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25/12/2012

La terrible maladie - I. GONTCHAROV

livres,littérature,littérature russe,ivan gontcharov,russie,actu,actualitéCette histoire est dans la veine des nouvelles de Gogol. Un peu loufouque, un peu fantaisiste comme savent les imaginer les Russes.

Une "terrible maladie" contamine la famille Zourov. Enfin, quand je dis maladie, il s'agit plutôt d'une manie. Oui, dès que les premiers beaux jours arrivent, la famille Zourov est prise d'une irrésistible manie. Elle s'en va en promenade! Dans les rues de Saint-Pétersbourg ou au-delà de la ville, mais il faut qu'elle s'en aille. Au point de se retrouver prise par le mauvais temps. Une manie qu'a bien du mal à comprendre Philippe Klimytch, un jeune homme qui vient visiter la famille régulièrement. D'ailleurs, les Zourov cherchent toujours à l'embarquer dans leurs aventures et celui-ci essaie par tous les moyens de les "guérir" de cette terrible maladie...

Cette petite nouvelle se lit rapidement mais elle ne me laissera pas un souvenir indélébile si ce n'est une ou deux situations cocasses.

La terrible maladie - Ivan GONTCHAROV - Ed. Circé - 1992

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23/12/2012

Les dimanches en photo (37)

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Joyeux Noël!

Merry Christmas!

Wszystkiego najlepszego dla Bozego Narodzenia!

Feliz Natividad!

Buon Natale!

19/12/2012

Elle avait les yeux verts - A. LUSTIG

livres, littérature, arnost lustig, guerre 39-45, histoire, actu, actualitéVoilà un roman à la fois dur et poignant sur le sort des prostituées du Feldbordell 232 Est sur la rivière San, situé quelque part en Pologne. Et plus particulièrement sur le sort de Hanka Kaudersova, dite Fine. Un livre où l'on découvre l'horreur des camps de concentration, la logique implacable du système nazi et l'aveuglement des hommes dans les doctrines sorties de l'esprit d'un fou.

Hanka Kaudersova, Tchèque et de confession juive, va faire preuve d'un instinct de survie incroyable. Alors qu'elle nettoie le cabinet du Dr Krueger qui vient d'être renvoyé au front, elle apprend que son remplaçant va recruter des prostituées. Elle décide de rester avec les candidates et ment sur ses origines juives. Blonde aux yeux clairs, elle affirme au Hauptsturmfürher qu'elle est aryenne et catholique, et qu'elle a 18 ans au lieu de 15. Il y a soixante candidates. Seulement trente-six sont retenues. Fine est finalement sélectionnée. Mais sait-elle vraiment ce qui l'attend au Feldbordell 232 Est?

Douze à quatorze fois par jour, 6 jours sur 7 (et parfois aussi le dimanche), elle va devoir faire l'amour (si on peut appeler cela faire l'amour) avec des hommes qu'elle n'aime pas, ne sachant pas comment s'y prendre et dans une cellule au confort plus que sommaire. Les conditions de vie au Feldbordell 232 Est sont épouvantables. Les latrines sont à l'extérieur, le chauffage est plutôt médiocre, et les rations de nourriture déplorables. Il lui arrive souvent de manger des pommes de terre gelées, parfois même des épluchures tellement la faim la tenaille.

Et Fine va endurer cela pendant 21 jours, jusqu'à ce que les Allemands, proches de la défaite, évacuent le camp. Et parmi ces hommes qui vont la toucher, quelques officiers assez ignobles, imbus de leur personne et persuadés du bien fondé des doctrines d'Hitler. Des hommes jouant à la roulette russe avec elle, petite chose fragile toujours sur le qui-vive.

C'est un livre difficile. L'auteur, Arnost Lustig, a été déporté à 15 ans à Terezin, Buchenwald et Auschwitz. Le roman fourmille de détails sur l'univers concentrationnaire. Une histoire qui vient compléter les nombreux ouvrages écrits sur cette période noire de l'Europe.

Elle avait les yeux verts - Arnost LUSTIG - Ed. LGF/ Le Livre de Poche - 2012

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17/12/2012

Quelque chose cloche?...

"Un sentiment d'abattement s'est emparé de moi ce matin. J'ai 36000 choses à faire mais je n'ai pas envie de m'y mettre. Je traîne, je bouquine, je fais un tour sur le Web... Bref, je fais tout sauf ce qu'il faudrait que je fasse avant que le soleil ne se couche.

J'ai juste pensé à mettre deux machines en route et à faire mon lit. Il faudrait que je range la table de la salle, mon bureau, les placards... Il faudrait aussi que je rédige mes articles, que je révise pour le concours... et surtout ne penser à rien d'autre! Mais le petit vélo dans ma tête ne s'arrête jamais. Il tourne sans cesse.

Je me sens inutile et nulle. Toutes les démarches que j'ai entreprises pour trouver un meilleur job n'ont pas pas abouties. Alors maintenant je me dis que ça ne sert à rien de se décarcasser pour trouver un emploi. Je me dis que je n'ai aucune chance.

Quand je dois rédiger de longs articles j'ai une boule au ventre. Je retarde toujours le moment de la rédaction, persuadée que ce que je vais écrire ne sera pas bien. En fait je ne crois pas en moi, je ne crois pas en mes chances de réussir dans la vie. J'ai eu tellement de déconvenues que je ne crois plus en rien.

Le pire, c'est ma vie sentimentale. Je n'ai tellement pas envie de me tromper que je n'ose pas me lancer. Et puis j'ai horreur de prendre des risques, de me mettre en danger. Les autres, c'est l'inconnu. Et l'inconnu est trop souvent décevant. J'ai par ailleurs beaucoup de mal à supporter les autres. En même temps, j'ai l'impression d'être transparente pour eux.

Aucun homme ne m'aborde. J'en viens à me demander ce qui cloche chez moi. Pourquoi je ne plais pas aux hommes? Est-ce que je leur fais peur? Ou bien ont-ils peur de ne pas être à la hauteur?"

Violette Jeudi 13 décembre 2012 

16/12/2012

Les dimanches poétiques (89)

L'Enfant Jésus de Prague - Paul CLAUDEL

Il neige.

Le grand monde est mort sans doute. C'est décembre.

Mais qu'il fait bon, mon Dieu, dans la petite chambre!

La cheminée emplie de charbons rougeoyants

Colore le plafond d'un reflet somnolent,

Et l'on n'entend que l'eau qui bout à petit bruit.

Là-haut sur l'étagère, au-dessus des deux lits,

Sous globe de verre, couronne en tête,

L'une des mains tenant le monde, l'autre prête,

A couvrir ces petits qui se confient à elle,

Tout aimable dans sa grande robe solennelle

Et magnifique sous cet énorme chapeau jaune,

L'Enfant Jésus de Prague règne et trône.

Il est tout seul devant le foyer qui l'éclaire

Comme l'hostie cachée au fond du sanctuaire,

L'Enfant-Dieu jusqu'au jour garde ses petits frères.

Inentendue comme le souffle qui s'exhale,

L'existence éternelle emplit la chambre, égale

A toutes ces pauvres choses innocentes et naïves!

Quand il est avec nous, nul mal ne nous arrive.

On peut dormir, Jésus, notre frère, est ici.

Il est à nous, et toutes ces bonnes choses aussi:

La poupée merveilleuse, et le cheval de bois,

Et le mouton sont là, dans ce coin tous les trois.

Et nous dormons, mais toutes ces bonnes choses sont à nous!

Les rideaux sont tirés... Là-bas, on ne sait où,

Dans la neige et la nuit sonne une espèce d'heure.

L'enfant dans son lit chaud comprend avec bonheur

Qu'il dort et que quelqu'un qui l'aime bien est là,

S'agite un peu, murmure vaguement, sort le bras,

Essaye de se réveiller et ne peut pas.

PRG 2 166 Prague la Plume Strahov.jpg

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

14/12/2012

Notre-Dame fête ses 850 ans

Notre-Dame de Paris fête ses 850 ans. Les festivités ont débuté mercredi 12 décembre avec une messe et une procession en fin de journée. Des expositions et des concerts sont au programme sur toute l'année 2013.

Plus d'infos par ici.

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13/12/2012

Des âmes vertueuses en soutanes noires

Par un curieux hasard Tiberio se retrouva sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. Ses pieds l'avaient guidé jusque-là il ne sut pas comment. Il hésita à franchir les portes  décorées de somptueuses ferronneries. Il y était entré quelques jours plus tôt, avec Flavio, et l'édifice lui avait fait forte impression. Son fils avait lui aussi été ébahi par la richesse des décorations. Il y régnait une atmosphère mystérieuse. En déambulant dans les travées ils avaient aperçu quelques âmes vertueuses en soutanes noires, à la fois muettes et évanescentes. La basilique était gigantesque. Elle pouvait intimider les visiteurs, voire leur faire peur.

Ils étaient descendus dans la crypte où reposaient les papes. L'endroit ressemblait à un abîme de galeries avec des alcôves de part et d'autre. Pas de héros ici. Simplement des hommes plus ou moins charismatiques qui avaient servi un Dieu auprès duquel leur âme s'était réfugiée et que les fidèles attendaient encore. En ressortant de la crypte ils s'étaient assis sur un banc en bois de tilleul pour admirer la coupole et prier un moment. Tout était grandiose. Ils avaient du mal à détacher leur regard des fresques. Les chapelles étaient plus belles les unes que les autres.

Tiberio était perdu dans ses pensées. Après avoir admiré la façade de la basilique il tourna les talons et se décida à rentrer chez lui. La journée avait été éprouvante. Pour se remonter le moral il prévoyait déjà d'emmener Flavio manger une grosse pizza en espérant que le chef ne la laisserait pas racornir dans le four comme la dernière fois. Alors qu'il désserrait le noeud de sa cravate rouge à pois, il entendit son téléphone portable sonner. C'était Marcella qui l'appelait pour lui dire qu'elle l'invitait à dîner avec Flavio. Elle prévoyait de leur concocter quelques antipastis. Un prélude à une pizza au Gorgonzola. Finalement, la soirée s'annonçait bien meilleure qu'il ne l'avait imaginé.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 85 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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