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14/11/2012

L'Interallié à Philippe Djian

Les jurés du Prix Interallié ont couronné Philippe Djian mercredi 14 novembre pour son roman "OH..." paru chez Gallimard.

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11/11/2012

Porte-plumes au vent - M. CAFFIER

livres,littérature,presse,journalisme,médias,michel caffier,actu,actualitéVoilà un roman fort intéressant sur le métier de journaliste. Michel Caffier nous raconte, à travers l'histoire de Pierre Léger et de quelques uns de ses confrères, l'évolution du métier de la fin de la guerre aux années 80. A l'époque il n'y a pas encore la télévision et le journalisme de radio n'est pas encore très développé.

Pierre Léger, qui rentre au Havre après avoir été démobilisé, cherche du travail. Alors qu'il se rend au journal La Normandie pour y faire paraître une annonce, il a la surprise d'être reçu par le patron du canard qui lui propose un job. Après une courte période d'essai, le jeune Pierre est finalement embauché et est rapidement promu au poste de reporter. (A l'époque il n'y avait pas besoin de passer par une école de journalisme pour commencer dans le métier...)

A force de couvrir différentes affaires, Pierre va se lier avec d'autres confrères travaillant pour des journaux de Nancy, Lyon, Toulouse et Lille. Une vraie entente va se créer entre eux et ils vont prendre l'habitude de se retrouver pour passer le nouvel an. Ils vont se recevoir à tour de rôle. Ils organiseront même des déplacements communs pour couvrir des événements à l'étranger. L'ambiance est bon enfant et il y a un réel esprit de camaraderie. Ce n'est pas encore le règne de l'argent... Les articles sont dictés par téléphone à la secrétaire et on tape encore à la machine à écrire.

J'ai lu ce livre très rapidement. Il est très intéressant. L'auteur donne des détails sur le monde de la presse écrite ainsi que sur de nombreux événements qui ont eu lieu au cours de ces quatre décennies. Si la vie professionnelle est très bien rendue, la vie privée n'est pas non plus négligée. Des enfants naissent, grandissent et ont à leur tour des enfants. Un roman que je vous conseille si vous vous intéressez au monde de la presse. Vous passerez un bon moment.

Porte-plumes au vent - Michel CAFFIER - Ed. Presses de la Cité - 2010

Les dimanches poétiques (85)

" - Et des branleurs beaucoup du leur. Ils garderont jusque dans la tombe leur carte de presse utilisée jusqu'au bout, au-delà de la durée légale. Pour moi, selon le mot de François Mauriac, un journaliste est d'abord un homme qui réussit à se faire lire. En cette période de vacances, j'entends ou je lis des messages sur les animaux abandonnés au bord des routes. Dans mes souvenirs de jeunesse reviennent les livres et les légendes sur un animal solitaire, la Bagheera de Kipling, Kazan, le chien de James Oliver Curwood, son roi Grizzly. A l'inverse, un homme solitaire est un suspect, asocial, orgueilleux. La meute ne le chasse pas, elle se contente du renouvellement des pièges.

- Tu n'es pas un gibier aveugle comme une taupe.

- J'ai l'horreur du vide et je n'aime pas les souterrains. Je suis plus un homme de tranchée qu'un sapeur de galerie de mines. Je suis tombé dans des champs de barbelés tressés par des articles trop longs, quand le lecteur se perd, trop personnels quand il s'agit d'uniformiser l'opinion, trop lettrés quand on se contente de lire monsieur Guy Lux dans le texte."

Michel CAFFIER Porte-plumes au vent

10/11/2012

Une vraie banquise!

Marcella était sortie de l'ascenseur en apnée. Elle ne respirait plus depuis que le voisin du 3ème, originaire de Venise et qui avait emménagé deux semaines auparavant avec son fils, avait plongé ses yeux verts dans les siens. Elle avait baissé la tête et regardé ses chaussures, le souffle coupé. Elle avait hâte d'arriver au rez-de-chaussée, sentant ses joues virer à l'écarlate. Elle se précipita si vite hors de l'engin qu'elle fallit s'étaler sur le pavé que le concierge venait de laver. Une vraie banquise! Elle fit une pirouette et se raccrocha in-extremis à la rembarde de l'escalier.

L'emménagement de ce nouveau voisin avait eu quelques conséquences sur la vie de l'immeuble. Les habitants avaient été privés d'eau chaude pendant deux jours et il y avait eu un dysfonctionnement du circuit électrique. Il avait fallu appeler les dépanneurs au beau milieu du week-end pour qu'ils effectuent une vérification de tout le système. Marcella aurait préféré un canular. Elle s'en souviendrait longtemps de ce week-end! Elle avait justement invité des amis à dîner. Faute de pouvoir utiliser les plaques électriques elle avait dû aller chercher des plats froids chez un traiteur et faire une provision de bougies pour ne pas passer toute la soirée dans le noir. Elle gardait en mémoire la lueur des flammes faisant scintiller le tissu satiné des rideaux et la cape en soie rouge dans laquelle elle s'était emmitouflée. C'avait été une soirée un peu improvisée.

Pendant quelques jours le voisin avait longé les murs, craignant que les habitants ne lui tombent dessus. Mais ils avaient vite oublié l'affaire, trop occupés par leur train-train quotidien. Marcella avait juste échangé quelques mots avec lui sur le temps et les activités de son fils qu'il conduisait aux tournois de foot. Flavio avait une admiration sans bornes pour la Juventus de Turin.

Marcella n'avait pas osé lui poser trop de questions mais elle avait su ce jour-là qu'il était originaire de Venise. Elle l'avait senti susceptible et ne voulait pas l'ennuyer. Elle ne voulait pas non plus paraître indiscrète. Elle l'avait alors salué et avait regardé ce qu'il y avait dans sa boîte à lettres. Quelques brochures dont une, provenant d'une église évangélique, donnait quelques pistes pour pardonner à ceux qui avaient menti. Il y en avait trois pages. Marcella glissa aussitôt cette feuille et quelques autres dans le bac du tri sélectif.

Ce texte a été rédigé pour l'édition 80 du jeu Des mots, une histoire initié par Olivia. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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08/11/2012

Les livres semblent nous attendre...

Difficile de résister. Difficile de ne pas regarder les centaines de couvertures qui s'offrent au regard. Les librairies sont de vrais lieux de tentation.

Il y a des livres qui semblent nous attendre, comme s'ils devaient nous délivrer un message, nous faire un clin d'oeil. Une couverture qui happe l'oeil, un nom qui a une consonance slave. On cherche alors de quelle origine est l'auteur... Et nous revoilà plongé quelques huit ans en arrière, dans une ville d'Europe centrale qui nous a laissé un souvenir indélébile.

Alors que je cherchais un livre d'exercices corrigés de mathématiques (que j'ai trouvé), flânant dans les rayons et laissant mes yeux vagabonder sur les ouvrages, je fus attirée par une couverture aux tons vert pâle présentant le visage d'une jeune femme allongée. Outre la jolie couverture, le titre trouva écho en moi: Elle avait les yeux verts. En voyant le nom de l'auteur j'ai tout de suite pensé qu'il était tchèque. Les quelques notes biographiques placées au début de l'ouvrage ont confirmé mon impression. Je décidai alors d'acheter le roman en regardant à peine la quatrième de couverture. J'étais certaine que ce livre m'attendait.

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And the winner is...

Jérôme Ferrari et son roman Le sermon sur la chute de Rome! Il a reçu le Prix Goncourt mercredi 7 novembre avec cinq voix contre quatre pour Peste & Choléra de Patrick Deville. (Je pensais d'ailleurs que c'est ce dernier qui l'obtiendrait mais les votes des jurés du Goncourt sont toujours entourés d'un grand mystère...)

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07/11/2012

Le Prix Médicis attribué à Emmanuelle Pireyre

Le Prix Médicis a été attribué à Emmanuelle Pireyre le mardi 6 novembre pour son roman Féerie générale paru aux éditions de l'Olivier.

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Le Prix Médicis étranger a été décerné à l'Israélien Avraham B. Yehoshua pour Rétrospective paru chez Callimard/Calmann-Lévy.

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Et le Prix Médicis essai a couronné David Van Reybrouck pour Congo, une histoire paru chez Actes Sud. 

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