08/07/2011
Nicostratos
Voilà un film émouvant sur l'amitié entre un garçon et un pélican qui nous fait voyager dans des paysages grecs somptueux. Un vrai régal!
Yannis, 14 ans, habitant avec son père la petite île de Zora en Grèce, troque un bébé oiseau contre la croix d'or héritée de sa maman. Il réussit tant bien que mal à cacher la bête chez lui sans que son père s'en aperçoive mais l'animal grossit et la tâche est de plus en plus ardue... Yannis délaisse ses activités journalières pour s'occuper de son pélican ce qui n'est pas du goût de son parternel! Jusqu'au jour où il s'aperçoit de la présence de l'animal et veut le tuer. Il le chasse mais l'oiseau, domestiqué, revient à la maison et Yannis va le cacher dans une crique...
Le pélican va devenir l'attraction de l'île. Des hordes de touristes débarquent pour voir l'animal qui fait le bonheur d'Aristote, le patron du seul et unique café du lieu, qui va jusqu'à rebaptiser son bar Nicostratos.
Ce film met en exergue les relations père-fils. Autant dire que les relations entre Yannis et son père ne sont pas les meilleures du monde et le garçon souffre de cette situation. Alors que son paternel est parti pour les vendanges, il dit à Angeliki, sa nouvelle amie: "Mon père me manque. Même quand il est là il me manque." On assiste à des scènes de tension assez phénoménales entre les deux et à des scènes aussi cocasses.
C'est un film à voir. Il y a de l'émotion, de l'humour, de l'amitié, de l'humanité et de la sagesse dans Nicostratos. J'ai eu la larme au coin de l'oeil à un moment. Ce film apporte un souffle frais d'énergie et d'espoir.
Nicostratos - Olivier HORLAIT - Avec Emir Kusturica, Thibault Le Guellec, François-Xavier Demaison - 2010
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17/06/2011
François Weyergans reçu à l'Académie française
François Weyergans, écrivain et cinéaste franco-belge, a été reçu hier, jeudi 16 juin, à l'Académie française par les Immortels et plus particulièrement Erik Orsenna qui a prononcé le discours de réception du nouveau venu. François Weyergans siégera au fauteuil n° 32, dit le "fauteuil maudit". Ce siège a été occupé par Maurice Rheims jusqu'en 2003. Attribué à Alain Robbe-Grillet en 2004, celui-ci refusa d'y siéger, ne se soumettant jamais au cérémonial de l'habit vert.
(Photo parue dans l'Est Républicain.)
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05/06/2011
La conquête
Voilà un film que je ne regrette pas d'avoir vu. Premièrement parce que j'ai beaucoup ri. Vous connaissez mon côté espiègle... Si vous n'avez pas encore entendu parler de ce long-métrage - présenté pendant le Festival de Cannes - je vais vous en faire un petit résumé. Il s'agit de l'ascension politique de Nicolas Sarkozy vers la Présidence de la République.
Le film débute quand il est nommé place Beauvau. Chirac (Bernard Lecoq) lui propose le ministère de l'Intérieur alors qu'il visait Matignon. C'est Raffarin qui est envoyé rue de Varenne. Nicolas Sarkozy (Denis Podalydès) ronge son frein car son objectif est d'être calife à la place du calife. Il veut la place de Jacques Chirac et ne s'en cache pas, même à ses ennemis politiques. Les déjeuners avec Villepin (Samuel Labarthe) sont assez jouissifs! L'un est faux-cul au possible alors que l'autre est brut de décoffrage. Deux hommes qui n'ont rien en commun. L'affaire "Clearstream" y est par ailleurs évoquée.
Les auteurs ont aussi fait la part belle à la vie privée de Nicolas Sarkozy, et notamment ses déboires conjugaux avec Cécilia (Florence Pernel) qui s'en fiche éperdument qu'il soit Président de la République. La prise de l'UMP marque le début de la rupture puisque c'est à cette occasion que Cécilia fait la connaissance de Richard Attias. Ce film est l'histoire d'un homme qui a conquis le pouvoir mais qui a perdu sa femme.
J'ai trouvé les acteurs époustouflants. Rien que pour ça, ce film mérite d'être vu. Denis Podalydès est confondant de ressemblance avec Nicolas Sarkozy. Lorsqu'il est de dos dans certaines scènes, on a l'impression que c'est le Président de la République. Cependant, il ne faut pas oublier que cela reste une oeuvre de fiction. Quelle est la part de réalisme, la part de fausseté, je ne saurais le dire. Mais je pense que l'original s'approche du personnage incarné par Podalydès. Nicolas Sarkozy est tellement maladroit dans son rapport aux autres qu'on aurait presque pitié de lui...
La conquête - Xavier DURRINGER - Avec Denis Podalydès, Bernard Lecoq, Florence Pernel, Samuel Labarthe - 2011
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06/05/2011
La fille du puisatier
Pagnol revisité par Daniel Auteuil. Un film aux belles couleurs de la Provence. Les images sont superbes, la musique extra et l'histoire touchante.
Pour ceux qui n'auraient pas entendu parler de ce film voici un petit résumé. Patricia (Astrid Berges-Frisbey), la fille de Pascal Amoretti (Daniel Auteuil), puisatier, se laisse séduire par le bel aviateur Jacques Mazel (Nicolas Duvauchelle), fils des propriétaires du Grand Bazar. Alors qu'il doit partir en urgence à la guerre, il confie à sa mère (Sabine Azéma) une lettre et la prie de la donner à la jeune fille à qui il a donné rendez-vous le lendemain. La mère se rend au rendez-vous mais lorsqu'elle voit Patricia, mal fagotée, elle détourne son chemin et brûle l'enveloppe.
La jeune femme est déçue de ne pas avoir vu son amant et découvre quelques semaines plus tard qu'elle est enceinte. Elle n'a pas d'autre choix que de confier son malheur à son père, lequel, en homme raisonnable, décide d'aller trouver les parents de Jacques. Mais ils ne comprennent pas la démarche du puisatier, ou plutôt ils ne veulent pas la comprendre.
La pauvre Patricia est alors reniée par son père qui lui demande d'aller chez sa soeur Nathalie (Marie-Anne Chazel) à Fugo. Est-ce que son père lui pardonnera un jour? Est-ce que Felipe (Kad Merad), amoureux transi de Patricia, arrivera à la convaincre de l'épouser?
Beaucoup de beaux rôles dans ce film mais trop peu d'acteurs convaincants. Hélas! Daniel Auteuil et Kad Merad sont crédibles tout comme Nicolas Duvauchelle. Mention passable pour Sabine Azéma et Jean-Pierre Darroussin. Un zéro pointé pour Astrid Berges-Frisbey, qui est malheureusement l'un des premiers rôles. J'ai en revanche beaucoup apprécié la prestation d'Emilie Cazenave. Une actrice qui mériterait de tourner davantage.
La fille du puisatier - Daniel AUTEUIL - Avec Daniel Auteuil, Kad Merad, Nicolas Duvauchelle, Jean-Pierre Darroussin, Sabine Azéma, Astrid Berges-Frisbey, Emilie Cazenave - 2011
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26/04/2011
Expo Kubrick à la Cinémathèque de Paris
La Cinémathèque de Paris propose jusqu'au 31 juillet 2011 une rétrospective de la carrière de Stanley Kubrick, cinéaste américain qui nous a quittés en 1999. Un fonds d'archives important ainsi que de nombreux documents (scénarios, correspondances, photos de tournage, costumes...) sont présentés. Une expo à ne pas manquer si vous êtes fan du 7ème Art.
Cinémathèque de Paris - 51 rue de Bercy, 75012 Paris - Ouvert du lundi au vendredi de 12h à 19h, nocturne le jeudi jusqu'à 22h; fermé le mardi. WE et vacances scolaires (2 au 31 juillet): de 10h à 20h. Fermé le 1er mai - Plein tarif: 10 euros. Tarif réduit: 8 euros. Moins de 18 ans: 5 euros. Autres réductions ICI.
21:22 Publié dans Expositions | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : expositions, stanley kubrick, paris, cinéma, 7ème art, cinémathèque, actu, actualité | Facebook |
16/02/2011
Le discours d'un roi
Ce film est une pure merveille! Un grand bravo à Tom Hooper et une mention spéciale à Colin Firth pour son interprétation du futur roi George VI.
"Bertie", sujet au bégaiement, va livrer un véritable combat à ce handicap qui l'empêche de prononcer correctement ses discours officiels. Après avoir essayé plusieurs méthodes et épuisé plusieurs médecins, son épouse, désespérée, va trouver en dernier recours un orthophoniste aux méthodes plutôt originales ce qui ne va pas forcément plaire à son Altesse Royale. Lionel Logue, d'origine australienne, est réputé pour faire des miracles, mais "Bertie" va lui donner du fil à retordre, persuadé qu'il n'arrivera jamais à vaincre son handicap.
Les deux hommes vont se brouiller à plusieurs reprises mais le duc d'York a besoin de lui. Son bégaiement est trop flagrant et trop problématique pour se passer de ses services. N'étant pas le premier garçon né de la famille, "Bertie" n'aurait jamais dû monter sur le trône d'Angleterre. Mais son frère s'avère incapable d'assumer sa tâche et pour "couronner" le tout souhaite épouser Wallis Simpson, une américaine divorcée.
Les seconds rôles sont excellents et un véritable faire-valoir à Colin Firth. Notamment Geoffrey Rush, qui joue Lionel Logue. On a aussi le plaisir de découvrir Derek Jacobi dans le rôle de l'archevêque un chouia obtus.
Les prises de vue sont par ailleurs splendides. Beaucoup de gros plans et une BO superbe. Si vous aimez l'Angleterre, ce film est pour vous. A voir en VO, bien entendu!
Le discours d'un roi (The king's speech) - Tom HOOPER - Avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter et Derek Jacobi - 2010
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11/02/2011
Rien à déclarer
Je n'avais pas autant ri depuis bien longtemps au cinéma. Gags et fous rires en chaîne. "Rien à déclarer", le dernier film de Dany Boon, m'a enchantée.
Il est question dans ce long métrage de la suppression des postes de contrôles douaniers entre la France et la Belgique. La frontière va devenir une vraie passoire et des brigades franco-belges (ou belgo-françaises) sont créées pour quadriller le territoire entre les deux pays. Des brigades qui vont s'avérer plutôt inefficaces, faute de moyens. Des téléphones sans fil qui ne fonctionnent pas, une voiture délabrée... et des agents qui ne sont pas formés car les services n'ont pas reçu l'argent nécessaire.
Il faut donc que les responsables frontaliers - aussi bien belges que français - se débrouillent avec les moyens du bord. Et cela ne va pas être simple, surtout quand les agents ont des caractères bien trempés.
Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde), un douanier belge qui a en horreur les Français, doit faire équipe avec Mathias Ducatelle (Dany Boon), un gentil douanier français amoureux de Louise, la soeur dudit Ruben. Ce dernier ne sait pas que sa frangine a un "frouze" pour petit ami. Les tourtereaux se voient en cachette depuis un an... Ruben fait la guerre aux Français, et plus largement à la France. Tout ce qui est issu de l'autre côté de la frontière n'est pas digne de lui ce qui va créer quelques problèmes...
Les scènes sont extrêment bien filmées et les gags sont drôles sans être lourds. Ce film nous parle par ailleurs d'amitié et de la relation entre les peuples. Il est suggéré à Ruben d'être un peu plus tolérant envers son prochain. Mais pas de discours moralisateur. Chacun en pensera ce qu'il voudra.
Rien à déclarer - Dany BOON - Avec Benoît Poelvoorde, Dany Boon, Karin Viard, François Damiens, Philippe Magnan, Julie Bernard - 2010
16:23 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : films, cinéma, actu, actualité, europe, dany boon, benoît poelvoorde, rien à déclarer | Facebook |