Les dimanches poétiques (322)

Des bras serrés autour de soi, ça soulage. On pourrait presque croire que ça va mieux quelquefois. Une minute d'air respirable. 

Marguerite DURAS

Les dimanches poétiques (321)

Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point.

Blaise PASCAL

Les dimanches poétiques (320)

Nous ne pouvons résoudre les problèmes difficiles que nous rencontrons en demeurant au niveau de réflexion où nous nous trouvions lorsque nous les avons créés. 

Albert EINSTEIN

Les dimanches en photo (193)

Août en quelques mots #83

Faire la pré-demande pour le renouvellement du passeport // Tempête // L'automne au mois d'août... // S'installer sur la terrasse du Club House // Tonnerre sur Dieppe // Et pluies d'orage // Acheter une valise taille XS // Oh Laurent, comme vous êtes intelligent. Mais votre message pourrait être une stratégie pour m'éloigner du n°10... // Queen Mum qui dit ne se souvenir de rien et n'avoir pas  remarqué cet homme ce jour-là... et pourtant moi je n'ai vu que lui! // Mon cerveau a fait clignoter une lumière pour me dire qu'il y avait quelque chose qui clochait; dans la posture, les gestes... // Réfléchir à ce que je vais mettre dans la valise // Prévoir un maillot de bain mais aussi des vêtements de pluie // Je me rappelle avoir rêvé de lui il y a dix ans à cette période : il marchait dans une atmosphère brumeuse et jaune // Est-ce qu'on peut être lié à quelqu'un par l'âme? // Le vélo est prêt pour l'île aux mimosas // Et ne pas oublier d'acheter le paquet de Hob'Nobs // Je ne sais pas pourquoi Christian ne l'aimait pas mais s'il s'était approché de moi le jour de l'enterrement de mon père je crois que Christian aurait montré les dents // Un peu de jalousie? // Ah les hommes! // 

On ne dit jamais assez aux gens qu'on aime
Par peur de les gêner, qu'on les aime
On ne leur dit jamais assez
Que sans eux, sans elles
On ne serait même pas la moitié de nous-mêmes... (Louis CHEDID)

Les dimanches en photo (192)

Elle n'avait pas renoncé

Marcella n'avait pas renoncé à l'idée de retrouver Tiberio. Et elle s'était décidée à retourner à Venise pendant les mois d'été. Flavio était parti quelques jours avec ses grands-parents et elle en avait profité. Elle avait glissé quelques affaires dans un sac et avait roulé presque sans s'arrêter jusqu'à la cité des Doges.

Arrivée sur place elle avait pensé interroger les gens du quartier mais ne voulait pas éveiller les soupçons. Elle s'était donc résolue à glisser un mot dans chaque boîte aux lettres du Rio dei Bareteri, en espérant que peut-être Tiberio le lirait. Le temps était orageux. Elle craignait que l'encre des enveloppes prennent la pluie mais elle n'avait pas renoncé à son projet. Elle s'y était rendue en fin de matinée et une à une, elle avait glissé les enveloppes dans chaque boîte à lettres qui se présentait. Arrivée au n°6, qui comportait trois boîtes différentes, elle s'aperçut que les boîtes des étages 1 et 2 avaient été condamnées. Quelqu'un les avait fermées avec du scotch de réparation de couleur grise. Elle en déduisit qu'il n'y avait que le rez-de-chaussée qui était occupé. Etait-ce le propriétaire de l'immeuble qui y vivait? Ou bien un locataire? Elle aurait donné cher pour pouvoir entrer car aucun nom n'était indiqué. Mais il n'y avait pas de sonnette pour s'annoncer. Elle n'allait quand même pas revenir à la nuit tombée pour essayer de crocheter la serrure. Et puis c'était risqué. Un bateau des carabinieri était posté  tout près. Elle se ferait vite repérer. 

Elle était rentrée à Rome le jour même et se sentait apaisée. Ne restait plus qu'à attendre un signe de Tiberio. Mais voudrait-il se manifester?