05/06/2011
La conquête
Voilà un film que je ne regrette pas d'avoir vu. Premièrement parce que j'ai beaucoup ri. Vous connaissez mon côté espiègle... Si vous n'avez pas encore entendu parler de ce long-métrage - présenté pendant le Festival de Cannes - je vais vous en faire un petit résumé. Il s'agit de l'ascension politique de Nicolas Sarkozy vers la Présidence de la République.
Le film débute quand il est nommé place Beauvau. Chirac (Bernard Lecoq) lui propose le ministère de l'Intérieur alors qu'il visait Matignon. C'est Raffarin qui est envoyé rue de Varenne. Nicolas Sarkozy (Denis Podalydès) ronge son frein car son objectif est d'être calife à la place du calife. Il veut la place de Jacques Chirac et ne s'en cache pas, même à ses ennemis politiques. Les déjeuners avec Villepin (Samuel Labarthe) sont assez jouissifs! L'un est faux-cul au possible alors que l'autre est brut de décoffrage. Deux hommes qui n'ont rien en commun. L'affaire "Clearstream" y est par ailleurs évoquée.
Les auteurs ont aussi fait la part belle à la vie privée de Nicolas Sarkozy, et notamment ses déboires conjugaux avec Cécilia (Florence Pernel) qui s'en fiche éperdument qu'il soit Président de la République. La prise de l'UMP marque le début de la rupture puisque c'est à cette occasion que Cécilia fait la connaissance de Richard Attias. Ce film est l'histoire d'un homme qui a conquis le pouvoir mais qui a perdu sa femme.
J'ai trouvé les acteurs époustouflants. Rien que pour ça, ce film mérite d'être vu. Denis Podalydès est confondant de ressemblance avec Nicolas Sarkozy. Lorsqu'il est de dos dans certaines scènes, on a l'impression que c'est le Président de la République. Cependant, il ne faut pas oublier que cela reste une oeuvre de fiction. Quelle est la part de réalisme, la part de fausseté, je ne saurais le dire. Mais je pense que l'original s'approche du personnage incarné par Podalydès. Nicolas Sarkozy est tellement maladroit dans son rapport aux autres qu'on aurait presque pitié de lui...
La conquête - Xavier DURRINGER - Avec Denis Podalydès, Bernard Lecoq, Florence Pernel, Samuel Labarthe - 2011
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06/05/2011
La fille du puisatier
Pagnol revisité par Daniel Auteuil. Un film aux belles couleurs de la Provence. Les images sont superbes, la musique extra et l'histoire touchante.
Pour ceux qui n'auraient pas entendu parler de ce film voici un petit résumé. Patricia (Astrid Berges-Frisbey), la fille de Pascal Amoretti (Daniel Auteuil), puisatier, se laisse séduire par le bel aviateur Jacques Mazel (Nicolas Duvauchelle), fils des propriétaires du Grand Bazar. Alors qu'il doit partir en urgence à la guerre, il confie à sa mère (Sabine Azéma) une lettre et la prie de la donner à la jeune fille à qui il a donné rendez-vous le lendemain. La mère se rend au rendez-vous mais lorsqu'elle voit Patricia, mal fagotée, elle détourne son chemin et brûle l'enveloppe.
La jeune femme est déçue de ne pas avoir vu son amant et découvre quelques semaines plus tard qu'elle est enceinte. Elle n'a pas d'autre choix que de confier son malheur à son père, lequel, en homme raisonnable, décide d'aller trouver les parents de Jacques. Mais ils ne comprennent pas la démarche du puisatier, ou plutôt ils ne veulent pas la comprendre.
La pauvre Patricia est alors reniée par son père qui lui demande d'aller chez sa soeur Nathalie (Marie-Anne Chazel) à Fugo. Est-ce que son père lui pardonnera un jour? Est-ce que Felipe (Kad Merad), amoureux transi de Patricia, arrivera à la convaincre de l'épouser?
Beaucoup de beaux rôles dans ce film mais trop peu d'acteurs convaincants. Hélas! Daniel Auteuil et Kad Merad sont crédibles tout comme Nicolas Duvauchelle. Mention passable pour Sabine Azéma et Jean-Pierre Darroussin. Un zéro pointé pour Astrid Berges-Frisbey, qui est malheureusement l'un des premiers rôles. J'ai en revanche beaucoup apprécié la prestation d'Emilie Cazenave. Une actrice qui mériterait de tourner davantage.
La fille du puisatier - Daniel AUTEUIL - Avec Daniel Auteuil, Kad Merad, Nicolas Duvauchelle, Jean-Pierre Darroussin, Sabine Azéma, Astrid Berges-Frisbey, Emilie Cazenave - 2011
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16/02/2011
Le discours d'un roi
Ce film est une pure merveille! Un grand bravo à Tom Hooper et une mention spéciale à Colin Firth pour son interprétation du futur roi George VI.
"Bertie", sujet au bégaiement, va livrer un véritable combat à ce handicap qui l'empêche de prononcer correctement ses discours officiels. Après avoir essayé plusieurs méthodes et épuisé plusieurs médecins, son épouse, désespérée, va trouver en dernier recours un orthophoniste aux méthodes plutôt originales ce qui ne va pas forcément plaire à son Altesse Royale. Lionel Logue, d'origine australienne, est réputé pour faire des miracles, mais "Bertie" va lui donner du fil à retordre, persuadé qu'il n'arrivera jamais à vaincre son handicap.
Les deux hommes vont se brouiller à plusieurs reprises mais le duc d'York a besoin de lui. Son bégaiement est trop flagrant et trop problématique pour se passer de ses services. N'étant pas le premier garçon né de la famille, "Bertie" n'aurait jamais dû monter sur le trône d'Angleterre. Mais son frère s'avère incapable d'assumer sa tâche et pour "couronner" le tout souhaite épouser Wallis Simpson, une américaine divorcée.
Les seconds rôles sont excellents et un véritable faire-valoir à Colin Firth. Notamment Geoffrey Rush, qui joue Lionel Logue. On a aussi le plaisir de découvrir Derek Jacobi dans le rôle de l'archevêque un chouia obtus.
Les prises de vue sont par ailleurs splendides. Beaucoup de gros plans et une BO superbe. Si vous aimez l'Angleterre, ce film est pour vous. A voir en VO, bien entendu!
Le discours d'un roi (The king's speech) - Tom HOOPER - Avec Colin Firth, Geoffrey Rush, Helena Bonham Carter et Derek Jacobi - 2010
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11/02/2011
Rien à déclarer
Je n'avais pas autant ri depuis bien longtemps au cinéma. Gags et fous rires en chaîne. "Rien à déclarer", le dernier film de Dany Boon, m'a enchantée.
Il est question dans ce long métrage de la suppression des postes de contrôles douaniers entre la France et la Belgique. La frontière va devenir une vraie passoire et des brigades franco-belges (ou belgo-françaises) sont créées pour quadriller le territoire entre les deux pays. Des brigades qui vont s'avérer plutôt inefficaces, faute de moyens. Des téléphones sans fil qui ne fonctionnent pas, une voiture délabrée... et des agents qui ne sont pas formés car les services n'ont pas reçu l'argent nécessaire.
Il faut donc que les responsables frontaliers - aussi bien belges que français - se débrouillent avec les moyens du bord. Et cela ne va pas être simple, surtout quand les agents ont des caractères bien trempés.
Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde), un douanier belge qui a en horreur les Français, doit faire équipe avec Mathias Ducatelle (Dany Boon), un gentil douanier français amoureux de Louise, la soeur dudit Ruben. Ce dernier ne sait pas que sa frangine a un "frouze" pour petit ami. Les tourtereaux se voient en cachette depuis un an... Ruben fait la guerre aux Français, et plus largement à la France. Tout ce qui est issu de l'autre côté de la frontière n'est pas digne de lui ce qui va créer quelques problèmes...
Les scènes sont extrêment bien filmées et les gags sont drôles sans être lourds. Ce film nous parle par ailleurs d'amitié et de la relation entre les peuples. Il est suggéré à Ruben d'être un peu plus tolérant envers son prochain. Mais pas de discours moralisateur. Chacun en pensera ce qu'il voudra.
Rien à déclarer - Dany BOON - Avec Benoît Poelvoorde, Dany Boon, Karin Viard, François Damiens, Philippe Magnan, Julie Bernard - 2010
16:23 Publié dans Cinéma, Films | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : films, cinéma, actu, actualité, europe, dany boon, benoît poelvoorde, rien à déclarer | Facebook |
03/01/2011
Les Emotifs Anonymes
Voilà un film tout mignon et de circonstance puisque le chocolat en est l'un des principaux ingrédients. D'ailleurs, j'aurais bien goûté aux chocolats conçus par l'ermite de M. Mercier. Un ermite qui vit dans les montagnes et dont personne ne connaît le visage...
Outre le chocolat, les deux autres ingrédients de ce fondant pas du tout guimauve, sont Isabelle Carré (Angélique Delange) et Benoît Poelvoorde (Jean-René van den Hugde). Ils sont tous les deux très justes dans leurs rôles: deux émotifs qui ont beaucoup de mal avec les situations du quotidien. Ca m'a rappelé quelqu'un... Bref! Passons!
La première est embauchée par le second sur un malentendu comme commerciale de la Fabrique du chocolat, une société au bord de la faillite. Cependant, bien qu'excellente chocolatière, elle n'arrive pas à dire à son patron qu'elle n'est pas du tout faite pour ça.
Le second, suivi par un coach, a des exercices à faire. Il doit inviter une personne à dîner. Et cette personne doit être une femme. Jean-René aime les femmes mais elles le terrorisent. Pour mettre en application les conseils du coach, il invite Angélique à dîner. Mais c'est loin d'être gagné entre ces deux-là...
J'ai trouvé les acteurs très bons. Une mention spéciale pour Benoît Poelvoorde. Plus le temps passe et plus je l'apprécie. J'ai beaucoup aimé par ailleurs l'apparition de Claude Aufaure (M. Mercier) au début du film. C'est un excellent acteur. J'avais adoré sa prestation dans la pièce "L'habilleur" au côté de Laurent Terzieff.
Les Emotifs Anonymes - Jean-Pierre Améris - Avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde - 2010
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10/11/2010
Le chien des Baskerville - Livre + Film
Je vais essayer de comparer le texte de Conan Doyle au téléfilm enregistré par Granada Television dans lequel jouent Jeremy Brett et Edward Hardwicke. La première chose que je peux dire c'est que l'adaptation télévisée est assez fidèle au roman.
Une malédiction pèse sur la lignée des Baskerville. Sir Charles, qui vivait seul dans son manoir depuis plus de dix ans, a été retrouvé mort par Barrymore (un domestique) dans une allée derrière la maison. Il envoie chercher le docteur Mortimer pour constater le décès. En arrivant sur le lieu du drame, le médecin mène sa petite enquête et relève les empreintes d'un énorme chien non loin du cadavre de Sir Charles... Il décide alors de s'adresser à Sherlock Holmes et de lui parler de cette légende mystérieuse qui veut que les descendants d'Hugo de Baskerville (un homme pas très fréquentable) meurent dans des conditions étranges.
Est-ce que ce chien gigantesque qui, dit-on, rôde sur la lande, existe bel et bien ou est-ce le fruit de quelque noire machination? C'est ce que vont essayer de découvrir Sherlock et son fidèle compagnon le Dr Watson. Pour cela le private detective va faire mine de devoir rester à Londres pour régler quelques affaires et va demander à son complice de surveiller Sir Henry, l'héritier des Baskerville, qui compte bien habiter le manoir.
Dans le téléfilm on ne voit pas Sherlock Holmes et Watson s'aventurer dans le bourbier de Grimpen ni se rendre à la mine. J'ai compté peu de différences entre les deux supports et l'un et l'autre m'ont plu. On ne peut pas en dire autant de l'adaptation réalisée par Terence Fisher. Il a pris quelques libertés avec le texte de Sir Arthur...
Le chien des Baskerville - Arthur CONAN DOYLE - Flammarion/Librio - 2009 // Le chien des Baskerville - GRANADA Television - Avec Jeremy Brett, Edward Hardwick - 2007
Objectif 4/1
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30/10/2010
Anges et démons - Livre + Film
Ce billet entre dans le cadre du challenge "Lunettes noires sur pages blanches" lancé par Fashion. C'est ma troisième participation.
Anges et démons est un livre de Dan Brown, rédigé plus tôt que Da Vinci Code mais qui a été mis en lumière après. Ces deux opus, mettant le professeur Robert Langdon en scène, ont fait l'objet d'adaptations cinématographiques par Ron Howard. J'ai trouvé le film Da Vinci Code assez fidèle au livre, à quelques exceptions près. En revanche, dans Anges et démons, les différences sont beaucoup plus nombreuses, et parfois de taille! Ceci étant dit, j'ai beaucoup aimé le livre, lu après avoir vu le film (qui m'avait bien plu aussi).
L'histoire est assez complexe mais je vais essayer de vous présenter le postulat de départ. Leonardo Vetra, un scientifique religieux qui a mis au point l'antimatière au CERN en Suisse (il a réussi en gros à recréer le "big bang"), vient d'être retrouvé assassiné. Il a été énucléé et on lui a marqué l'inscription "Illuminati" au fer rouge sur le torse. C'est Kohler, le directeur du CERN, qui le découvre et il n'en dit rien à personne... Mais il tient à retrouver le (ou les) coupable. En faisant une rapide recherche sur Internet, il découvre qu'un éminent professeur de Harvard, Robert Langdon, a écrit un bouquin sur les Illuminati. Ni une, ni deux, Kohler l'appelle et envoie un avion le chercher aux Etats-Unis. Ce que le directeur du CERN ne sait pas encore, c'est que le conteneur contenant le plus gros échantillon d'antimatière, a été subtilisé dans le labo de Vetra. Un conteneur que les hommes de sécurité de la cité vaticane découvrent sur leurs écrans de contrôle tout en se demandant ce que cela peut bien être...
Dans le film, Langdon ne va pas en Suisse. On le retrouve directement au Vatican, où il a été appelé par les gardes suisses ainsi que Vittoria Vetra, la fille adoptive du scientifique. Les deux vont se soutenir mutuellement mais pas pour retrouver l'antimatière... pour tenter de sauver les quatre "preferiti" qui avaient des chances d'être élus lors du conclave, se tenant quinze jours après le décès du pape. Les quatre cardinaux ont disparu. Personne ne sait où ils sont.
Le camerlingue (secrétaire particulier du pape), le jeune Carlo Ventresca, a dû s'occuper des préparatifs du conclave. Une tâche difficile pour le prête, car le pape défunt était un peu comme son père. Il l'avait recueilli quand sa mère était décédée dans un attentat.
Langdon, qui a bien étudié les rites et les symboles des Illuminati, va essayer de retrouver la Voie de l'Illumination dissimulée dans Rome grâce à un texte de Galilée et des oeuvres du Bernin. Sa quête ne va pas être facile... Dans le livre Langdon et Vittoria n'arrivent jamais à temps pour sauver les cardinaux alors que dans le film, le dernier en réchappe. Par ailleurs dans le livre, l'assassin a reçu l'ordre de les éliminer si cela s'avère nécessaire alors que dans le film il dit qu'il n'a pas reçu l'ordre de les tuer. Un assassin moins effrayant que dans le livre... Dan Brown l'a bien chargé celui-là! Et Vittoria n'est pas enlevée dans le film alors que dans le livre le méchant l'assomme et l'enlève.
Dans le film il y a beaucoup d'action mais pas beaucoup de dialogues et on ne retrouve pas les discours sur la science, la religion et la spiritualité. Par ailleurs, certaines scènes ne se passent pas vraiment de la même façon (peut-être pour des commodités de tournage?). Dans le film Langdon ne monte pas dans l'hélicoptère lorsque le camerlingue emmène le tube d'antimatière pour le faire exploser dans le ciel. Lui et Vittoria ne franchissent pas non plus les portes de la chapelle Sixtine et le pape élu n'est pas le Grand Electeur Saverio Mortati. Certains prénoms ont par ailleurs été modifiés ce qui peut parfois prêter à confusion.
Mais dans l'ensemble le film est plutôt bien fait même si Ron Howard a pris quelques chemins de traverse et qu'il a cédé de temps à autres à la facilité.
Anges et démons - Dan BROWN - Ed. Pocket - 2009 / Anges et démons - Ron Howard - Avec Tom Hanks, Ewan McGregor , Stellan Skarsgard - 2009
Objectif: 3/1
15:08 Publié dans Films, Livres | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : livres, films, littérature, romans, anges et démons, dan brown, cinéma, actu, actualité, rome, vatican | Facebook |