirer.
- Vous êtes peut-être trop cérébrale, ma jolie."
Yannick GRANNEC La Déesse des petites victoires
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05/07/2013
Omaha crimes - M. BUSSI (coup de coeur)
Le 6 juin 1944 l'opération Overlord est déclenchée. Près de deux cents rangers doivent débarquer sur la plage d'Omaha, au lieu dit de la Pointe-Guillaume. Devant eux s'avance un mur. Un piton rocheux de 60 mètres de haut à escalader et des Allemands à déloger. Autant dire qu'ils ne sont pas en position de force. Une pluie de balles s'abat sur eux. Les premiers rangers à être descendus de la péniche sont les premiers touchés.
Parmi les rangers, Lucky Marry, un type qui a toujours eu une veine incroyable. Lorsqu'ils tirent au sort l'ordre de débarquement, il pioche le n° 148. Oui, une veine incroyable ce Lucky. Tout le contraire d'Oscar Arlington, fils de la sénatrice Emilia Arlington, femme riche s'il en est. Oscar est un froussard et un lâche. Il n'avait d'ailleurs pas du tout envie de la faire cette guerre, encore moins de risquer sa peau sur une plage normande. Mais il n'a pas eu le courage de dire ça à sa mère. Elle n'aurait pas compris. Un Arlington ça se bat pour son pays, ça meurt au combat. Oscar pioche le n° 4. Son sort est scellé.
Mais que ne ferait pas un homme pour échapper à la mort? Oscar Arlington propose un deal pour échanger sa place. Il offre dix mille dollars par numéro d'écart à celui qui accepte d'échanger son numéro. Tous les rangers trouvent cette proposition "dégueulasse" sauf un, Lucky Marry, auquel le sort a toujours souri. Il échange sa place pour 1,44 million de dollars qu'Oscar Arlington lui versera une fois revenus aux Etats-Unis, ou à sa fiancée s'il venait à disparaître pendant l'opération. Un contrat est signé avec deux témoins: Ralph Finn et Alan Woe. Lucky croyait un peu trop en son étoile. Il aura juste le temps de déposer les explosifs sur la plage. Il ne montera jamais la falaise. Tombé parmi les premiers.
Lorsque Alice, la fiancée de Lucky vient en Normandie pour le 20ème anniversaire du débarquement, elle n'a pas touché un centime. Elle ne sait rien du fameux contrat et n'en aurait jamais rien su si les rangers survivant ne lui en avaient pas parlé. Elle décide alors de retourner aux Etats-Unis et d'aller trouver Oscar Arlington pour lui demander des comptes... sauf que le bonhomme est retrouvé mort dans sa voiture avant qu'elle n'ait le temps de le voir. De là va commencer une quête non seulement pour prouver l'existence du contrat mais aussi pour retrouver les deux témoins signataires. Et ça ne va pas être de tout repos pour Alice. Emilia Arlington est plutôt du genre féroce et n'entend pas se laisser dépouiller d'1,44 million de dollars.
C'est l'un des meilleurs romans de Michel Bussi. Mes préférés étaient jusqu'ici Nymphéas noirs et Mourir sur Seine. Celui-ci rejoint le top de mon classement. L'intrigue est finement menée et on réussit à découvrir la vérité que très tardivement. Il y a de nombreux rebondissements qui nous emmènent sur de fausses pistes et on ne sait plus qui dit vrai. Michel Bussi est un maître du suspense. Il y a aussi beaucoup d'humour et même de l'amour. Ce qui, soit dit en passant, n'est pas pour me déplaire. Si vous n'avez jamais lu un roman de Michel Bussi, commencez par celui-ci. Ce fut un super moment de lecture!
Omaha crimes - Michel BUSSI - Ed. PTC - 2007
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30/06/2013
Juin, ce fut...
Acheter de la rhubarbe sur le marché et faire de la confiture / Vouloir ouvrir la porte d'entrée avec la clé de la boîte aux lettres / Les rires des enfants jouant au soleil / L'un des responsables de la boîte s'inquiétant de mon devenir auprès d'une collègue (Ca fait toujours plaisir.) / L'homme qui en savait trop un soir sur Arte et cette très jolie chanson interprétée par Doris Day: Que sera, sera; whatever will be, will be... / Faire des bananes flambées avec du rhum blanc parce qu'on n'a pas trouvé de rhum ambré dans les placards / Me rendre compte que le numéro de téléphone fixe de Mme Lallemand aboutit chez moi / La disparition de Snoopy, le chat blanc d'une voisine / Découvrir tout à fait par hasard qu'il y a un IFSI à Saint Genis - Laval / "Etonnamment monotone et lasse, est ton âme en mon automne, hélas! Etonnamment monotone et lasse, est ton âme en mon automne, hélas! Etonnamment monotone et lasse..." / Entendre pour la première fois l'hymne catalan lors de la signature d'une Charte de jumelage entre ma jolie commune et la ville de Santa Eulàlia de Ronçana / "Dallas, ton univers impitoyaaaable..." / Se demander si ce ne serait pas utile de prendre des cours de théâtre pour chasser le stress lié à la peur de prendre la parole en public
Les dimanches poétiques (105)
"- Je veux juste sentir votre peau. Je ne veux pas savoir à quoi vous ressemblez. Nous n'allumerons aucune lumière. Dans le noir complet. Juste quelques baisers, Emmi. Est-ce mal? Est-ce adultère? Qu'est-ce que l'adultère? Un mail? Ou une voix? Ou un parfum? Ou un baiser?"
Daniel GLATTAUER Quand souffle le vent du nord
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26/06/2013
Requins l'expo-sensation
Le Musée océanographique de Monaco propose à ses visiteurs une exposition sensorielle à la rencontre des requins.
Dans l'imaginaire collectif l'animal a mauvaise réputation et il est source de peur chez les petits mais aussi chez beaucoup d'adultes. L'objectif du Musée est de combattre les idées reçues. Les requins sont bien moins meurtriers que les méduses, les moustiques ou encore les accidents de la route. Ils tuent moins de dix personnes par an.
A travers cette exposition, le Musée cherche à faire appel aux émotions et à sensibiliser le public à sa protection. Les requins sont menacés. Plus de cent millions sont tués chaque année par l'homme. Non seulement vous pourrez apprendre à mieux les connaître mais aussi les toucher. Le Musée a eu l'idée d'un "bassin caresse". Je ne doute pas que vous glisserez votre main dans l'eau pour approcher les squales...
Musée océanographique de Monaco - Avenue Saint-Martin, MC - 98000 MONACO - Ouvert de 10h à 18h d'octobre à mars, de 10h à 19h en avril, mai, juin et septembre, et de 10h à 20h30 en juillet et en août - Plein tarif: 14 euros. De 13 à 18 ans et étudiants: 10 euros. De 4 à 12 ans et personnes à mobilité réduite: 7 euros.
17:30 Publié dans Expositions, Voyages | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : requins, musée océanographique de monaco, expositions, actu, actualité | Facebook |
23/06/2013
Les dimanches poétiques (104)
"La vie en cabane est un papier de verre. Elle décape l'âme, met l'être à nu, ensauvage l'esprit et embroussaille le corps, mais elle déploie au fond du coeur des papilles aussi sensibles que les spores. L'ermite gagne en douceur ce qu'il perd en civilité."
Sylvain TESSON Dans les forêts de Sibérie
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20/06/2013
La source des soucis
La source des soucis de son génie de fils se logeait très certainement dans la solitude. C'est la réflexion que se fit Maria Loseiner alors qu'elle astiquait une petite tablette en bois de châtaignier. Elle faisait la poussière de son appartement le mercredi matin. Pas une miette, pas un grain de café n'était oublié.
Ses armoires embaumaient la lavande. Les petites fleurs mauves étaient rassemblées dans des sachets de tissus qu'elle avait confectionnés de ses propres mains. Tout le linge était ainsi parfumé. Dans la cuisine, la cafetière laissait échapper toute la journée des senteurs de robusta. Il y avait toujours du café frais chez Maria. Des arômes de vanille et de cannelle filtraient par ailleurs du placard situé au-dessus de l'évier. Pour ses invités, reçus le plus souvent dans cette pièce, c'était une vraie farandole de parfums.
Lorsqu'elle avait su que les médecins avaient réussi à sauver son fils, elle avait poussé un ouf de soulagement. Tobias était son seul enfant. Mais elle n'avait pas pu le voir dès son arrivée aux urgences. Une infirmière lui avait interdit l'accès du box où il était soigné. Elle avait soupiré pendant deux bonnes heures, enfoncée dans un fauteuil inconfortable d'où elle avait vu passer plusieurs brancards sur lesquels étaient couchées des momies. Puis, l'infirmière était venue la chercher.
Ce texte a été rédigé pour l'édition 106 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits. La photo non plus.
20:30 Publié dans Textes originaux | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : textes originaux, écriture, littérature, genève, suisse, actu, actualité | Facebook |