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10/08/2012

Les vestiges du jour - K. ISHIGURO

livres,littérature,romans,films,kazuo ishiguro,actu,actualitéJe ne sais pas trop comment vous parler de ce livre... Ce n'est pas un coup de coeur mais je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé. Le récit est à la première personne. Il donne l'impression d'un journal intime rédigé à la fin d'une vie. Un regard sur les années passées.

Alors qu'il effectue un voyage de quelques jours Mr Stevens, majordome depuis plusieurs décennies à Darlington Hall, se remmémore les heures glorieuses de la demeure: les entrevues avec les grands de ce monde organisées par lord Darlington,  les conversations avec ses confrères des grandes maisons, ses définitions de la "dignité" et ses relations avec Miss Kenton, intendante qui a quitté la demeure il y a de cela quelques années pour se marier avec Mr Benn.

Au fil du récit on se rend compte que le travail a été toute la vie de Mr Stevens et que tout tournait autour de ça. Son objectif était de servir au mieux son patron, ne songeant pas une seconde qu'il était peut-être en train de gâcher sa vie. Il n'a pas vu que Miss Kenton, malgré leurs différends sur bien des sujets, s'était attachée à lui et qu'elle est partie un peu par dépit, voyant qu'il n'y avait pas d'avenir avec lui, si obnubilé qu'il était par son travail.

Il s'en rendra compte, mais un peu tard. Cependant, il n'avouera jamais qu'il a râté quelque chose, persuadé d'avoir servi au mieux les affaires de son patron, voire de son pays.  

Un seul regret dans cette lecture. J'aurais aimé pour ma part que l'auteur développe un peu plus le ressenti de Mr Stevens à l'égard de Miss Kenton.

Les vestiges du jour - Kazuo ISHIGURO - Ed. Gallimard/Folio - 2010

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03/08/2012

Rosa Candida - A. A. OLAFSDOTTIR

livres,littérature,romans,monastères,botanique,roses,actu,actualitéUn livre encensé qui ne m'a pas emballée outre mesure même si l'histoire est plutôt bien racontée. Il s'agit en quelque sorte d'un voyage initiatique au cours duquel le jeune homme va trouver ce qu'il veut vraiment dans la vie et le chemin à suivre. Les situations qu'il va vivre vont l'aider à faire des choix et à savoir "où aller". C'est une histoire pour les poètes.

Lobbi, jeune homme de 22 ans, quitte son pays natal et sa famille pour s'occuper d'une roseraie répertoriée dans tous les livres sur le sujet. Elle se trouve dans un monstère situé sur une île où les habitants sont rares. C'est la première fois qu'il voyage loin de chez lui. Son père est un peu inquiet et se demande s'il a fait le bon choix. N'aurait-il pas mieux fait de continuer ses études?

Mais le garçon est bien décidé. Il laisse par ailleurs derrière lui une petite fille de neuf mois qu'il a eu avec une aventure d'un soir. Cependant, il ne l'oublie pas et assume sa responsabilité de père en allant lui faire ses adieux avant le départ.

La passion des plantes et plus particulièrement des roses, lui est venue de sa mère, décédée quelques années auparavant dans un accident de voiture. Lobbi a appris à jardiner avec elle et à s'occuper des végétaux. Il a aussi cultivé une nouvelle rose, à huit pétales, appelée Rosa Candida. Il emporte avec lui trois plants de cette nouvelle variété pour l'implanter sur une terre un peu plus clémente. Réussira-t-il son pari? Ce voyage n'est-il pas ce qu'il lui fallait pour mieux revenir chez lui?

 Rosa Candida - Audur Ava OLAFSDOTTIR - Ed. Points - 2012

01/08/2012

Le coût de la lecture

Quand on aime on ne compte pas mais force est de constater que la lecture - même si c'est notre loisir préféré - a un coût. Je me suis amusée à faire le calcul de ce que j'avais lu du 1er août 2011 au 31 juillet 2012. Et bien la note est salée. Enfin, façon de parler, car j'ai eu la bonne idée de m'inscrire à la bibliothèque l'année dernière ce qui m'a permis d'économiser quelques centaines d'euros, sans compter les livres qu'on m'a prêtés.

Sur cette période j'ai lu 50 livres et je compte un abandon. Le coût global de mes lectures s'élève à 555,54 euros. On n'imagine pas combien c'est cher de se cultiver! Ceci étant dit, je n'ai réellement déboursé que 195,81 euros. Grâce aux prêts j'ai économisé 347,73 euros. Ce n'est pas négligeable! J'ai pu par ailleurs lire des ouvrages que je n'aurais pas forcément achetés. Vive la bibliothèque et les amis!

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25/07/2012

Le mec de la tombe d'à côté - K. MAZETTI

livres,littérature,romans,amour,katarina mazetti,actu,actualitéVoilà encore un livre dont on a beaucoup parlé sur la blogosphère. Après avoir lu quelques billets dithyrambiques j'ai décidé de l'acheter. Au final, ce roman a dormi un bon moment dans l'étagère avant que je ne me décide à le lire.

Et bien j'ai un avis mitigé. C'est certes drôle, même très drôle par moments mais j'ai eu le sentiment que Katarina Mazetti en rajoutait un peu, qu'elle faisait une caricature de Désirée et de Benny plus qu'elle n'en faisait le portrait.

Désirée, une trentenaire qui vient régulièrement sur la tombe de son mari décédé il y a quelques mois, fait la connaissance du type (lui aussi trentenaire) qui vient entretenir chaque semaine la tombe juste à côté de celle de son époux. Elle est bibliothécaire et lui est agriculteur. Deux mondes bien différents et les a priori sont nombreux. Elle est cultivée et raffinée, il est vieille Suède et a un penchant très net pour le mauvais goût. Ils sont attirés l'un par l'autre mais sont bien obligés de se rendre compte qu'ils ne sont pas faits pour vivre ensemble. Tout les oppose et ils ne sont pas prêts à faire de concessions. Mais voilà, l'horloge biologique tourne pour Désirée et le seul à faire vibrer le bas de son ventre c'est Benny. Elle veut un enfant de lui...

Avec les descriptions que l'auteure fait de Benny, je me demande franchement comment Désirée a pu être attirée par lui. Le look est franchement gratiné! Un agriculteur comme on n'en voit plus beaucoup.

Le mec de la tombe d'à côté - Katarina MAZETTI - Ed. Actes Sud/Babel - 2009

11/07/2012

Parle-leur de batailles... - M. ENARD

livres,littérature,mathias énard,romans,michelange,actu,actualitéVoilà un très beau roman que j'avais repéré il y a quelques temps sur la blogosphère. Tous les billets que je lisais en disaient du bien. Et je ne vais pas faire exception. C'est une formidable histoire que nous raconte Mathias Enard dans une langue française taillée comme un diamant. 

En 1506 Michel Ange est invité à Constantinople par le Sultan Bayazid qui le charge d'élaborer les plans d'un pont qu'il souhaite construire au-dessus de la Corne d'or. Un travail ardu dans lequel a échoué le célèbre Léonard de Vinci. Michel Ange est choyé comme un prince, tout est mis à sa disposition afin qu'il puisse travailler dans les meilleures conditions. On lui donne un atelier avec des dessinateurs, des serviteurs qui ne savent pas quoi faire pour le combler et de l'argent pour ses frais quotidiens.

Mathias Enard imagine le travail de Michel Ange mais aussi ses rencontres, ses impressions sur Istanbul et ses réactions sur les Stambouliotes. Des complots sont tissés autour de lui, des jalousies se font jour. Mais ce que je retiendrai plus particulièrement de ce roman c'est l'éveil des sens et la fascination de l'artiste pour une jeune danseuse (dont on ne saura que très tard s'il sagit d'un homme ou d'une femme). Le toucher et la vue de l'artiste sont constamment mis à contribution et on le suit avec plaisir de découverte en découverte.

Ce fut vraiment un bon moment de lecture. Il me reste l'impression d'un conte que j'aurais rêvé et qui ne se serait pas évanoui à mon réveil.

Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants - Mathias ENARD - Ed. Actes Sud - 2010

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09/07/2012

Et on met quoi dans la valise?

Faire une valise, c'est toujours un peu le casse-tête. Prendre assez de vêtements sans trop se charger, y caser les chargeurs du mobile et de l'appareil photos ainsi que les produits d'hygiène et les médocs, y glisser un coupe-vent voire un vêtement de pluie au cas où le ciel ferait des siennes et, bien sûr, pour tout LCA (lecteur compulsif anonyme) qui se respecte, y ajouter quelques livres. Et là, entre nous, ce n'est pas la tâche la plus facile.

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Personnellement, je prends en compte la durée des vacances, le lieu, et les activités que je compte pratiquer mais c'est mon humeur du mois précédent le départ qui le plus souvent détermine mon choix. Ceci étant dit, je prends rarement des livres trop longs, trop sérieux et trop lourds. Je privilégie les formats poche. Quand on part en voiture, en bus ou en train, on ne fait pas trop attention au poids des bagages. Mais quand on prend l'avion, on a intérêt à se limiter au niveau livres, sinon c'est la surtaxe à l'aéroport ce qui, entre nous, serait quand même bête. Mieux vaut avoir les sous pour en profiter en vacances... Et puis il est rare de ne pas trouver une librairie sur place (à moins d'être dans un trou perdu) si l'on est à court de lectures.

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Partant une quinzaine de jours cette année, j'ai décidé d'emporter des lectures qui n'ont strictement rien à voir avec le lieu que je vais visiter. Je glisse trois bouquins dans la valise, trois lectures très éclectiques: Les vestiges du jour de Kazuo Ishiguro, Rosa candida d'Audur Ada Olafsdottir et The Buddha of Suburbia d'Hanif Kureishi. Comme le dit très justement Sylvain Tesson dans  son ouvrage Dans les Forêts de Sibérie, "il ne faut jamais voyager avec des livres évoquant sa destination. A Venise, lire Lermontov, mais au Baïkal, Byron".

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Outre ces ouvrages, je vais également emporter un petit carnet. J'y rédigerai en quelques mots un condensé de mes journées. Trois lignes évoquent parfois plus que dix pages. Et ça permet de faire le point avec sa mémoire. La photo dudit carnet ci-dessous...

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28/06/2012

Nuit d'encre - Ph. HUET

livres, littérature, romans, presse, journalisme, philippe huet, actu, actualitéJ'ai beaucoup aimé ce polar qui se passe dans le milieu de la presse. Nous sommes dans les années 70 et Paul-Henry Sternis est le tout-puissant patron d'un quotidien régional. Bien que diminué par la maladie, il semble indestructible. Tel un phénix, il renaît chaque fois qu'il respire l'atomosphère de son journal.

Mais Sternis a des ennemis, notamment ceux qui ont tout perdu lors de la dernière guerre. Beaucoup acceptent mal que le petit imprimeur d'origine juive soit devenu le patron du journal régional de référence. Les rancunes ne sont pas éteintes et lorsqu'un flibustier de la presse lance une offensive pour racheter le titre, c'est le début de la fin. Tous ceux qui jusque là avait tu leurs rancoeurs ne vont pas se priver pour lui tirer dans le dos.

Philippe Huet a fignolé les portraits de ses personnages tant sur le plan physique que sur le plan psychologique. Un vrai régal. Une belle plume qui mérite le détour. Les principaux personnages ont été inspirés de patrons de presse et de journalistes ayant existés. Ceux qui connaissent l'histoire du quotidien Paris Normandie les reconnaîtront sans difficulté.

Nuit d'encre - Philippe HUET - Ed. Albin Michel - 2012