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30/11/2014

Les dimanches poétiques (145)

"Moi je t'offrirai

Des perles de pluie

Venues de pays

Où il ne pleut pas

Je creuserai la terre

Jusqu'après ma mort

Pour couvrir ton corps

D'or et de lumière

Je ferai un domaine

Où l'amour sera roi

Où l'amour sera loi

Où tu seras reine..."

Jacques BREL Ne me quitte pas

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08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook |

29/11/2014

Novembre, ce fut...

Tous les Saints qui s'accordent pour demander à Dieu du soleil et un ciel bleu le 1er novembre... / Voir le roman de Françoise Hardy L'amour fou traîner sur une tablette dans le couloir et le revoir quelques jours plus tard dans le lit d'un malade. On dirait que ce livre me fait de l'œil, non? / Travailler la nuit et dormir le jour / NFS: ok. Bilan lipidique: ok. Phadiatop négatif. Que demande le peuple? / Réserver un billet de train pour Paris en espérant qu'il n'y aura ni neige, ni grève à la SNCF à trois jours de Noël... / Patrick Sébastien qui fait la Fiesta à l'Olympia / L'impression de courir partout et pour tout / Des névralgies tenaces / Mettre de l'aneth dans ses plats, fermer les yeux, et se croire à 1600 kilomètres de chez soi / Se demander comment, dans un corridor de 2 mètres de large, un homme vous frôle alors qu'il a largement la place de passer sans vous toucher... L'attraction des corps? / Faire du tri dans les guirlandes et les boules / Ressortir de vieux puzzles (plus vieux que moi!) et s'amuser à reconstituer les cartes de l'Europe et de la France / Une folle envie de goûter le nouvel assortiment de rochers Ferrero

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23/11/2014

Les dimanches en photo (60)

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Le risque, quand je vais flâner dans une librairie, c'est que je reparte avec des livres. Les derniers à avoir rejoint ma PAL. Pas raisonnable. Mais alors pas du tout raisonnable!

17/11/2014

Regard complice

La neige commençait à nacrer les rues de Rome et la matinée s'annonçait glissante. Marcella décida donc de prendre le bus pour se rendre au travail. Bonnet bien enfoncé sur la tête et emmitouflée dans un long manteau noir elle marcha d'un pas rapide pour rejoindre l'arrêt. Le vent, ce grand nomade, traversait la ville à une allure effrayante et fouettait sans ménagement le visage des passants. Marcella avait les joues rougies et avait hâte de monter dans le bus qui l'emmènerait jusqu'au consulat. Ce temps était inhabituel à Rome pour un mois de novembre. 

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Marcella avait eu du mal à quitter son lit, drap et couverture remontés jusqu'aux yeux. Tiberio, levé avant elle, avait essayé de la découvrir doucement mais elle avait froid et s'était dépêchée de remonter le tout sur ses épaules. Son regard, plein des secrets de la nuit et de connivence, avait incité Tiberio à se recoucher. Ils étaient toujours prêts pour quelques folies, quelques bêtises d'amoureux. Deux vrais larrons, prêts pour le meilleur et le pire. Et au lit ils ne s'ennuyaient pas. Ils s'étaient levés avec des yeux brillants d'amants, un peu en retard mais ravis d'être restés plus longtemps que d'habitude ensemble avant d'aller travailler.

Ce soir Marcellla en aurait des choses à relater à son confident qu'elle rangeait dans le tiroir de sa table de nuit. Des choses qu'elle ne pouvait ni ne voulait partager avec personne si ce n'est son carnet. Elle avait quelques amis proches dont faisait désormais partie le professeur Berghetti mais elle ne leur parlait jamais de ses affaires intimes. Elle aurait préféré se laisser couper la main plutôt que de leur révéler ce qui se tramait dans son cœur.

Tiberio en savait bien sûr plus que les autres mais ne savait pourtant pas tout. Pendant un temps il avait considéré Berghetti comme un rival mais il avait appris à le connaître et ils étaient maintenant amis. Il avait même de l'empathie pour le professeur qui faisait toujours l'objet d'attaques.

Texte original rédigé pour l'édition n°35 des Plumes d'Asphodèle dont le thème était la complicité. Il n'est pas libre de droits, la photo non plus.

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16/11/2014

Les dimanches poétiques (144)

"La vraie peur est une bonne chose, elle permet d'apprécier le danger et de réagir vite. Mais elle est rare. La fausse peur, la plus commune, cette peur qu'on se fabrique pour des raisons stupides, te tue. Tu vis mais tu es mort, terrorisé dans ta tête. Elle t'empêche de réagir correctement, elle te fait faire des tas de conneries ou t'empêche de faire ce qui compte. En plus, elle te transforme en cible, une victime avant l'heure. Un mec qui a peur, et ça vaut aussi pour les nanas, ça se voit, ça se renifle et ça donne envie aux tordus, qui ne s'attaqueraient jamais à plus fort qu'eux. Ils te sautent à la gorge, juste pour prouver qu'ils te dominent."

Antoine PAJE Et il me parla de cerisiers, de poussières et d'une montagne...

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11/11/2014

Etats d'âme

Quand on a une petite place et qu'on est de passage, qu'on a le cul entre deux chaises, que peut-on faire face à la détresse de collègues qui ne peuvent pas travailler dans de bonnes conditions? Au fond de soi on est révolté car on se dit que dans quelques temps ce sera à notre tour d'assumer le même travail dans ces mêmes conditions si rien ne change.

Elles sont désespérées face au manque de matériel pour une bonne prise en charge des personnes qu'elles doivent veiller. Le sentiment aussi de ne pas être soutenues par certaines de leurs collègues qui s'en foutent. Et puis aussi, la désagréable impression de ne pas être écoutées par les cadres, que les grands pontes laissent traîner des situations sans prendre la bonne décision, et que tout est fait avec des "mesurettes". Personne ne se mouille, personne ne moufte, personne n'entend, personne ne voit.

Où sont les audacieux, les responsables? Comme dirait Alexandre Jardin, "mort aux gris"! Ils sont ennuyeux, brassent du vent et ne font pas avancer le schmilblick. J'aime les gens qui fabriquent de l'impossible, se hissent vers l'improbable, font bouger les lignes.

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Ont-ils peur? Pourquoi rampent-ils comme ça? Il serait temps qu'ils se mettent sur leurs deux jambes, qu'ils osent marcher. Je leur souhaite de rencontrer des Yodas qui sèmeront des petits graviers sur leur route.

09/11/2014

Les dimanches poétiques (143)

"Respecter une femme, c'est pouvoir envisager l'amitié avec elle; ce qui n'exclut pas le jeu de la séduction, et même, dans certains cas, le désir et l'amour."

Tahar BEN JELLOUN

poèmes,poésie,citations,littérature,actu,actualité