03/11/2015
Réparer les vivants - M. de KERANGAL
Un roman dans lequel j'ai eu un peu de mal à entrer mais qui finalement m'a plutôt plu. Ceci étant dit, je suis loin du coup de cœur attendu. J'en avais beaucoup entendu parler et j'en attendais trop vraisemblablement.
Maylis de Kerangal nous parle du don d'organes et des greffes, et plus particulièrement, d'une greffe de cœur. Des vies croisées. Des parents qui doivent se faire à l'idée que leur enfant est mort même si celui-ci, relié à des machines, semble encore de ce monde. Une mère qui attend un cœur depuis plusieurs années et qui vit au pied de l'hôpital où doit se faire la greffe, attendant qu'on l'appelle pour lui annoncer une bonne nouvelle.
L'auteure s'est attachée à retranscrire le vécu et le ressenti des personnages, en donnant ici et là quelques éléments biographiques pour les situer dans l'espace et dans le temps. Elle nous donne à voir le ressenti des patients et de leurs proches mais aussi le ressenti des médecins, des chirurgiens et des équipes paramédicales. Des professions assez rarement évoquées dans une telle proportion dans les romans.
Mais si le sujet est intéressant et le postulat de départ original, je dois avouer que j'ai eu beaucoup de mal avec le style de Maylis de Kerangal. La ponctuation est parfois manquante et la lecture est, de ce fait, hachée. J'ai donc eu beaucoup de mal à terminer le livre.
Réparer les vivants - Maylis de KERANGAL - Ed. Verticales - 2014
19:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : livres, littérature, maylis de kerangal, réparer les vivants, don d'organes, greffe de coeur, actu, actualité | Facebook |
25/10/2015
Les dimanches poétiques (168)
"En automne, la vigne vierge rougit face aux arbres qui se dénudent."
Sylvain TESSON Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages
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11/10/2015
Les dimanches poétiques (167)
"Au lieu de quoi le cœur. Le bon vieux cœur. Le cœur moteur. La pompe qui couine, qui se bouche, qui déconne. Un boulot de plombier, aime-t-il dire: écouter, faire résonner, identifier la panne, changer les pièces, réparer la machine, tout cela me convient parfaitement - cabotin en cet instant, se dandinant d'un pied sur l'autre, minimisant le prestige de la discipline quand tout cela flatte sa mégalomanie."
Maylis de KERANGAL Réparer les vivants
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04/10/2015
Les dimanches poétiques (166)
"Un des plus grands mystères des rapports entre les sexes est l'instant où un homme remarque une femme, est ébloui par elle. L'objet de la fascination peut être un mot entendu ou le son d'une voix ou un silence. Ou encore un seul regard, fugitif. Ou, parfois, le dessin et la couleur des lèvres qu'un petit bout de langue humecte ou ravive furtivement, la forme du nez, un port de tête, la longueur d'un cou, une jambe ou une hanche, la poitrine, le mouvement des mains, un geste souvent anodin, emprunté ou détendu et tout en rondeur, ou quelquefois le long bruissement des bas de soie quand une jambe frotte l'autre fortuitement, l'odeur des cheveux, et aussi une gouttelette de pluie dans les cheveux ou en équilibre sur le bord du pavillon de l'oreille et son reflet fugace dans un rayon de lumière."
Wlodzimierz ODOJEWSKI Oksana, l'Ukrainienne
Sculpture de Jean-Marc DEPAS
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20/09/2015
Les dimanches poétiques (164)
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Alors mon coeur
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Tu m'dis plus bonjour
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Toi le vainqueur
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Toi le muscle de l'amour
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Dis, pourquoi tu restes dans ton coin
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Dis, pourquoi t'es fermé comme un poing
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A triple tour
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Pourquoi, dis, tu fais le sourd?
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Alors mon coeur
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Tu tires le linceul
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Dans la torpeur
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Glacé tu me laisses seul
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Dis, t'ai-je fait tellement de mal
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Dis, que fatigué tu aies fait la malle
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Sans retour
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Crevé comme un vieux tambour
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Tu t'souviens plus
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Des merveilleux matins
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Tu t'sens fourbu
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Vieux drummer pulsant l'tempo du sang humain
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Joue encore un nouveau chorus
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Ressors-moi ton archet
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Mon beau stradivarius
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Frappe ton sabot
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Mon cœur, ô!
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Fais-moi l'amour
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Je n'suis bon qu'à ça
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Cogne comme un sourd
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Pour me réveiller la joie
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Dis, à quoi tu sers dans cette cage
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Dis, sois fou d'amour, sois fou de rage
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Mais parle-moi
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Tout nu
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A cœur perdu
Claude NOUGARO A cœur perdu
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27/08/2015
Revue de lectures #2
Allumer le chat de Barbara CONSTANTINE: un beau petit roman sur l'entraide entre personnes du 3ème âge. Des personnages touchants aux caractères bien trempés. C'est drôle et plaisant à lire.
Moriarty d'Anthony HOROWITZ: Frederick Chase, détective de l'agence américaine Pinkerton, se retrouve en Suisse non loin des chutes de Reichenbach quelques jours après la triste disparition de Sherlock Holmes et Moriarty. Il rencontre là-bas l'inspecteur de Scotland Yard, Athelney Jones. Chase et Jones constatent que sur les deux corps des ennemis jurés, un seul a été retrouvé. Connaissant le visage de Holmes, Jones en déduit que c'est Moriarty qui est étendu sans vie. Mais les conclusions de l'inspecteur ne sont-elles pas trop hâtives? Et peut-il vraiment se fier à Frederick Chase?
Le vieux garçon de Jean-Paul PELRAS: un roman régional qui met en scène un vieux garçon mal dégrossi, aux allures d'ours mal léché. Il aurait pu vivre heureux avec l'argent que lui a laissé son paternel (ce qu'il fut un temps malgré tout, à sa façon) mais la vie sait vous faire des coups tordus, le malchance qui s'en mêle. Bref, un roman qui se lit bien, qui m'a fait rire, même si l'histoire de ce vieux garçon est bien triste.
Je reviens te chercher de Guillaume MUSSO: le héros du roman décide de disparaître d'un seul coup, de se perdre dans la foule, de quitter fiancée et meilleur ami sans la moindre explication parce qu'il rêve d'une autre vie. Il veut réussir, être connu, gagner de l'argent. Et il y parvient. Il parvient même à rencontrer une jolie femme, hôtesse de l'air, qu'il quittera elle aussi sans bonne raison, si ce n'est la certitude qu'il lui fera du mal. Mais repousser sans cesse les autres et ses sentiments, est-ce la solution? Peut-on être heureux ainsi? Le héros vivra trois fois la même journée et essaiera de changer le destin. Y parviendra-t-il?
Ancien malade des hôpitaux de Paris de Daniel PENNAC: ce court roman (cette nouvelle?) est un coup de cœur. C'est superbement écrit et très drôle. Un interne raconte ce qui l'a finalement conduit à devenir garagiste. Disons qu'un soir il a eu affaire à un malade d'un genre un peu particulier...
Temps glaciaires de Fred VARGAS: j'ai retrouvé avec plaisir le commissaire Adamsberg et ses collègues. L'auteur nous balade entre une mystérieuse société qui fait revivre les débats à l'assemblée au temps de Robespierre et un curieux incident qui s'est produit dix ans plus tôt en Islande. Le commissaire fera le voyage pour assembler les pièces du puzzle qui s'offre à lui. Une enquête qui prend des chemins de traverse pour confondre le coupable.
Peine perdue d'Olivier ADAM: encore un roman bien sombre. Après Les lisières je pensais qu'Oliver Adam nous donnerait à lire quelque chose d'un peu plus gai. Mais non. Il nous livre une galerie de personnages que la vie ne ménage pas. Des gens sans scrupules, d'autres rattrapés par la maladie et la vieillesse. Des jeunes qui ne sont pas compris, ou qui ne comprennent pas grand chose des rouages de la vie. L'atmosphère était un peu lourde parfois et bien qu'intéressants, les portraits des personnages étaient un peu trop longs à mon goût.
Ombres sur l'Hudson d'I. B. SINGER: j'ai mis presque un an à lire ce roman. Une histoire dense et des personnages qui tournent autour de Boris Makaver, juif pieux et pratiquant, et de sa fille. Ce livre est à la fois une réflexion sur la vie, l'amour, la mort, et la religion. Tout y est. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que rien n'est simple entre les personnages. Un peu comme dans la vraie vie...
Grenoble parano de Sylvain PETTINOTTI: un très bon polar régional plein de suspense. J'ai adoré le style de l'auteur, très rythmé et surtout très drôle. J'ai ri plus d'une fois à la lecture de ce roman. Un ex-taulard veut se venger d'un avocat qui n'a pas réussi à le disculper dans une affaire jugée dix ans plus tôt alors qu'il était innocent. Il lui demande de réunir les preuves en lui envoyant des infos au compte goutte... Une sale affaire, mais une intrigue très bien ficelée.
Les gens heureux lisent et boivent du café d'Agnès MARTIN-LUGAND: ce roman parle de la reconstruction après la perte d'êtres chers dans un accident de voiture. Comment se sortir de la spirale de la culpabilité? Comment tourner la page? Comment réussir à vivre sans eux? Un long processus qui va mener l'héroïne, commerçante à Paris, dans une région perdue d'Irlande.
N'oublier jamais de Michel BUSSI: encore un bon polar de Michel Bussi même si ce n'est pas mon préféré de ses romans. L'intrigue est très tordue, comme toujours avec cet auteur. Un jeune homme avec une prothèse de jambe préparant l'Ultra Trail du Mont Blanc (course très exigeante s'il en est) se rend à Yport pour s'entraîner. Cependant l'entraînement va être de courte durée. Il se retrouve mêlé à un suicide (selon lui) que les policiers qualifieront de meurtre. Notre jeune homme, Jamal Salaoui, a d'ailleurs tout du coupable idéal. A-t-il tué la jeune femme retrouvée à demi-nue sur la plage avec une écharpe Burberry rouge nouée autour du cou?
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16/08/2015
Les dimanches poétiques (162)
"C'est impossible, dit la Fierté,
C'est risqué, dit l'Expérience,
C'est sans issue, dit la Raison,
Essayons, murmure le Cœur."
William Arthur Ward
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