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09/05/2018

Jusqu'à la bête - T. DEMEILLERS

livres,lecture,littérature,timothée demeillers,jusqu'à la bête,actu,actualité,éditions asphalteCe livre faisait partie de la sélection pour le Prix des lecteurs de l'Armitière. C'est un livre fort, qui bouscule, qui nous fait sortir de notre zone de confort, et qui fait écho à notre quotidien.

Timothée Demeillers nous emmène dans l'univers des abattoirs, dans la région d'Angers. C'est un jeune homme qui prend la parole. Il se prénomme Erwan. On sait plus ou moins dès le début que quelque chose de grave s'est passé. Quelque chose qui a conduit ce garçon en prison. Et ce jeune homme nous raconte pourquoi il s'est retrouvé derrière les barreaux, ce qui l'a poussé à commettre l'irréparable.

Ce roman est une satire de notre société, de la difficulté de certains métiers, du quotidien, des commentaires pas toujours fins des collègues, des sous-entendus, de ceux qui se croient plus malins et dont le discours est épuisant. Il nous parle de la difficulté de la vie, de la confrontation de différents milieux sociaux, des chemins qui convergent, des chemins qui divergent, de l'abrutissement au travail, de la pénibilité et, même s'il n'est pas explicitement évoqué, du burn-out, du truc qui fait déborder le vase et qui conduit à des situations extrêmes.

Le style est tranchant, comme les scies qui découpent la viande. On entend le clac-clac de la machine, qui en devient agaçant. Le bruit dérange et revient continuellement, il hante le personnage, et donne du rythme au texte. On souffre avec le personnage dont les émotions et les ressentis sont remarquablement retranscrits. J'ai beaucoup aimé ce livre, il était parmi mes préférés de la sélection.

Jusqu'à la bête - Timothée DEMEILLERS - Ed. Asphalte - 2017

08/05/2018

Comment était-ce possible?

Le vent fouettait la terre sans ménagement. La terre et son visage. Il avait du sable et de la poussière plein la bouche. Ses yeux étaient boursouflés, secs. Ils les ouvraient à grand peine. L'horizon lui apparaissait flou. Il n'aurait su dire dans quelle direction il allait. Etait-ce le Nord? Le Sud? Il avançait péniblement. Ses vêtements blancs étaient maintenant ocre.

Puis, un piquet, auquel on avait attaché un chiffon, se dressa devant lui. Il distingua d'autres bâtons du même acabit plantés plus loin. L'ensemble semblait délimiter une zone. Un terrain de jeu? Une piste d'atterrissage? Il cherchait des yeux une cabane, un semblant de vie, mais il n'y avait rien. Comment était-ce possible? Quelqu'un avait bien mis ces piquets en terre, attaché ces bouts de tissu... Il tomba à genoux, désespéré. Sa gourde était vide et il ne sentait plus ses poumons.

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°303 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits. La photo, de Vincent Hequet, n'est pas libre de droits non plus.

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06/05/2018

Les dimanches en photo (105)

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01/05/2018

Avril en quelques mots #19

Du chocolat // At last, my love has come along, My lonely days are over and life is like a song, oh yeah... // Pollo asado con patatas fritas // Fantôme du passé // Jury du Prix des lecteurs de l'Armitière. Ce sera très serré // Epuisée // Macron s'en va-t-en guerre, Mironton, Mironton, Mirontaine, Macron s'en va-t-en guerre, Ne sait quand reviendra. Ne sait quand reviendra... // Une envie de haricots verts frais! // Un peu de mal avec les atrabilaires... // Les caresses de chien ça donne des puces // Sunny days // Lire. (On verra le reste plus tard) // Pas le temps d'écrire ni de chroniquer mes dernières lectures. VDM! // Courir. Toujours et encore // Et puis ralentir sur l'île aux mimosas... // Le moral aussi gris que le ciel. Sans doute parce que je n'avais pas envie de rentrer. Il y a des lieux qu'on a du mal à quitter. Le sentiment qu'on vous arrache un bout de vous-même // Des petits et des gros soucis. C'est la vie... 

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29/04/2018

Les dimanches poétiques (223)

"Mais Mathilde... mais c'est magnifique de souffrir quand on est en bonne santé. C'est un privilège! Il n'y a que les morts qui ne souffrent plus! Réjouis-toi, ma belle! Va, cours, vole, plante-toi, saigne ou festoie, mais vis! Vis un peu!

Anna GAVALDA La vie en mieux

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22/04/2018

Les dimanches en photo (104)

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15/04/2018

Son endroit préféré

Sarah aimait s'installer près de la grande baie vitrée pour bouquiner. C'était son endroit préféré. Le salon était pourtant confortable mais il ne possédait pas cette clarté. Lorsqu'elle avait acheté le chalet cette fenêtre n'existait pas. Pas plus que la bibliothèque d'ailleurs. C'était alors un grand cagibi dans lequel le père Vittoz rangeait ses conserves et qui lui servait aussi de débarras. Sarah avait jugé qu'il y avait assez de place dans le garage pour y stocker quelques provisions et tous ses produits ménagers. Elle avait donc décidé de le transformer. Elle voulait en faire une bibliothèque. Une petite alcôve entre la cuisine et la pièce à vivre.

Quand elle n'y ouvrait pas un livre elle aimait à s'y poster pour observer l'œuvre des saisons. En hiver elle aimait à regarder la neige redessiner les contours du paysage. Au printemps, Sarah guettait l'apparition des insectes et les premiers bourgeons. L'été, elle ouvrait la fenêtre. L'air projetait à l'intérieur du chalet une odeur d'herbe et de fleurs séchées. L'automne teintait l'horizon de marron. Chaque saison apportait de nouvelles sensations, la course des oiseaux, le ballet des papillons, le frémissement des fleurs les soirées d'été, une pluie drue de flocons...

Ce texte a été rédigé dans le cadre de l'atelier d'écriture Une photo, quelques mots n°300 initié par Leiloona. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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