03/08/2017
Une année de lecture
Comme chaque année, le début du mois d'août sonne l'heure du bilan de mes lectures. Et bien je suis heureuse de vous annoncer que celui de cette année est, de loin, meilleur que celui de l'an passé. En effet, du 1er août 2016 au 31 juillet 2017, j'ai lu en tout 32 livres, soit plus du double qu'à la même période l'année dernière. Ai-je eu plus de temps pour lire cette année? Pas sûr. Disons que j'ai davantage pris le temps. Me gavant même de lecture certains jours. Et quel bonheur de plonger dans toutes ces lignes qui m'ont fait croiser des destins extraordinaires et découvrir des histoires palpitantes!
Mais revenons à notre bilan. Ces 32 livres représentent un coût de 522,50 euros. Mais je me dois d'ajouter qu'en réalité mes lectures ne m'ont réellement coûté que 165,10 euros. La majorité des bouquins m'a été prêtée (merci les amies).
Quelques livres à retenir de cette année. Le temps est assassin de Michel Bussi. Un excellent polar que j'ai dévoré. Pour le dépaysement, j'ai beaucoup voyagé du côté de l'Australie avec Une vie entre deux océans de M. L. Stedman et Fleurs sauvages de Kimberley Freeman. J'ai également voyagé aux Etats-Unis avec Tracy Chevalier et son excellent A l'orée du verger ainsi qu'avec Sylvain Tesson qui a traversé la France Sur les chemins noirs. Puis dans des genres différents, j'ai énormément apprécié Un saint homme d'Anne Wiazemsky, Trois jours chez ma mère de François Weyergans, et Chagrin d'école de Daniel Pennac.
Un bon bilan en somme et je vais essayer de faire aussi bien cette année.
Bonne lecture à tous!
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07/07/2017
L'univers d'un écrivain
Je me suis abonnée au magazine LiRE au printemps et chaque mois j'aime retrouver la rubrique L'univers d'un écrivain. Un auteur ouvre les portes de sa maison et présente l'envers du décor. On découvre son environnement, son bureau, ses habitudes d'écriture ou encore ses passions.
Ainsi dans le magazine du mois d'avril c'était au tour de Jean-Christophe Rufin de recevoir le rédacteur en chef chez lui, dans les Alpes, à Saint-Nicolas-de-Véroce. Un vieux chalet flanqué d'un abreuvoir d'époque. L'auteur du Tour du monde du roi Zibeline a la passion de la montagne, de la très haute montagne, devrais-je dire. S'il n'est pas en train d'escalader une paroi rocheuse, il grimpe à vélo jusqu'au col des Aravis. On apprend que Rufin s'essaie par ailleurs à la peinture et qu'il pratique le tir au pistolet.
En juin c'était à Victoria Hislop de présenter son univers, en Grèce, où elle réside une partie de l'année dans sa résidence secondaire. Elle a appris la langue et ses histoires sont de près ou de loin liées à ce pays. Le cadre est idyllique et se prête, on n'en doute pas une seconde, à l'écriture.
Ces endroits hors du monde où se poser me font rêver...
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06/07/2017
En présence de Schopenhauer - M. HOUELLEBECQ
Un homme plein d'esprit, jusque dans la solitude la plus profonde, trouvera dans ses propres pensées et ses fantaisies une distraction parfaite, tandis que le changement continuel apporté par la société, les spectacles, les promenades, les fêtes sera incapable de repousser l'ennui qui torture l'imbécile. Un caractère bon, modéré, paisible peut être satisfait dans l'indigence, pendant que toutes les richesses ne sauraient satisfaire un caractère avide, envieux et méchant.
Je n'avais rien lu de Schopenhauer jusqu'à aujourd'hui. Enfin, il se peut que j'aie lu des textes de cet auteur mais je ne m'en rappelle pas. Mes cours de philo sont très loin et pour tout dire cette matière ne m'a jamais vraiment passionnée. L'œuvre de ce brave Arthur est donc tombée dans les oubliettes de ma mémoire. Ceci étant éclairci, ce n'est pas parce que cette matière ne m'a jamais passionnée qu'elle ne m'intéresse pas. Et je me suis dit que l'analyse faite par Houellebecq de certains passages du Monde comme volonté et comme représentation et des Aphorismes sur la sagesse dans la vie était une façon de renouer avec cette discipline.
Ce ne fut pas une lecture facile. Les phrases des extraits choisis sont longues, à tiroirs. On perd vite le fil si l'on n'y prend pas garde. Le sujet n'est pas simple non plus, me direz-vous. Personnellement, j'ai aimé passablement les quatre premiers chapitres (notamment les trois premiers) où il est question du Monde comme volonté et comme représentation. Les chapitres 5 et 6, où Houellebecq commente les Aphorismes sur la sagesse dans la vie, m'ont davantage intéressée. Il y est question de la conduite de la vie à travers ce que nous sommes - des êtres pétris de désir - et ce que l'on a - à savoir une indépendance financière et des forces intellectuelles supérieures, lesquelles, combinées devraient permettre à celui à qui elles échoient de mener à bien des œuvres pour le bien de l'humanité. Et que celui qui ne s'en donnerait pas la peine - celui pourvu de la fortune et de telles capacités - serait, selon Schopenhauer, un "fainéant méprisable".
Une vraie philosophie de vie, en quelque sorte, en mettant l'accent sur le fait que les capacités intellectuelles, selon lui, ne sont pas réparties également parmi les individus; que celui qui a une individualité riche et qui a un esprit supérieur est sans aucun doute plus heureux que celui qui n'a pas un tel don. Plus il possède en lui-même, moins il peut trouver dans les autres hommes et leurs activités une grande satisfaction.
Je ne sais pas si je vous ai donné envie de lire Schopenhauer mais entrouvrir la porte qui me séparait de la philosophie (porte trop longtemps fermée) m'a permis de me questionner un peu plus sur le sens de la vie et des enjeux de celle-ci.
En présence de Schopenhauer - Michel HOUELLEBECQ - Editions de L'Herne - 2017
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21/06/2017
Vive les voyages en train!
Je ne vous dis pas mon plaisir de voyager en train. Pas besoin de suivre la route et de contrôler constamment la vitesse de l'engin. Un vrai bonheur. Je peux tout à loisir admirer le paysage et surtout... je peux lire sans culpabiliser. N'emportant jamais mon notebook, et me connectant rarement à Internet avec mon téléphone portable, j'ai tout le loisir de dévorer des pages. Je n'ai rien d'autre à faire. Pas de lessive à étendre, pas de linge à repasser, pas de poussière à éliminer... Si je pouvais je passerais ma vie dans les trains, sillonnant de long en large la France, et même l'Europe, rien que pour m'adonner à la lecture.
Je descends prochainement dans le sud en TGV et je peux vous dire que je me fais une joie de ce voyage (même si le fonctionnement de la SNCF m'a souvent exaspérée!). Deux lectures m'accompagneront: Alabama Song de Gilles Leroy (livre ayant reçu le prix Goncourt en 2007) et les Lettres de mon moulin d'Alphonse Daudet, déjà lues mais dont je ne me lasse pas (et aussi pour retrouver l'accent chantant et les couleurs de Provence avant l'heure). J'emporterai également deux numéros du 1Hebdo que je n'ai pas encore eu le temps de parcourir. (Il faut de quoi meubler les cinq heures de voyage...)
Moi je dis, vive le train!
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09/06/2017
Les romans ont-ils du pouvoir?
Je naviguais sur Instagram il y a quelques jours et j'ai découvert sur un compte la Une du 1Hebdo. Y figurait le Bibliothécaire, portrait anthropomorphe d'Arcimboldo, avec un titre pour le moins insolite: Les romans ont-ils du pouvoir? La question m'a interpellée. Est-ce qu'un livre, qui plus est un roman, peut avoir un impact sur le cours des choses, et plus largement, peut changer le cours du monde? Curieuse de savoir comment le sujet avait été traité, je me suis empressée d'acheter le journal.
Les regards croisés de plusieurs auteurs sont proposés. Ainsi, Kamel Daoud explique que selon lui le roman peut avoir un impact que l'on vive en démocratie ou dans une dictature. Il peut changer un esprit en bien ou en mal. Un roman peut être à double tranchant.
Boualem Sansal est lui aussi dans la nuance, jugeant la littérature à la fois inutile et essentielle, dans le sens où elle ne peut rien (et qu'on gaspille des arbres pour imprimer des livres) mais en mettant en avant la centaine de livres qui a transfiguré le monde comme les textes religieux, les grands textes politiques ou linguistiques, et les grands auteurs tels Dostoïevski, Shakespeare, ou encore Dante. Il se désole par ailleurs de l'état de la littérature contemporaine qui, selon lui, dure (pour les meilleurs romans) une saison mais ne propose pas de réels chefs-d'oeuvre.
Un autre regard intéressant est celui de Michel Houellebecq, rapporté par la journaliste Aude Ancelin. Pour l'auteur de Soumission le "roman est toujours ambigu". D'après lui, si l'auteur est bon, "il est d'accord avec tous ses personnages, il plonge dans une espèce de relativisme généralisé". Houellebecq considère qu'un roman ne peut pas changer le monde contrairement à "des propos idéologiques purs, sans personnages, ni complications de ce genre".
Après lecture de presque la totalité des articles je constate que la question est loin d'être tranchée. Mais, comme Carole Martinez (auteure de trois romans dont l'excellent Du domaine des murmures paru chez Gallimard), j'aurais tendance à penser que le roman n'impose rien. Il nous permet simplement d'explorer des possibles, de vivre d'autres vies, d'éprouver une multitude de sentiments, d'émotions et de sensations. C'est par ailleurs un regard sur notre monde, sur la société à un moment T. Il consigne les évolutions de notre temps. Le roman, quoi qu'on en dise, permet de s'ouvrir à l'autre, de réfléchir. Et imperceptiblement, il nous influence. Pas au point de changer le cours du monde, j'en conviens. Mais tout de même. Plutôt que de dire que les romans ont du pouvoir je dirais plutôt qu'ils ont un certain pouvoir.
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02/06/2017
Un saint homme - A. WIAZEMSKY
Comme tout le monde, je traverse des moments heureux et d'autres douloureux que je garde pour moi. Tout au plus, je me contente d'un laconique "c'est une période pas facile". Il respecte mon désir de silence et ne cherche pas à en savoir plus. Si cela lui arrive, c'est sous une forme détournée et à l'occasion des vœux du 1er janvier: "Je vous souhaite... plus de hauts que de bas..."
J'aurais pu ne jamais lire ce livre, mais voilà, la vie (ou bien le destin, le sort, ou ce que vous voulez) en a décidé autrement. Le libraire a sans doute aussi sa part de responsabilité dans l'histoire. Partie avec une liste de livres bien précise dans mon sac, je n'en ai trouvé aucun sur place. C'est un peu dépitée que j'ai fait trois fois le tour de la boutique, mes yeux errant d'une couverture à l'autre. J'ai soupesé des livres de poche, j'ai lu des quatrième de couverture, j'ai scruté les rayonnages jusqu'à ce que mon regard s'arrête sur celui-ci. C'était le dernier exemplaire. J'en avais entendu parler un peu à la radio et à la télé, me souvenant de la venue d'Anne Wiazemsky sur le plateau de la Grande Librairie. Le titre m'avait alors intrigué. Mes mains furent comme attirées par l'ouvrage. C'était celui-ci que je devais emporter.
Et quelle chance d'avoir pu acheter le dernier exemplaire. Ce livre fut une vraie rencontre avec l'auteure, que je ne connaissais pas bien. Pour moi Anne Wiazemsky, c'était un écrivain, point. Or, cette femme a eu une vie riche. Elle a été actrice et a été mariée à Jean-Luc Godard. (Ce que j'ignorais totalement.) Elle est venue à l'écriture assez tardivement. Assez tardivement, certes, mais son don pour raconter des histoires remonte à bien longtemps, du temps où elle vivait en Amérique latine, à Caracas plus précisément. C'est là qu'elle fut encouragée à écrire, notamment par son professeur de français, le père Deau, auquel elle rend hommage dans ce livre. Un livre dans lequel elle évoque par ailleurs son lien de parenté avec François Mauriac, l'auteur de Thérèse Desqueyroux.
Cependant, si j'ai bien lu entre les lignes, Anne Wiazemsky n'a jamais crié sur les toits que Mauriac était son grand-père. Et il n'apparaît qu'en filigrane dans ce texte. Ici, l'auteure nous raconte son amitié indéfectible pour son professeur de français. Un lien ténu mais solide qui a traversé les années. Elle décrit la personnalité du père Deau, un homme attachant et plein d'énergie qui a su déceler chez la jeune fille son attrait pour la littérature et ce don pour raconter des histoires.
Et je peux vous dire qu'elle sait extrêmement bien mener sa plume. Elle embarque le lecteur sur les ondes de ses souvenirs et de ses sentiments sans pour autant tomber dans l'autojustification. Elle n'avait pas pour intention d'écrire son autobiographie même si elle retrace de nombreux moments de sa vie. Ca sonne juste et ça chamboule. Une belle histoire qu'elle nous raconte-là.
Un saint homme - Anne WIAZEMSKY - Gallimard - 2017
23:29 Publié dans Lecture, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, lecture, un saint homme, anne wiazemsky, écriture, littérature, actu, actualité | Facebook |
03/05/2017
Descendre la PAL. Cap ou pas cap?
Je regardais ma PAL il y a quelques jours et j'y ai vu des bouquins qui y figurent depuis une éternité. Des bouquins dont je repousse toujours la lecture: est-ce le sujet qui me fait peur ou me rebute, ou est-ce le nombre de pages un peu trop conséquent? Le nombre de pages, je ne crois pas, puisque j'ai lu dernièrement des livres de plus de 500 pages. Alors peut-être le sujet... A moins que ce ne soit les auteurs. Parmi ces ouvrages Pelures d'oignon de Günter Grass (prix Nobel de littérature en 1999), Trois jours chez ma mère de François Weyergans (académicien), et les Lettres à Olga de Vaclav Havel (dissident tchécoslovaque et président de la République tchèque de 1993 à 2003). Que du beau monde, mais aussi du lourd. On ne lit pas ces auteurs comme on lit Marc Lévy. Je ne dis pas que les livres de ce dernier ne sont pas bien, mais ce n'est pas le même genre de littérature. De même les livres de Harper Lee et John Kennedy Toole ne se lisent pas comme un bouquin de Guillaume Musso ou Patricia Highsmith.
J'aimerais faire descendre ma PAL cette année et ne plus y voir ces titres mais je suis tentée par plein de nouveautés. Sans compter les livres qu'on me prête. Arriverais-je à limiter mes achats en librairie et à lire ce que m'offre ma PAL? S'il me reste 30 livres à lire au 31 décembre 2017 et que ceux cités ici sont partis, on pourra dire que l'objectif est atteint.
Ouvrage fort intéressant mais commencé il y a plusieurs années et que je n'arrive pas à terminer...
09:00 Publié dans Lecture, Livres | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : lecture, livres, littérature, pile des livres à lire, actualité | Facebook |