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16/01/2011

Les Contes du Cormoran - P.-Y. GIEN

9782918856023[1].gifLa Seine-Maritime est au coeur des Contes du Cormoran et tout particulièrement le Pays des Hautes Falaises, un pays aux couleurs aussi belles que variées.

Le narrateur de ces histoires s'appelle Plume Blanche. Son nom vient du fait qu'il a une plume blanche sur son aile gauche avec laquelle il peut écrire.

Cet ouvrage nous invite aux voyages sur la côte d'Albâtre et dans le Pays de Caux, appellation qui daterait de l'époque vikking si l'on en croit Doublemeuh. Toutefois il faut quand même se méfier de ce qui est dit dans ce livre et ne pas tout prendre pour argent content...

On croise dans ces histoires plein d'animaux attachants et drôles: Poids Plume (goéland argenté vorace et gastronome), Ducancan (canard colvert et messager spécial), Rodogune (corneille bibliothécaire aux Archives des Hautes Falaises), Cocoriesling (coq gaulois et fier cocoricoteur), Jeteplumerai (alouette météorologue amie des nuages)...

J'ai passé un bon moment avec ces contes pleins de poésie et d'humour. Pierre-Yves Gien n'est pas avare de bons mots. Il manie la plume (blanche?!) avec subtilité. Un bon livre pour se familiariser avec la faune de la côte d'Albâtre.

Les Contes du Cormoran au pays des Hautes Falaises - Pierre-Yves Gien - Ed. association Le Pucheux (qui édite principalement des ouvrages sur la Normandie) - 2010

15/01/2011

84, Charing Cross Road - H. HANFF

9782253155751[1].gifC'est grâce à Emma que j'ai pu plonger dans cet ouvrage. Elle l'avait joint à La vie (pas) très cool de Carrie Pilby. Quelle heureuse idée elle a eu là!

Ce livre est un petit bonheur. Il s'agit d'une correspondance entre Helene Hanff, écrivain américain, et la librairie Marks & Co. sise 84, Charing Cross Road à Londres. Pendant 20 ans les libraires de la boutique londonienne, et tout particulièrement Frank Doel, vont lui fournir des livres anciens d'occasion à des prix défiant toute concurrence.

Un échange amical s'installe entre l'Américaine et les libraires qui font son bonheur. Hanff est passionnée de littérature ancienne. N'ayant pu financer ses études elle a décidé de s'înstruire par ses propres moyens. Vivant chichement dans un immeuble mal chauffé elle gagne difficilement sa vie en écrivant des scripts pour la télévision.  

La première lettre d'Helene est datée du 5 octobre 1949. Lorsqu'elle apprend que les produits alimentaires sont rationnés en Angleterre, elle envoie plein de colis au personnel de Marks & Co. Lequel est très heureux d'y trouver des oeufs en poudre et des conserves.

C'est la publication de cet échange épistolaire qui amène à Helene Hanff la reconnaissance du public. Cependant, malgré l'engouement des lecteurs pour ce livre, elle meurt pratiquement sans le sou dans une maison de retraite de Manhattan.

J'ai beaucoup aimé le franc parler d'Helene Hanff. Lorsque quelque chose ne lui plaît pas elle n'hésite pas à s'en ouvrir à ses amis de la librairie, comme quand ils oublient de lui donner des nouvelles d'un livre qu'elle leur avait demandé. C'est un ouvrage que j'ai lu très vite et avec lequel j'ai vraiment passé un bon moment.

84, Charing Cross Road - Helene HANFF - Ed. LGF/Livre de poche - 2004

12/01/2011

Une exécution ordinaire - M. Dugain

9782070355570[1].gifVoilà mon premier coup de coeur de l'année. Un livre hors du commun avec en toile de fond la désagrégation de l'URSS et les aberrations de la Russie.

L'histoire que nous présente Marc Dugain commence sous Staline et se termine sous la présidence de Vladimir Vladimirovitch Plotov. On y découvre trois générations de la famille Altman et la carrière de Plotov, un agent du KGB qui n'est pas sans rappeler quelqu'un...

La mère, Olga Altman, se retrouve guérisseuse de Staline sans le vouloir. Le grand Timonier a eu vent de son don et la fait venir sans tambour ni trompette pour qu'elle le libère de ses douleurs. Un climat de terreur règne à l'époque et le petit père des pauvres ne fait rien pour changer son image. Il demande à Olga de se séparer de son mari car personne ne doit apprendre qu'elle le soigne.

A la mort de Staline, Olga retrouve son mari, un scientifique qui s'est mis à boire au moment de leur séparation. Elle le suit cependant dans une base de la mer de Barents où il est chargé d'assurer le suivi de la flotte nucléaire. Leur fils naît là en 1957 mais le père décède cette même année d'alcoolisme.

Ce fils, Pavel, va devenir professeur d'histoire. Mais pour enseigner quelle histoire? Ce sont plutôt des contes pour enfants qu'il livre à ses élèves. L'histoire de l'empire a été revue et corrigée... Au moment où Pavel prend la parole dans le roman, sa fille Anna est journaliste et son fils Vania, sous-marinier, a disparu dans des circonstances assez floues lors de manoeuvres. La catastrophe a eu lieu il y a quelques mois et les causes de celle-ci sont aussi nombreuses qu'incertaines.

Que s'est-il réellement passé? Marc Dugain, narrateur omniscient, nous emmène dans le sous-marin et nous relate les manoeuvres ainsi que l'état d'esprit des hommes survivants après l'incident. Survivants, ils ne le seront pas longtemps car il est hors de question pour le président Plotov que quelqu'un contredise la version officielle. Impensable d'aller récupérer de possibles survivants dans ce sous-marin échoué par 100 mètres de profondeur.

Cette histoire n'est pas sans rappeler la tragédie du Koursk en 2000 qui a coûté la vie à 118 marins et qui a été gérée de façon lamentable. Marc Dugain s'est mis dans la peau d'un personnage touché par la tragédie et a imaginé son ressenti sur la catastrophe et plus globalement sur les autorités russes et le fonctionnement de la société. C'est un roman extrêment bien écrit qui dépeint des personnages minés par le régime soviétique et l'effondrement de celui-ci. 

Une exécution ordinaire - Marc DUGAIN - Ed. Gallimard/Folio - 2008

Challenge histoire essai 1[1].jpg

 

Objectif 6/10

 

10/01/2011

Bilan du challenge English Classics

EnglishClassicsMaxi-copie-1[1].jpegVoilà un challenge que j'ai beaucoup aimé et pour lequel j'aurais voulu lire davantage même si trois oeuvres sur deux imposées par Karine (l'organisatrice) ce n'est pas mal du tout. Mais je ferai mieux cette année. Je compte bien continuer à lire des classiques anglais. D'ailleurs, comme l'année passée, 2011 sera dédiée à la littérature anglaise. A l'Angleterre tout court, même.

J'ai très envie de lire Jane Eyre après avoir vu l'adaptation avec Charlotte Gainsbourg et William Hurt à la télé pendant les fêtes. Et puis dans ma PAL j'ai Cranford d'Elizabeth Gaskell ainsi que Raison et sentiments de Jane Austen.

Ainsi j'ai lu:

Un chant de Noël de Charles Dickens.

Orgueil et préjugés de Jane Austen.

Alice au Pays des Merveilles de Lewis Carroll.

09/01/2011

Les dimanches poétiques (35)

"Certains hommes politiques changent de parti par fidélité à leurs principes; d'autres changent leurs principes par fidélité à leur parti."

Winston Churchill Citations (Ed. du huitième jour)

 

07/01/2011

Sept voeux... ou sept résolutions

L'année passée j'avais fait sept voeux sous forme de sept résolutions littéraires. Je vais en faire de même pour 2011. Et j'espère bien les tenir!

1) Je ne m'inscrirai à aucun Swap. (Croix de bois, croix de fer...). Cela prend beaucoup de temps et puis il faut que je fasse des économies. L'achat de livres va être réduit au strict minimum cette année, à savoir des manuels... Rien de bien folichon mais il y a parfois des priorités.

2) J'aimerais lire autant de livres qu'en 2010, à savoir 67. Si j'atteins les 70 livres, ma PAL sera presque vide. Elle est pas belle la vie?

3) Cette année, comme 2010, sera l'année de la littérature anglaise en particulier et de la culture anglaise en général. Plus le temps passe et plus j'aime l'Angleterre. J'aime ses traditions mais aussi son avant-gardisme. Je n'envisage pas de me rendre à Londres ces prochains mois, car, disons le franchement, je suis fauchée ces temps-ci. Mais, croyez-moi, chers lecteurs, ce n'est pas l'envie qui me manque! Si un généreux donateur passe par là et qu'il ne sait pas quoi m'offrir pour mon anniversaire, qu'il sache qu'un long week-end à Londres me ferait extrêmement plaisir!!!

4) Je vais essayer de ne pas me lancer dans trop de challenges car il faut raison garder. J'en compte déjà trois et les objectifs sont déjà conséquents. 10 livres pour le challenge Histoire, 7 livres pour le challenge Petit Bac et 10 livres pour le challenge Agatha Christie

5) Je vais continuer à lire des auteurs classiques anglais. (Se référer au petit 3 pour ceux qui n'auraient pas suivi). Je veux absolument lire Jane Eyre de Charlotte Brontë! J'ai vu l'adaptation cinématographique pendant les fêtes et j'ai littéralement craqué pour les personnages. J'ai par ailleurs Cranford d'Elizabeth Gaskell dans ma PAL et Raison et sentiments de Jane Austen. Rhhaaa! Je salive déjà à l'idée d'ouvrir ces livres!!!

6) Je voudrais découvrir plus d'auteurs normands. Il y en a de très bons dans notre belle région. Des écrivains peu connus mais qui ont une très jolie plume. Cela me fait une liaison parfaite vers ma septième résolution...

7) L'année dernière j'avais dit que je terminerais mon roman. C'est loin d'être le cas! Mais j'ai avancé donc c'est une petite victoire tout de même. Il faut du temps pour écrire. J'aimerais beaucoup l'achever cette année mais je suis réaliste. J'ai d'autres priorités en 2011. Et comme je n'ai pas de baguette magique pour effectuer les tâches ménagères, je ne pourrai pas dégager beaucoup de temps pour écrire. Ainsi va la vie. On fait rarement ce qu'on veut.

Rendez-vous en 2012 pour d'autres voeux... pas pieux!

05/01/2011

Divorce à Buda - S. Marai

9782253130604[1].gifVoici ma deuxième lecture pour le challenge Europe Centrale et Orientale. Ce livre trainaît dans ma PAL depuis un bout.

Ce roman nous parle d'un divorce, ou plus exactement du juge qui doit prononcer ce divorce. Il s'agit de Kristof Kömives, dont le père était déjà juge, tout comme le grand-père. L'auteur nous en livre un portrait aussi bien physique que psychologique. Il relate son enfance, ses années d'études en pensionnat, la rencontre avec sa femme et leur vie commune, réglée comme du papier à musique. Un juge qui a par ailleurs des idées bien arrêtées sur la justice et l'ordre des choses.

Le divorce qu'il doit acter est celui d'une connaissance. Il doit séparer l'un de ses amis d'école, Imre Greiner, de son épouse Anna Fazekas. Imre est devenu un brillant médecin qui après avoir exercé quelques années à Pest, s'est installé à Buda car les charges y étaient moins élevées. Quant à Anna Fazekas, le juge l'a rencontrée alors qu'il était encore célibataire. Une jolie jeune fille de bonne famille. Ils ont même joué un double-mixte de tennis sur l'île... Mais c'était il y a longtemps. Le tourbillon de la vie les a éloignés l'un de l'autre. Kristof Kömives a rencontré sa femme à Zell-am-See (ça me rappelle des vacances...), quant à Anna, elle s'est laissée séduire par Imre Greiner qui a tout fait pour lui plaire... Mais n'en a-t-il pas trop fait?

Un beau jour Anna en a eu assez de cet amour inconditionnel dont elle était le centre. Elle a demandé le divorce et s'en est allée en voyage. Mais lorsqu'elle a reçu la convocation du juge qui fixait la date du divorce, un passé enfoui très profondément (comme dans une sorte de jardin secret) a refait surface...

Ce roman (publié en 1935) nous parle de la décadence de la société et de l'illusion de l'amour total. L'auteur joue sur les non-dit. Une lecture très intéressante notamment dans la façon dont Sandor Marai nous présente Kristof Kömives.

Divorce à Buda - Sandor Marai - Ed. LGF/Livre de poche - 2005

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  Objectif 2/3