Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

06/05/2012

La neutralité des médias...

"Nous ne sommes pas neutres. C'est une duperie de l'affirmer car, à partir de 10 heures, nous allons faire des choix... Le matin... il y a grosso modo une centaine d'informations... A 10 heures, nous allons faire un premier choix, nous en retiendrons seulement 25... Et ces choix, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense, sont subjectifs. Ils correspondent à notre humeur du jour, à notre culture, à notre morale, à notre manière de voir le métier.

[...] 15 heures: c'est une conférence plus dure que celle du matin... A ce moment, nous avons suffisamment de sujets pour remplir deux journaux complets. Il y a un côté  marchand de tapis: tel sujet vaut "une minute" et le journaliste voudra "une trente"; alors on s'étripe pour trente secondes et ce sont souvent des bagarres incroyables. Après avoir fini par sélectionner 15 ou 18 sujets, commence la bagarre essentielle, celle de l'ordre hiérarchique. Par quel sujet ouvrir? L'ouverture, c'est le choix éditorial du journal."

Claude Sérillon Téléscope n° 18, 3-9 octobre 1992

Texte retrouvé en faisant du tri dans un carton où s'entassaient des cours du lycée. Nous avions comparé plusieurs journaux télévisés et notamment le choix des sujets ainsi que leur hiérarchisation. La même chose avait été faite avec la presse écrite. Je me rappelle que notre prof nous répétait de ne pas nous fier à un seul son de cloche...

médias, télévision, journalisme, presse, claude sérillon, actu, actualité

22/04/2012

Sortie: "Nuit d'encre" - Ph. HUET

9782226241337[1].gifPhilippe Huet était au Club de la Presse de Haute-Normandie mercredi pour présenter son tout dernier polar, "Nuit d'encre", édité chez Albin Michel. Il y raconte en quelque sorte les coulisses d'une rédaction sous couvert d'une trame policière. Il s'est inspiré de son expérience pour rédiger ce roman. Ancien journaliste ayant officié principalement à Paris-Normandie, il met en scène deux personnages qui pour l'un rappelle Pierre-René Wolf, qui a dirigé Paris-Normandie de 1945 à 1972, et pour l'autre Robert Hersant, éditeur de presse et fondateur du Groupe Hersant.

"Dans le Rouen démocrate chrétien des années 70, les conflits de la dernière guerre ne sont pas éteints. Petit imprimeur d'origine juive, Paul-Henry Sternis fut un résistant actif. Devenu un brillant journaliste, il règne aujourd'hui, malgré la maladie, sur le puissant quotidien régional. Mais l'ancien patron du journal, collaborateur notoire réfugié en Suisse, qui a décidé de sa perte, entreprend de manipuler les actionnaires de Sternis un à un, rachetant les actions en sous-main. Au-delà d'une prédation financière, il s'agit d'une vengeance personnelle. De l'intimidation à la trahison, on passe au crime. Soudoyés, le chauffeur et la dame de compagnie de Sternis précipitent sa fin en substituant des placebos à son traitement médical. Les vautours vont gagner et la bourgeoisie rouennaise se tait..."

Nuit d'encre - Philippe HUET - Ed. Albin Michel - 2012

P1120629 Ph HUET Avril 2012.jpg

Philippe Huet au CPHN

26/01/2012

La musique influence les achats

Laurent Delassus, conseiller en marketing et e-communication , était au Club de la presse de Haute-Normandie il y a quelques jours pour présenter son livre "La Musique au service du Marketing". C'était au départ un sujet de thèse.

presse, médias, journalisme, communication, laurent delassus, marketing, actu, actualité

Cet ancien journaliste à Radio France et musicien exceptionnel a eu une riche idée. Car outre les images, le packaging et les odeurs, la musique est une composante non négligeable du marketing. Et celui-ci a bien évolué ces dernières années. On parle maintenant de "brand content" c'est-à-dire tout ce qui est contenu dans la marque.

Laurent Delassus explique qu'aujourd'hui "on crée de l'interaction avec le consommateur. La musique est une opportunité pour créer une relation avec le client. Il faut combler le silence."

Cela passe par la détermination de la cible. La musique transmet des émotions. Il y a les émotions collectives, auxquelles tout le monde est sensible. Mais la musique est aussi un facteur segmentant de la population. Chaque groupe social est sensible à différents types de musique et réagit différemment suivant sa zone d'habitation. Les tempi ont leur importance, tout comme les accords majeurs et mineurs. 

Et on ne soupçonne pas jusqu'où sont capables d'aller certaines marques pour vendre leurs produits. Laurent Delassus explique que ZARA avait mis des badges sur les vêtements dans l'un de ses magasins en Angleterre et que lorsque le client essayait un t-shirt, une cellule installée dans la cabine détectait le badge et diffusait une musique en adéquation avec le style du t-shirt. Et oui mes amis, on n'arrête pas le progrès! 

15/01/2012

Sortie: "Un avion sans elle" - M. BUSSI

asl11-180x300[1].pngUn avion sans elle, le dernier livre de Michel Bussi, est sorti le 12 janvier aux Presses de la Cité (22€). L'auteur signe là son septième roman. Spécialisé dans le genre policier il remporte un grand succès auprès du public depuis plusieurs années. Son dernier titre, Nymphéas noirs, est le roman noir le plus primé de l'année 2011. Voir ma critique du livre ICI.

Dans Un avion sans elle, Michel Bussi nous balade de la Butte-aux-Cailles jusqu'à Dieppe, puis du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes. Deux familles, l'une riche, l'autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité d'un bébé de trois mois rescapé d'un crash d'avion.

Dix-huit ans plus tard un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l'histoire mais il est bientôt retrouvé assassiné en laissant derrière lui un cahier avec tous les éléments de son enquête. Ce qu'il a découvert n'est-il que le résultat de coïncidences ou bien quelqu'un manipule-t-il les acteurs du drame?

Voilà un roman policier qui promet de belles heures de lecture! 

Si vous voulez en savoir un peu plus sur l'auteur c'est ici: www.michel-bussi.net 

12/01/2012

Journaliste, métier à risques

Gilles Jacquier, journaliste reporter d'images, est mort en Syrie hier mercredi 11 janvier alors qu'il effectuait un reportage pour le magazine d'information Envoyé Spécial avec Christophe Kenck. Les deux journalistes, et quelques confrères, étaient encadrés par les autorités syriennes.

On oublie trop souvent que des hommes et des femmes risquent leur peau pour nous rendre compte de ce qui se passe dans le monde. Même s'il savait ce qu'il encourait en allant en Syrie, c'est tout de même cher payé. Et je pense bien entendu à ceux qui restent, sa famille, mais aussi ses confrères, ces gens qui ont travaillé à ses côtés, qui l'appréciaient.

Gilles Jacquier avait 43 ans. Il avait reçu notamment le Prix Albert Londres en 2003 pour un reportage réalisé avec Bertrand Coq pour un documentaire sur Naplouse et la seconde Intifada. 

Espérons que les autorités syriennes feront toute la lumière sur ce drame, et le feront sincèrement. Mais leur objectif, en emmenant les journalistes à Homs, n'était-il pas de les effrayer?

presse,médias,journalisme,reporters de guerre,gilles jacquier,france télévisions,actu,actualité

Gilles Jacquier, caméra au point, lors de l'un de ses nombreux reportages

Edit du 14/01/2012: France Télévisions a porté plainte et une enquête a été ouverte pour homicide volontaire. Thierry Thuilier, directeur des rédactions de France TV a estimé que des éléments "troublants" entouraient la mort du JRI.

04/11/2011

And the winner is...

Alexis Jenni! Le prix Goncourt lui a été décerné mercredi 2 novembre pour L'art français de la guerre (Gallimard). Une belle récompense pour l'auteur qui se qualifie "d'écrivain du dimanche".

imagesCAOYU5GZ.jpeg

Le prix Renaudot a récompensé Limonov (P.O.L) d'Emmanuel Carrère.

28/10/2011

Grand prix du roman de l'Académie française

images[4].jpegSorj Chalandon a reçu hier le Grand prix du roman de l'Académie française pour Retour à Killybegs paru chez Grasset. Grand reporter, notamment pour Libération, il est l'auteur de cinq romans.